L’accès au logement en Ourthe-Amblève : questionnaire

Cela fait maintenant plusieurs mois que le groupe MOC Ourthe Amblève se penche sur l’accès au logement dans cette région…

En effet, cela fait une dizaine d’années que des communes comme Aywaille, Sprimont ou Esneux attirent de plus en plus de personnes…

En effet, cela fait une dizaine d’années que des communes comme Aywaille, Sprimont ou Esneux attirent de plus en plus de personnes venant s’y installer en raison à la fois du côté rural de ces communes et de leur proximité avec Liège grâce à l’autoroute E25. D’où la construction continue de nouvelles maisons, notamment groupées en « lotissements », qui à terme transforme le caractère rural de ces communes en banlieue aisée de Liège. D’autant plus que le potentiel en zones constructibles reste encore très important.

En conséquence, le prix des terrains et des habitations a fortement augmenté de sorte qu’une population de plus en plus aisée s’y installe et que les ménages à faibles et même moyens revenus sont contraints de renoncer à habiter la région, en particulier des jeunes qui en sont originaires.

A partir de ces observations, nous avons rencontré plusieurs acteurs locaux : service de logement sociaux, agence immobilière sociale, échevins et leurs conseillers en la matière…. Ils nous ont aidé à étoffer notre analyse et à mieux connaître les moyens dont dispose le pouvoir communal et régional pour agir sur l’accès au marché du logement. Le développement et la gestion de logements sociaux ou par exemple les AIS [1] en font principalement partie. Toutefois, faute de moyens notamment, cette offre garde un impact relativement limité dans la région et surtout ne répond que très partiellement à ce qui nous semble être un problème majeur : le manque de logements accessibles à des revenus moyens.

A priori on pourrait croire que le pouvoir régional ou communal n’a pas grand-chose à dire sur le marché du logement « privé »…

A priori on pourrait croire que le pouvoir régional ou communal n’a pas grand-chose à dire sur le marché du logement « privé » en particulier sous forme de lotissements tels qu’ils se développent fortement par exemple à Sprimont. Pourtant des moyens existent pour que les collectivités puissent avoir leur mot à dire sur ce qui se construit sur leur sol : octroi de permis de bâtir, Conseils Consultatif d’Aménagement du Territoire (CCAT) ainsi que Plans Communaux d’Aménagements et autres « schémas de Structures » permettant de planifier de manière très précise l’usage du territoire.

Toutefois pour être utiles ces outils doivent être les instruments d’une volonté politique suffisante intégrant des objectifs à long terme en matières d’urbanisme, de mixité sociale, de mobilité… . Une volonté politique capable également d’aller si nécessaire à l’encontre d’intérêts privés de lotisseurs, de clients ou de propriétaires de terrain et de négocier avec eux, par exemple, de l’espace réservé à du logement social ou moyen au sein d’un lotissement. Dans ce cas par exemple, la commune peut mettre dans la balance sa prise en charge de certaines infrastructures collectives. La taille des parcelles, et donc leur prix, est également un élément important, sur lequel le pouvoir communal peut avoir une influence…

Autant d’éléments qui se retrouveront dans une série de revendications précises que le groupe MOC Ourthe-Amblève sera bientôt en mesure de proposer, notamment en vue des élections communales de 2012.

 Une étape importante pour nous est de faire de l’accès au logement un véritable débat dans la région…

Toutefois avant d’en arriver à ce stade, une étape importante pour nous est de faire de l’accès au logement un véritable débat dans la région à travers une large information citoyenne. C’est pourquoi nous diffusons dans le but de populariser le débat et de pouvoir récolter des témoignages concrets pour appuyer nos revendications. Cette brochure interpelle en présentant une série de situations fictives très concrètes dans lesquelles des personnes doivent quitter la région ou renoncer de s’y installer faute de moyens suffisants pour s’y loger. En supposant que de nombreuses personnes se reconnaîtront dans ces situations, cette brochure constitue également un appel à témoignages au travers d’ un court questionnaire à remplir

 

[1Les agences immobilières sociales (AIS) mettent à disposition des logements à prix réduit. Peuvent y accéder les personnes dont les revenus ne dépassent pas un certain montant. L’AIS est donc un intermédiaire public, prestataire de services, entre un propriétaire bailleur et un candidat locataire privés en état de précarité ou à revenus modestes. Il ne s’agit donc pas de logement public ou social

 

 

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