Grève nationale : un signal fort et clair a été donné ce mercredi
Pas de bus, pas d’avion, de rares trains, des administrations fermées, des commerces « portes closes », des entreprises à l’arrêt… Ce mercredi, aux quatre coins de la province, les Liégeois ont répondu, en masse, à l’appel à la grève lancé par les organisations syndicales. « Des travailleurs de tous les secteurs d’activité, dans le privé comme dans le public, ont, en effet, participé à cette action de grève. Cette adhésion au mouvement démontre la détermination des citoyens. Ils veulent être entendus. Ce qu’ils réclament ? D’abord et avant tout du respect ! Cela passe par une réelle augmentation des salaires, pas des miettes ! Cela passe aussi par un réinvestissement dans la sécurité sociale et les services publics. Le respect, c’est également permettre à chacune et chacun de pouvoir articuler vie professionnelle et vie privée, d’aménager sa fin de carrière pour ne pas être totalement brisé et de pouvoir passer une retraite décente. Ce mercredi, le signal qui a été donné, à Liège et partout dans le pays, est fort et clair ! Personne, non personne, ne comprendrait qu’il soit ignoré… », analyse Jean-Marc Namotte, Secrétaire fédéral de la CSC Liège-Verviers-Ostbelgien.
Les grands parcs d’activités économiques de la région liégeoise étaient à l’arrêt ce 13 février, des Hauts-Sarts à Grâce-Hollogne en passant par la zone aéroportuaire ou le bassin sidérurgique. L’industrie était déserte, que ce soit dans le secteur du métal (comme ArcelorMittal, Segal, Icopal, Safran Aero Boosters, la FN, CMI, Knauf, Imérys, Eurodiesel et des tas d’autres) dans l’alimentaire (comme ABInbev, Chaudfontaine, Derkenne, Avieta, Ter Beke, etc.) en passant par la chimie (avec Prayon, RKW, Cabot, Lacollonge… ) ou le nettoyage industriel (comme Buchen, Renewi…) .
La mobilisation dans la plupart des grandes entreprises de transport et logistique de la région liégeoise a été très forte, de TNT-FedEx à Skechers, d’Euroports à TTS, de Coopervision à Farnell, de Renory à la Base Intermarché et ainsi de suite.
Les centrales à béton n’ont pas tourné et beaucoup de chantiers sont restés fort silencieux comme les cimenteries ou les carrières Sagrex, Dumont-Wautier et Carmeuse.
Dans le commerce, des grandes enseignes comme Carrefour, Delhaize, Lidl, IKEA, Fnac, Makro… sont restées « portes closes » comme les grandes galeries (Cora, Belle-Ile, Médiacité, Galeries Saint-Lambert, Basse-Campagne Herstal). Les sociétés de gardiennage, de nettoyage, de titres-services, du non-marchand, les ETA… ont également été touchées. Très forte mobilisation dans le groupe CHC : les différentes cliniques étaient en service dimanche. A la Citadelle, piquet aux guichets. Diverses administrations et de nombreux services communaux étaient à l’arrêt. Quant aux enseignants, ils ont mené des actions symboliques devant les hautes écoles d’enseignement pédagogiques liégeoises qui sont restées fermées.
« Bref, nous avons montré qui fait tourner ce pays et son économie ! Il est temps que les organisations patronales, et le gouvernement, entendent les revendications légitimes des travailleurs », conclut Jean-Marc Namotte.