« La Meuse » nous mène en bateau, selon la JOC
Une douzaine de militants du « Collectif Militant Liégeois » JOC de Liège ont occupé de manière non violente et symbolique les locaux du quotidien « La Meuse » afin de dénoncer les tendances rédactionnelles racistes, islamophobes , sexistes, stigmatisantes envers les chômeurs…
Nous entendions ainsi dénoncer les « titres sensationnalistes et les choix éditoriaux » du quotidien ou encore le fait que « les pages des sites internet et des comptes Facebook du groupe Sudpresse débordent de commentaires racistes, islamophobes, homophobes et sexistes. Commentaires qui sont bien souvent instrumentalisés par l’extrême droite quand ils n’en sont pas directement le produit à travers une petite armée de trolls hyperactive. Non, Sudpresse ne représente pas la voix du peuple qui pense tout bas, il se substitue à lui à travers un pseudo-populisme nauséabond fait pour vendre à tout prix. »
Concentration économique, dégradation des conditions de travail des journalistes à travers la précarité et l’intimidation managériale, influence des annonceurs et publicités cachées… sont autant de facteurs qui assurent que la liberté de presse est désormais cadenassée par la « prétendue liberté économique ».
« Plus personne ne se reconnaît dans ce journalisme-là, dans cette marchandisation de l’information qui dénature l’objet même des choses » dénoncent les militants du collectif ; « Nous avons donc décidé de rendre visite à nos amis journalistes de La Meuse. »
Le collectif s’est dès lors invité lors de la réunion de rédaction du quotidien. L’accueil fut très cordial et une discussion s’engagea, essentiellement avec Luc Gochel, chef d’édition La Meuse Liège concernant la ligne éditoriale du quotidien qui, à l’instar des autres quotidiens du groupe Sud Presse, ne se décide pas à Liège, mais à Namur, sous le contrôle de Michel Marteau. Il fut aussi question de la gestion des commentaires sur internet. Le groupe Sud Presse a fait le choix, pour des raisons économiques, de n’avoir qu’un seul modérateur pour tous les sites du groupe alors que les commentaires discriminatoires se multiplient. Il semblerait qu’une proposition d’arrêt total de la possibilité de commenter les articles ait émané de la rédaction liégeoise afin d’éviter cette situation, ce qui a été refusé par la hiérarchie pour des prétextes commerciaux. C’est que ce genre de commentaires polémiques drainerait de l’audience vers le site internet…
L’aspect cordial de cet échange ne saurait faire oublier les nombreux dérapages qui ont été commis dans les pages des quotidiens Sud Presse. Le Collectif Militant Liégeois appelle à faire preuve de vigilance, à signaler sur Facebook chaque commentaire discriminatoire et à continuer de dénoncer les articles ou premières pages dont l’approche où le contenu vise à accroître les divisions et tensions au sein de la population. Pour une presse libérée des discriminations !