Les travailleurs et travailleuses de première ligne sont fréquemment sollicités pour répondre à ces démarches (l’apparition de la Covid ayant fortement accéléré le processus). Celles-ci sont de plus en plus variées et prennent des formes multiples. L’accès aux services publics mais également privés devient de plus en plus dur à se faire. Le public se tourne vers les travailleurs et travailleuses de première ligne. Ceux-ci se retrouvent avec des demandes qui font basculer de plus en plus leurs cadres déontologiques de travail.
Face à ces constats,
Nous proposons aux travailleuses et travailleurs de première ligne, un moment d’échange participatif autour d’un outil de diagnostic proposé par notre invitée Anne Phillipart chercheuse à l’HELMo ESAS de Liège, section travail social. Cet outil est destiné à des travailleurs de première ligne : assistants sociaux ; agents d’accueil ; éducateurs ; formateurs ; … qui sont amenés à manipuler des données numériques de leur public.
Programme de la journée
09h00 : accueil
09h30 : introduction de nos deux intervenantes sur le numérique et le travail de première ligne suivit d’un moment d’échange en sous-groupe.
10h30 : pause
11h00 : présentation des échanges et mise en commun
12h30 : pause midi
13h30 : exploration des outils et pistes d’alternatives.
15h30 : conclusion
16h30 : fin des travaux
Pour en savoir plus nous vous proposons une entrevue avec notre intervenante
téléchargeable ici : entrevue Anne Phillipart
La matinée d’étude se déroulera le 17 janvier 2023 de 09h00 à 16h00 dans la grande salle de la CSC (10 Bld Saucy , 4020 Liège).
Infos et inscriptions :
0483/22.93.65
04/232.61.61
Au plaisir de se rencontrer
La commission migrant « d’ici et d’ailleurs » du MOC de Liège
Avec la collaboration de :
Le groupe « POPA citoyen » (POPA pour POrteur de PAroles) souhaite donner la parole aux habitants d’Outremeuse sur ce holdup financier et débattre ensemble de la disparition des services bancaires et de l’accès à son argent sur forme liquide.
Cette action « Porteur de paroles » sera suivie d’une conférence organisée par Infor Famille en présence de réseau Financité, le lundi 17 octobre à 19h à la Boulangerie Sans Patron, rue de la Loi, 20, 42020 Liège.
Plus d’infos et réservation sur leur site : Fin du cash et des Bancontact : comment agir ? • Centre Infor Famille
Plus d’infos sur ce qu’est une action « Porteur de parole » en suivant le lien : Liège Huy Waremme | Porteur de Paroles : un dispositif haut en couleurs – Ciep (mocliege.be)
Vous habitez la province de Liège ? Vous êtes intéressé.e par nos actions ? Simplement curieux.se de connaitre le dispositif « Porteur de paroles » ? Contactez les animateurs.trices des CIEP liège et Verviers : Edwine Goldoni : 0483/22.93.61 ou goldoni@mocliege.org
Dans ce contexte, comment garantir un accès à un logement décent, tout en s’inscrivant dans la lutte contre certains projets immobiliers face à l’urgence de préserver des espaces verts, de lutter contre la bétonisation, mais en tenant compte aussi de la nécessité du développement des communes ?
Au-delà des positions de principes, débattons en ensemble le samedi 5 novembre à 14h00.
Depuis 1999, plus de 20.000 personnes ont été détenues au centre fermé de Vottem : sur simple décision administrative de l’Office des Etrangers, sans l’intervention d’une juridiction ; simplement parce qu’elles ne disposent pas, ou plus, d’un titre de séjour.
Plus de 20.000 personnes détenues, pour être renvoyées vers l’insécurité, c’est à dire vers la guerre , la dictature, les persécutions de toutes sortes, politiques, sexistes, homophobes…, vers la misère liée à la dette des pays du Sud, à l’inégalité des échanges, au pillage des ressources par les anciens colonisateurs, vers les conséquences du réchauffement climatique…
Tant de réfugié.e.s, dont seulement un très petit nombre arrivent en Belgique, et se voient refuser l’asile, en grande majorité (60% de refus en 2019). Tant de personnes qui n’ont pas d’autre choix que de rester ici, dans la clandestinité, la précarité, et l’exploitation dans les réseaux de travail clandestin, qui n’arrivent pas à obtenir la régularisation de leur séjour, et dont certaines se retrouvent dans les centres fermés !
Aujourd’hui nous constatons de nombreux dispositifs mis en œuvre pour l’accueil des réfugié.e.s qui fuient la terrible guerre en Ukraine, et nous nous réjouissons vivement de ces dispositions prises . Soulignons tout de même que l’hébergement se fait surtout au sein de familles de citoyens solidaires. Cependant nous constatons en même temps que les autres candidats à un statut de protection internationale doivent continuer à faire de longue files pour être entendus par l’Office des Etrangers, souvent ne sont pas hébergés rapidement dans des centres d’accueil, et finalement se heurtent à des refus ! Accueil à géométrie variable…
On aurait pu espérer que cette tragédie nouvelle, et la mobilisation actuelle mise en œuvre, ouvrent les yeux de notre gouvernement sur la nécessité de repenser la question de l’accueil, et des moyens nécessaires à y allouer, pour toutes et tous les réfugié.e.s, quelles que soient leurs origines. Pas du tout ! Au même moment, le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la migration, Sammy Mahdi annonce la construction, l’ouverture de 4 nouveaux centres fermés. Coût : 100 millions, l’urgence ne serait-elle pas de les investir dans l’accueil ?
Objectif : passer à une capacité d’enfermement de 1145 personnes (751 actuellement), pour arriver à au moins 10.000 expulsions par an. Construction d’un centre fermé pour étrangers à Jumet, 200 places ; à Zandvliet (près d’Anvers), 144 places ; d’un centre supplémentaire « de départ » à Steenokkerzeel – à côté de Zaventem, où existent déjà les centres 127 bis et Caricole- 50 places ; et d’un centre de 112 places à Jabbeke, destiné à remplacer celui de Bruges, trop vétuste, 112 places.
De fait cet accroissement du nombre de centres fermés était prévu dans l’accord gouvernemental « Vivaldi », mais nous espérions que les actions menées par les sans-papiers et leurs soutiens vis-à-vis de la société en général, et des partis politiques qui nous assuraient d’un soutien, auraient pu porter leurs fruits. Parce qu’il existe une alternative qui va dans une toute autre direction : la régularisation des sans-papiers qui ont acquis ici un nouveau parcours de vie, une insertion dans notre société, des formations, du travail… Parce que la guerre en Ukraine nous montre, avec plus de proximité, ce qui se passe à bien d’autres endroits dans le monde.
Nous voulons rappeler que les centre fermés sont des prisons qui cachent leur nom, que la détention en leur sein est une violence quotidienne du simple fait de la privation de liberté, aggravée par les contraintes exercées quand la personne détenue se révolte contre sa détention, exacerbée lors des expulsions, qui ne peuvent « réussir » que sous la pression de la force.
page FaceBook: https://www.facebook.com/events/678791056704796/?ref=newsfeed
Manifestation organisée à l’initiative du CRACPE, avec :
APED (Appel Pour une Ecole Démocratique), ATTAC Liège, Barricade, CAL (Centre d’Action Laïque de la Province de Liège), CEPAG, CIEP, Collectif Liège Ville Hospitalière, CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres pour Etrangers) asbl, CSC Liège Verviers Ostbelgien, ECOLO, Régionale de Liège, Femmes Prévoyantes Socialistes, réseau Solidaris, FGTB Liège-Huy-Waremme, Formation Léon Lesoil, Front Antifasciste Liège, Gauche Anticapitaliste, La Zone, Le Monde des Possibles asbl, Les Grignoux, Liège Décroissance, Migrations Libres, MOC Liège Huy Waremme, Point d’Appui asbl, PTB, Territoires de la Mémoire asbl
Fin du mois de mars, les centres d’accueil pour personnes sinistrées de la Croix-Rouge ont fermé leurs portes, laissant ceux-ci continuer seuls leur parcours de transit. Par ailleurs, les acteurs des maisons d’accueil et du droit au logement constatent que ce contingent de personnes sinistrées en quête de relogement accentuent bien malgré elles les difficultés à trouver des solutions pour les autres personnes concernées. A titre d’exemple, une maison d’accueil nous confie refuser en moyenne 300 demandes par an, et que lorsque les personnes accueillies sont prêtes à reprendre le fil de leur vie, trouver un logement est un vrai casse-tête.
Ce dimanche 27 mars 2022, le Housing Action Day a été l’opportunité pour nous[1] de remettre en lumière la situation toujours difficile des victimes de la catastrophe de juillet qui s’ajoutent aux autres problématiques de l’accès à un logement digne pour tous, encore et toujours à dénoncer. L’objectif était de rassembler victimes des inondations et victimes du sans-abrisme et du mal logement, de lutter contre leur mise en concurrence. Objectif atteint, comme en témoigne la diversité des prises de paroles :
Anne de l’association Les Petits Robins des Toits : Bénévole proche des personnes sinistrées, il lui a fallu entrer avec elles dans « ce tunnel appelé relogement ». A Verviers, tandis que des personnes sinistrées restaient en grande détresse, des logements sociaux restaient vides. Après plusieurs prises de contact avec les acteurs politiques et communaux qui n’ont pas donné de résultat, les Petits Robin des Toits ont eu le courage de lancer une occupation d’un logement appartenant à Logivesdre afin de provoquer un électrochoc et d’y loger des personnes laissées à la rue, en grande détresse psychologique et médicale. Nous avons donc ouvert un logement social inhabité dans le seul but de montrer qu’il y avait des logements sociaux vides et que la situation du logement est loin d’être résolue. Nous avions des solutions pour aider les sociétés de logement à rénover les habitations, pourquoi n’avons-nous pas été écoutés ? Aujourd’hui Les Petits Robins des Toits sont prêts à soutenir tout projet qui serait un compte rendu des actions à faire ou éviter, si une telle situation devrait se reproduire.
Jean pour Occupons le terrain : Regroupant une cinquantaine de collectifs qui luttent contre des projets immobiliers, Occupons le terrain a trouvé important de rejoindre la mobilisation car « oui il faut du logement, mais pas n’importe où, pas n’importe comment », et il est moins couteux pour les promoteurs immobiliers de faire construire en rachetant des terres agricoles, des espaces verts que d’assainir des friches industrielles ou de rénover des bâtiments existants. Jean a rappelé que si « on laisse faire la loi du marché, on va se retrouver avec du logement uniquement pour ceux qui ont de bons moyens, or il nous faut plus de logements adaptés aux ressources de la population à moyens et bas revenus ».
Benoît et Michel asbl : asbl présente au côté des personnes sans-abris à Liège, Benoît nous a témoigné de leur grande détresse notamment ceux aux abords de la gare des Guillemins : « même si on est à la rue, on est de êtres humains comme tout le monde» ! Il y a aussi les accidents de la vie qui peuvent nous mener à perdre son « chez soi » : Benoît nous parle d’une famille à Seraing qui se retrouve avec à la rue avec un bébé de 8 mois après une opération très couteuse. Et il y a aussi les conséquences du mal logement : « une maman est menacée par le SAJ si elle en trouve pas un autre logement très vite « . Mais voilà, du logement accessible, il n’y en a que trop peu ! Et « sans juger les propriétaires, c’est difficile pour eux d’accepter des gens qui sont au CPAS », il est indispensable aujourd’hui d’agir. « On nous dit que c’est très bien ce qu’on fait, mais on n’a pas de soutien ».
Vincent pour ATD ¼ monde : Vincent insiste sur la solidarité entre les personnes concernées qui sont pourtant mises en concurrence par la pression immobilière. Il témoigne : « il y a trop de demandes et pas assez d’offres. Je suis allé visiter des appartements où on était 20, 30 personnes intéressées par la location. On rend les familles coupables de ne pas trouver du logement. Nous connaissons des personnes qui ont vu leurs enfants placés parce qu’elles ne trouvent pas de logement, ou qui sont menacées d’avoir leurs enfants placés si elles ne trouvent pas des logements « décents ». Personne n’est très intéressé par le sort des familles très pauvres sans logement. Il ne faut pas mettre les uns contre les autres, mais avec chaque crise qui passe — les inondations, la guerre en Ukraine, nous on a l’impression qu’on recule — qu’on est des oubliés. On n’est pas très à la mode. Avec la chasse aux chômeurs et tout ça, on nous voit comme des profiteurs, des gens qui ne paient pas leurs loyers. Quand on voit le nombre de bâtiments vides, de logements en attente d’être réparés, c’est difficile de ne pas se dire que si on voulait, on pourrait faire quelque chose ».
Noélie, Françoise et Olivier du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté : Les personnes sinistrées étant épuisées administrativement, physiquement et moralement, ce sont les militants du Réseau qui s’en sont fait le relais : « je suis propriétaire, mais seulement de 4 murs en béton, sans chauffage » ; « mon fils est parti, il ne veut plus vivre ici » ; « s’il commence à pleuvoir, je panique » ; « la moisissure apparait sur les murs de la chambre, je dors sur un matelas gonflable, j’attends, … » ; « j’ai froid, j’ai peur de rallumer la chaufferette électrique, j’ai peur de la facture, c’était déjà difficile de les payer avant, il parait que mon loyer aussi va augmenter à cause des travaux que le propriétaire doit faire à cause de inondations » ; « le stress est présent tous les jours ».
Guisé de La Voix des sans-papiers : inlassablement, La Voix des sans-papiers doit toujours rappeler leur situation, et bien évidemment leur quasi impossibilité de trouver un toit, un chez-soi. Les sans-papiers continueront donc les occupations jusqu’à l’obtention de la régularisation et appellent à les rejoindre sur le site https://inmyname.be/
Anouk du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté : Anouk nous a lu les témoignages qui leur parviennent via le numéro gratuit de la Région Wallonne, le 1718. Chaque jour, des personnes en difficultés de logement contactent le 1718. Parmi elles, des personnes sinistrées, des personnes ne pouvant payer un loyer dans le logement privé, des personnes en liste d’attente pour un logement public depuis des années, des personnes dans un logement insalubre, … Or, précise Anouk, « notre équipe n’est pas une équipe de magiciens, et ne peut trouver des solutions» ; elle pointe les difficultés rencontrées par les travailleurs sociaux : manque de place dans les maisons d’accueil, manque de logement de transit et d’urgence dans les communes, une difficulté à joindre les services, … « cela pousse les personnes à faire des choix par dépit » comme de dormir dans sa voiture. Anouk évoque également les familles de travailleurs ne pouvant plus faire face à l’augmentation du cout de la vie et qui ne peuvent prétendre aux aides proposées : « L’accès à un logement décent est un combat permanent ! ».
Pour conclure, Aline, venue en délégation de Bruxelles, nous a rappelé le cadre européen du Housing Action Day : le même week-end des mobilisations se sont déroulées entre autres à Amsterdam, Athènes, Bordeaux, Bucarest, Budapest, Cologne, Madrid, …
Mars 2022
[1] Le C.I.E.P. Liège, les Equipes Populaires de Liège et de Verviers, Occupons le terrain, Les infirmières de rue de Liège, asbl Benoit et Michel, ATD ¼ monde, Le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, Solidarités Nouvelles, Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat, Barricade, les Petits Robins des Toits.
La présence du numérique s’intensifie dans notre quotidien, et ce, plus que jamais suite à la crise « covid » : travail, école, loisirs, achats, banque, rencontres… Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.
Nous vous proposons un temps d’arrêt critique sur cette accélération numérique – et surtout cette promesse d’un monde simplifié. Comment en sommes-nous arrivés là ? Que montrent les indicateurs du numérique ? Avec quelles conséquences ? Pour qui ? Et que met en place le système ?
Nous tenterons ensemble de poser des repaires autour de la question d’une simplification des modes et usages suite au numérique en présence d’experts :
7 mois après les inondations, la situation des personnes sinistrées est toujours calamiteuse (voir notre article/témoignage récent sur le sujet) et met en exergue toutes les problématiques de l’accès au logement en Wallonie
Se loger dignement est un calvaire pour beaucoup et cela dure depuis trop longtemps : il est temps d’agir ensemble !
Cette réalité est le résultat d’un manque de gestion politique de l’accès au logement digne pour tous.tes qui dure depuis trop longtemps et qui se traduit notamment par :
Suite aux inondations, la pression immobilière est encore plus forte, et nous n’acceptons pas d’opposer victimes des inondations et victimes du sans-abrisme et du mal logement. C’est parce qu’il n’y a pas eu de politique publique du logement à la hauteur que les problèmes de relogement des personnes sinistrées est si important, et viennent s’ajouter aux problématiques déjà existantes. Les constats, analyses et recommandations des acteurs de terrain sont nombreux et pertinents, il est temps que les politiques en tiennent compte.
C’est pourquoi cette année, avec les Équipes Populaires de Liège et Verviers, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, le Rassemblement Wallon pour le droit à l’habitat, Occupons le terrain et Solidarités Nouvelles, nous organisons une mobilisation liégeoise dans le cadre de la mobilisation européenne du Housing Action Day
Vous souhaitez prendre part au rassemblement, prendre la parole ou donner un coup de main, ajoutez le nom de votre association/collectif ?
Nathalie Dupont
0484/307.381
dupont@mocliege.org