Gaza : cela doit cesser !
Face à la tragédie humanitaire qui se déroule dans la bande de Gaza, le
Mouvement Ouvrier Chrétien estime que ce n’est pas le moment de
soupeser les responsabilités des uns et des autres. L’heure est à sauver des vies (plus de 1000 tués et plus de 3.000 blessés au 15 janvier) ; des hommes, des femmes, des enfants, dont une majorité de civils innocents et brimés pendant de trop longues années.
Depuis plus de 40 ans, la politique d’annexion, de colonisation, d’isolement, d’embargo et d’intimidation systématiques menée par l’Etat israélien a engendré des impacts désastreux sur la population de Gaza et de Cisjordanie.
En dépit de toutes les résolutions des Nations unies et de la condamnation, par la Cour internationale de Justice, des colonies comme de l’annexion de Jérusalem-Est, Israël n’a jamais cessé les violations du droit international et du droit humanitaire.
Ces dernières semaines, un nouveau pas a été franchi. L’arme de la guerre, par une riposte d’une ampleur totalement excessive, a été utilisée au nom, pourtant, de ce même droit international… à se défendre. Le MOC réaffirme qu’il condamne cette action militaire de l’Etat d’Israël, qui a déjà provoqué la mort de centaines d’innocents, qui fait reculer toute issue politique au conflit et qui entraîne des réactions de haine parmi la population palestinienne mais aussi ailleurs dans le monde.
Depuis toujours, le Mouvement Ouvrier Chrétien plaide pour une résolution pacifique du conflit qui devra forcément passer par une négociation politique en vue de l’établissement d’un Etat palestinien viable, jouissant de ses pleins droits et placé sur pied d’égalité avec
l’Etat d’Israël ; deux Etats avec Jérusalem pour capitale de l’un et de l’autre, permettant à leurs populations de vivre dans le respect mutuel et jouissant d’une paix juste et durable.
Le MOC appelle à un cessez-le-feu immédiat et à une aide humanitaire urgente.
Il soutient pleinement l’appel humanitaire lancé le 8 janvier dernier par la Confédération syndicale internationale, la CSI, à travers 155 pays.
Il appelle les parties à reprendre le chemin de la négociation politique en vue d’une solution pacifique et durable.
Il estime que l’action du gouvernement belge ne peut se limiter à rapatrier et soigner des blessés : la Belgique doit aussi jouer un rôle politique plus ferme et plus déterminé au sein de l’Union Européenne pour faire respecter les conventions internationales.
Il plaide pour que l’Europe prenne sa pleine place dans la négociation et clarifie sa position face aux violations du droit international commises par Israël.
Sur cette base, il entend que l’Europe suspende ses accords avec Israël tant qu’il ne respecte pas le droit international.
Il demande à l’Union de reconnaître le fait que le conflit n’oppose pas deux parties égales, mais bien un Etat occupant et un peuple occupé, quels que soient les agissements condamnables des uns et des autres.
Enfin, le MOC appelle chacune et chacun à prendre part aux manifestations pacifiques, respectueuses et citoyennes pour que cesse au plus tôt cette guerre injuste, inutile et inégale.