Dégressivité du chômage : une honte pour les femmes

Comme nous l’avons déjà dénoncé à maintes reprises, les mesures d’austérité touchent de manière plus violente les femmes car, dans notre société patriarcale, la majorité d’entre elles vivent déjà des inégalités sur le plan socioéconomique : discrimination à l’embauche, faiblesse des revenus, types de contrat (temps partiel, précaire, à durée déterminée, etc.), écarts de salaire, niveau de protection sociale (chômage, pensions, etc.)…
Cette situation, déjà inacceptable, va s’aggraver encore avec les mesures d’austérité décidées par notre gouvernement.
La preuve nous en est donnée aujourd’hui avec la décision de la mise en oeuvre, dès le 1er novembre, du principe de « dégressivité accrue » du chômage, un principe prévu lors de la formation du gouvernement.
L’idée de la réforme, présentée comme complexe, est en fait très simple à comprendre : plus longtemps une personne a travaillé, plus longtemps elle gardera ses allocations de chômage intactes. À l’inverse, les personnes comptant peu d’années de travail seront plus vite sanctionnées. Au total, presque la moitié des chômeurs seront touchés.
Les dégâts seront immédiats pour les différentes catégories de chômeurs, et plus violents encore pour les cohabitants, qui sont majoritairement des femmes. « Concrètement, les chefs de ménage verront une diminution de 12 %, les isolés une baisse de 17,5 %. Les cohabitants seront les plus touchés : leurs allocations diminueront de 41,5 %, à 484 euros par mois. »

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