Campagne | Espace Solidaire : Ici, nous n’admettons pas les rafles. Stop à la répression des sans-papiers
Le front commun syndical CSC-FGTB, ACV-ABVV, le MOC et le CEPAG, la Coordination des sans-papiers, la Plateforme de concertation autour du combat des sans-papiers, le CIRÉ et l’asbl Globe Aroma vous proposent de rejoindre la campagne « Espace solidaire. Ici nous n’admettons pas les rafles. Stop à la répression des sans-papiers ».
Aujourd’hui, nous souhaitons renforcer notre campagne au sein de l’opinion publique. Pourquoi ?
Parce que le projet de loi permettant aux policiers d’effectuer des visites domiciliaires au domicile d’étrangers sous le coup d’une décision de quitter le territoire ou au domicile de tiers qui les hébergeraient a été repris par le cabinet du premier Ministre, et il est plus que temps, après les congés de printemps, de remettre la pression.
Parce que les arrestations de sans-papiers continuent, parce que Mounir et Jiyed ne sont toujours pas libres, parce qu’il est urgent pour nos associations de rappeler aux politiques que :
- L’espace qui est le leur est un espace solidaire. Faire société, c’est assurer que chacun puisse trouver, dans chaque organisation, protection, soutien, dignité, sens, aide, écoute… Sans confiance du public, impossible d’exercer ces missions. C’est cette confiance que viennent briser les interventions policières et les contrôles d’identité.
- Le lieu qu’elles occupent ne peut être arbitrairement occupé avec ruse par les forces de l’ordre. Elles rappellent que dans tout État de droit, il y a des lois interdisant des délits comme la rafle de sept sans-papiers dans le local de l’asbl Globe Aroma. Le gouvernement ne peut se placer au-dessus des lois sans tomber dans l’arbitraire. Les lieux culturels doivent rester des lieux protégés de toute intervention arbitraire n’ayant aucun lien avec les règles légales et administratives auxquelles sont soumises les asbl.
- L’immeuble qui abrite chacune de ces associations est un lieu de résistance face à la répression qui s’abat sur les sans-papiers, répression qui ne leur laisse d’autre possibilité que la clandestinité et la surexploitation par les patrons.
En affichant sur nos façades ce calicot, nous exigeons : - La libération de Mounir TAHRI et Jiyed JIYED emprisonnés au centre fermé 127 bis.
- Le retrait du projet de loi autorisant l’intrusion des forces de l’ordre dans les domiciles privés pour traquer les migrant.e.s ayant reçu un ordre de quitter le territoire.
- Le refus par les communes de toute collaboration aux actions de rafles, quelle que soit leur nature (Belfi, SEFOR…).