Tag Archive: Vie Féminine Seraing

  1. Liège Huy Waremme | Porteur de Paroles : un dispositif haut en couleurs

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    Durant le printemps et l’été 2019 l’équipe d’animation du CIEP de LHW a déployé le dispositif « Porteur de paroles » sur son territoire d’action. Aperçu de quelques-unes de ces actions…

    « Porteur de Paroles », quèsaco ?

    La méthode, créée par l’association française « Matière Prise », vise à réunir des avis de passants sur un thème déterminé préalablement.
    Installée dans un endroit fréquenté, l’équipe met en place des panneaux colorés, attractifs, reprenant la question dont elle souhaite traiter. Les passants sont libres de réagir… ou pas !
    A la fin de la discussion l’animateur synthétise, en collaboration avec le citoyen, les propos de ce dernier pour les afficher.

    Un enjeu : l’espace public !

    A l’origine de ce dispositif un constat : l’espace public n’est plus l’agora d’autrefois. Il n’est plus perçu que comme un lieu de passage ou comme un lieu de consommation. L’enjeu principal est donc de refaire de l’espace public un espace citoyen (et politique), porteur de débats.

    A Huy, la transition écologique au cœur du débat

    Sur le marché de Huy, animateurs et militants étaient réunis autour de la question suivante : « Pour le climat, vous changez quoi ? ».
    A l’heure où les enjeux écologiques se font de plus en plus pressants, le CIEP souhaitait récolter l’avis des Hutois sur l’épineux « à qui la faute ? » : faut-il changer les politiques ? Les comportements individuels ? Ou les deux ?

    Pour Christian et Pascal, 75 et 45 ans « il faut balayer devant sa porte ! Chacun doit faire des petits gestes, il ne faut rien attendre des politiciens ».

    Même son de cloche chez Malou, 66 ans : « Mon fils et ma belle-fille éduquent leurs filles de 8 ans et 14 ans comme cela : boîtes à tartines, gobelets réutilisables… C’est bien, c’est un bon bagage pour l’avenir ! Moi quand je fais mes courses, j’achète bio et j’utilise des sacs réutilisables. Les petits gestes du quotidien sont importants. »

    Pour Jacqueline, 65 ans, le constat est un peu différent : « Des gestes au quotidien, ok, mais ça doit bouger aussi au niveau de l’Union Européenne et des grosses entreprises. »

    Pour Chantal, plus le temps discuter, « il faut ouvrir les yeux !! Les gens doivent se révolter ! On va droit à la catastrophe. »

    Les discussions animées se sont poursuivies jusque 13h00 sans arriver au consensus…

    Et vous, pour le climat, vous changez quoi ?

    Vous habitez la région de Huy ? Vous êtes intéressé.e par nos actions ? Simplement curieux.se ? Contactez Jonas Jobé, animateur en charge du secteur : jobe@mocliege.org ou 0498/17.18.51

    A Ans, focus sur la mobilité, les soins de santé et les femmes dans l’espace public

    C’est en partenariat avec l’asbl féministe Vie Féminine Ans ainsi que la Mutualité Chrétienne que l’équipe du CIEP a déployé son dispositif durant le festival ‘Mai en Couleurs

    Être femme dans l’espace public

    Depuis un an, Vie Féminine fait campagne autour de la conquête de l’espace public par les femmes. L’outil Porteur de Paroles était de ce fait particulièrement approprié pour recueillir l’avis des passantes sur le sujet…

    A la question « En tant que femme dans l’espace public je me sens… » les réactions furent variées.

    Toutes ne se sentent pas mal à l’aise dans la rue, à l’image de Fatma, 18 ans, qui se sent « libre et respectée dans l’espace public » ainsi que de Pauline, « femme active » n’ayant « pas de problème dans l’espace public ». Elle regrette cependant l’absence de toilettes…

    Pour Nicole, 53 ans, se déplacer dans la rue n’est pas si simple : « Je ne sors plus le soir en rue car je ne me sens pas en sécurité » explique-t-elle à l’une des animatrices. Muriel, 47 ans, souhaiterait quant-à-elle pouvoir s’habiller comme elle l’entend, « sans entendre siffler quand [elle] passe. »

    Une réflexion corroborée par Fabienne, 48 ans, pour qui « le regard des hommes est encore trop macho ».

    Se déplacer à Ans

    Ans est connue pour sa politique du « tout à la voiture ». C’est naturellement autour de la mobilité douce que l’équipe du CIEP a souhaité orienter le débat.

    A la question « A pieds, à vélo ou en voiture : se déplacer à Ans c’est… » les réponses furent unanimes.
    Pour Rosette, 73 ans, il est tout bonnement « impossible de circuler à Ans [car] les voitures prennent trop de place ! »
    Pour Josianne 69 ans, les trottoirs sont difficiles : mal entretenus, absents, trop pentus ou encombrés de voitures.
    Bouchra, 39 ans, regrette quant à elle le peu de bus en service le week-end.

    L’accessibilité financière des soins de santé

    Également présente à Ans, la Mutualité Chrétienne a souhaité interroger sur l’accessibilité financière des soins de santé, cœur de son action politique.

    Pour Jean, 75 ans, la situation est problématique : « Ce n’est pas normal que les médecins prennent autant de suppléments en chambre seule. Pas confiance aux partis politiques. A quoi ça sert d’aller voter ? Les mutuelles sortent 3 jours avant les élections ? Pourquoi pas avant ? On ne nous écoute pas au gouvernement. »

    Marie, 71 ans, voit la situation du même œil : « Pour la santé : changer de ministre ! Ceux qui font les lois les font pour les gros salaires ! »

    La perte de confiance en l’institution politique est un thème récurrent des actions Porteur de Paroles; le CIEP n’a pas manqué de le constater.

    L’équipe présente à Ans souhaite cependant utiliser la parole citoyenne recueillie pour entamer un dialogue avec les autorités communales. Une affaire à suivre…

    Vous habitez Ans & alentours ? Vous êtes intéressé.e par nos actions ? Simplement curieux.se ? Contactez Nicolas Laermans, animateur en charge du secteur : laermans@mocliege.org ou 0498/17.18.50

    A Waremme, l’entraide au cœur des préoccupations des bénévoles de Vie Féminine

    Début mai, l’équipe du CIEP s’est également rendue sur le marché en partenariat avec Vie Féminine Waremme. En concertation avec les bénévoles de l’asbl, la thématique choisie était celle de l’entraide, une valeur qui a leurs yeux, se perd.

    Pour les passants interrogés ce jour-là, « en 2019 l’entraide, à Waremme, c’est… » : « combattre l’isolement et accompagner les familles monoparentales » selon Stéphanie, 41 ans.

    Anne, 50 ans, a souhaité souligner que lorsque l’économie va mal, lorsqu’on a pas d’argent, on ne pense qu’à soi. C’est aussi l’avis de Kim, 63 ans qui enchéri : « Si on n’est pas bien en nous-même, on aura du mal à aider. »

    Plusieurs personnes âgées ont quant à elles émis des regrets face « aux temps d’avant », comme Muriel se souvenant de vacances chez sa grand-mère : « (…) on sortait les chaises, on discutait, on mangeait avec les voisins. Maintenant on ne voit plus ça ! On donnait de bon cœur… on a perdu tout ça ».

    Heureusement, d’autres avis sont venus contrebalancer ses opinions négatives, comme celui de Loïc, 21 ans : « Je suis dans l’entraide. Quand je peux aider, je le fais ! J’ai un comité de quartier avec lequel on distribue des roses aux personnes âgées et seules lors du nouvel an ainsi que des bouteilles d’eau en été. Et quand je peux aider d’autre asbl waremmiennes, je le fais ! »

    Vous habitez Waremme & alentours ? Vous êtes intéressé.e par nos actions ? Simplement curieux.se ? Contactez Florence Lizin, animatrice en charge du secteur : lizin@mocliege.org ou 0485/81.33.04

    A Seraing, le « mieux vivre ensemble » au cœur des préoccupations

    De quoi les Serésiens ont-ils besoin pour se sentir bien dans leur quartier ? Telle est la question qui fut posée pendant les vacances d’été au marché hebdomadaire du vendredi.

    Des discussions, plusieurs grands thèmes émergent : la qualité des relations, des espaces publics et l’importance d’agir.

    En effet pour Rahwa, 34 ans, l’amélioration du bien-être dans son quartier passerait par « plus de communication et d’échanges entre voisins, amis et familles ».

    Même son de cloche chez Nelly, 68 ans, qui aimerait « des lieux publics propres qui soient un prétexte à la rencontre entre voisins pour cultiver une vie de ruelle ».

    Françoise, 70 ans, souhaite pour sa part des « fêtes et des rencontres de quartier pour le 21 juillet, le 15 août, la rentrée (…) ».

    Jean-Louis, 87 ans, rêverait quant à lui « d’un grand espace organisé par un animateur, que les gens pourront utiliser en fonction de leurs besoins (…) ».

    Les actions ‘Porteur de Paroles’ continuent sur le territoire d’action du CIEP LHW. Les prochains rendez-vous sont :

    • Le 12 septembre sur le marché d’Herstal – Infos auprès d’Edwine Goldoni : 0483/22.93.61 ou goldoni@mocliege.org
    • Le 13 septembre et le 11 octobre sur le marché de Waremme – Infos auprès de Florence Lizin : 0485/81.33.04 ou lizin@mocliege.org
    • Les 14 et le 28 septembre sur le marché de Seraing – Infos auprès d’Edwine Goldoni : 0483/22.93.61 ou goldoni@mocliege.org
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