A la veille des élections communales, retour sur nos 8 débats locaux

A partir de groupes locaux du MOC et de ses organisations, en partenariat avec plusieurs autres associations et centres culturels, nous avons organisé 8 débats avec des candidats représentant les listes locales présentes aux élections communales à Malmedy, Waremme, Seraing, Huy, Ans, Verviers, Sprimont et Liège.  Ces débats s’articulaient autour de questions précises liées aux préoccupations locales de nos groupes et publics (accès à l’emploi, à la santé, au logement, à la mobilité…) ainsi que les questions et interpellations des citoyens présents lors de ces soirées ouvertes à tout le monde. Le succès de celles-ci, qui ont rassemblé au final près de 600 personnes (avec plus de cent personnes présentes à Verviers, Seraing ou Ans), nous encourage à continuer de placer l’action citoyenne à l’échelle communale au cœur de nos actions.

Impossible évidemment de résumer autant d’échanges et d’enjeux dans des communes aussi variées mais quelques éléments à chaud en ressortent tout de même :

  • Une nouvelle fois, comme en 2018, de nombreux candidats/listes proposent de mettre en place davantage de dispositifs de participation citoyenne dans les communes (conseils de quartiers, nouvelles commissions consultatives, « assises des femmes »…). Plus que jamais, vu l’élargissement continu de ses domaines d’action et de leurs enjeux, le pouvoir communale gagnera à ce qu’un nombre croissant de citoyens participent et adhérent aux décisions. Cela rejoint la manière dont nous concevons la démocratie locale : nous serons attentifs dans les 6 ans à venir à ce qu’il ne s’agisse pas de simples promesses électorales et là où ce genre de dispositifs existent déjà nous continuerons à veiller à ce qu’ils soient vraiment consultés et pris en compte.

 

  • Parallèlement à l’étendue du champ d’action des communes, on a pu aussi se rendre compte à quel point celles-ci dépendent de décisions wallonnes et fédérales prisent « au-dessus » d’elles  (négociations avec le TEC et la SNCB, acceptations ou refus des permis d’urbanisme, limiter la vitesse sur une route régionale, lutter contre la pollution des terrains agricoles, voire demain prendre en charge des centaines de revenus d’intégration supplémentaires au CPAS si le chômage devait être limité à deux ans…). Face à cette réalité, la capacité de nos élus communaux à se faire entendre auprès des autres niveaux de pouvoir, à travers notamment une véritable vision politique à long terme, est essentielle. De ce point de vue, les communes disposent de plusieurs outils, comme par exemple le« Schéma de Développement Communal», feuille de route souvent évoquée lors de nos débats, nous serons attentifs à ce que les prochaines majorités communales en feront.

 

  • La grande majorité des candidats présents à nos débats semblent sincèrement attachés à leur commune, qu’ils soient issus des partis « traditionnels » ou de listes « citoyennes » menées le plus souvent par des non professionnels de la politique, dont la présence aux élections communales se confirme d’ailleurs. Toutefois nous avons parfois entendu certains élus/candidats qui à force de « réalisme », de « pragmatisme » ou de volonté de défendre un bilan en terme de services « offerts » par la commune, en arrivent à tellement minimiser le pouvoir d’action communal face aux autres niveaux de pouvoir ou au marché privé (en terme d’accès au logement et d’encadrement de l’urbanisme ou de mobilité notamment) qu’il y a de quoi décourager les citoyens de s’intéresser à la politique locale…Cette façon de considérer l’exercice du pouvoir communal en terme uniquement de « gestion », plutôt que de vision à long terme porteuse de véritables changements, ne répond plus à la demande importante d’implication et de changement que nos débats ont une nouvelle fois mis en avant.
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