Le pouvoir communal à Liège, comme dans d’autres villes, dispose de différents moyens pour compliquer la vie des personnes précaires fréquentant la ville.  On peut citer par exemple le choix d’un certain type de mobilier urbain dans l’espace public comme les bancs avec accoudoir qui empêchent de s’y coucher.

Parmi les personnes précaires de notre ville, certaines mendient sans être nécessairement sans-abris, comme cette dame qui vient faire la manche à Liège parce qu’elle a trop peur de le faire dans sa commune, trop de risques d’être reconnue.

Depuis 1993, la mendicité et le vagabondage ne sont plus criminalisés et c’est tant mieux.  Mais depuis le début des années 2000, les communes se dotent de plusieurs règlements pour régenter ce monde de la misère visible, parfois intrusive, parce qu’enfin, « il faut bien faire quelque choses, les gens en ont marre ».

Par exemple à Liège, les personnes qui font la manche doivent respecter une tournante quotidienne dans les quartiers, histoire de faire circuler la misère hors de nos vues. Il existe donc des règles qui, quand elles ne sont pas respectées peuvent mener à une arrestation administrative, avec amende (sic) en cas de récidive. Des personnes de la rue nous témoignent de leur passage au cachot et de la confiscation de leur « recette ».

En mai, la Ligue des droits humains a publié un rapport qui évoque l’illégalité de certains de ces règlements ( https://institutfederaldroitshumains.be/…/les… ). Depuis, interrogé par la presse, Monsieur Demeyer informe que « le service juridique de la commune se penche sur le dossier ».

Ce 26 juin, le Conseil communal, dans sa réponse à cette interpellation , aura l’opportunité de montrer que le contrôle de la pauvreté est illusoire, indigne et que la réponse doit encore et toujours être sociale et non sécuritaire.

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