Le BAGIC est une formation de deux ans pour les coordinateur.rice.s de projets et d’institutions culturelles et socio-culturelles débouchant sur un brevet délivré par la Fédération Wallonie Bruxelles. La formation démarrera les 12 et 13 octobre 2023 et elle s’adresse aux personnes déjà impliquées dans la coordination de projets et d’institutions culturelles et socioculturelles.
Le BAGIC – Brevet d’Aptitude à la Coordination de Projets…
Une formation militante qui interroge le sens des pratiques socioculturelles et qui place la culture comme enjeu citoyen pour faire vivre une société démocratique
Une formation qui allie co-construction et savoirs, réflexions théoriques, observations et pratiques expérimentales
Une formation qui place les participants au coeur du processus via une gestion participative du dispositif
Une formation coordonnée par le CIEP asbl dont l’encadrement pédagogique est assuré par des professionnels de l’action socioculturelle
CONTENU
Travailler avec un public dans des projets d’action collective et citoyenne
Situer un projet dans les enjeux sociaux, économiques et politiques actuels
Allier les différentes acteurs artistiques, économiques, politiques, sociaux et culturels dans des dynamiques de réseaux
Inscrire votre action de manière critique et innovante dans des cadres, organisations ou dispositifs existants.
INFOS et INSCRIPTIONS
Pour en savoir plus rendez-vous à l’une de nos prochaines séances d’informations prévues jeudi 14 septembre de 17H30 à 19H à Liège
CONTACT: 02/246.38.41, Simon Therer: simon.therer@ciep.be ou Nicolas Laermans, laermans@mocliege.org
Réclamer l’arrêt du statut de cohabitant·e, c’est exiger la fin de ces situations dans lesquelles des personnes, du fait qu’elles cohabitent, perçoivent un montant plus faible (que les personnes isolées) d’allocations sociales ou de suppléments, de correctifs ou d’avantages sociaux. Cela concerne par exemple quelqu’un qui est au chômage, en invalidité ou amené à recourir à l’aide sociale (RIS).
Ce statut perpétue une image de la famille et des formes de vie commune bien en dehors de la réalité de beaucoup de citoyen·nes. Il véhicule des stéréotypes stigmatisants envers les allocataires sociaux, stéréotypes qui alimentent les oppositions et les divisions au sein du monde du travail et de la société avec des conséquences concrètes qui portent trop souvent atteinte à la dignité des personnes.
Pour Présence et Action Culturelles (PAC) ainsi que le Centre d’Information et d’Éducation Populaire (CIEP) du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC), cette situation n’a que trop duré et nos associations ont décidé de mener ensemble une campagne de sensibilisation et d’information pour réclamer la fin du statut de cohabitant·e.
En mutualisant les forces de nos associations d’éducation permanente, cette campagne vise non seulement à sensibiliser la population quant à l’ampleur de l’injustice de cette mesure, mais aussi à faire pression sur les autorités politiques afin qu’elles réforment la législation et fassent de la suppression du statut de cohabitant·e un élément prioritaire de leur programme lors des prochaines élections de 2024. Pour nous, la sécurité sociale doit garantir l’égalité des droits entre tous les assurés sociaux. Toute personne qui cotise doit pouvoir bénéficier des mêmes droits. Ces derniers ne peuvent plus être réduits suivant que l’on vit avec d’autres personnes, en ménage ou en simple cohabitation. À terme, les droits devront être encore davantage individualisés.
C’était l’un des événements les plus attendus des supporter·ice·s du ballon rond du monde entier, mais aussi l’un des plus controversé des dernières années. La coupe du monde de football 2022 s’achève en même temps que des scandales de corruption éclatent au sein du parlement européen et ailleurs. Notre campagne « Qatarstrophe », qui jusqu’au bout portait malheureusement bien son nom, touche également à sa fin… Mais pas notre vigilance ! Cette coupe du Monde au Qatar restera en mémoire en tant qu’espoir et lutte d’un avenir que nous ne souhaitons à aucun.e travailleur·euse.
C’est notamment l’occasion de souligner l’accueil très positif rencontré lors de nos activités d’information et de sensibilisation mises en place par nos organisations MOC et notre ONG WSM sur Verviers et à Liège : conférences/débats, actions symboliques dans l’espace public, projection de documentaires, tournoi de foot alternatif, accueil de notre collègue et partenaire Smritee Lama du syndicat népalais GEFONT soutenu par WSM, sensibilisation dans des clubs de foot… Parmi toutes les personnes rencontrées durant nos actions, nous avons pu constater un changement dans l’opinion publique. L’indignation face à cette Coupe du Monde et la prise de conscience des enjeux qu’elle a représentés est sans précédent et dépasse largement les cercles militants. D’ailleurs, certaines communes que nous avons interpellées, comme Verviers, ont décidé de ne pas organiser de retransmissions publiques de matchs (par contre, d’autre comme Malmedy, Dison ou Herve ne nous ont même pas répondu).
Le bilan de cette campagne nous donne tout de même des raisons d’espérer
qu’IL Y AURA BIEN UN AVANT ET UN APRÈS « QATAR 2022 ».
Pendant plus d’une décennie, les mouvements syndicaux internationaux et les ONG ont travaillé sans relâche afin d’améliorer les conditions des travailleur·euse·s migrant·es dans ce pays. C’est le cas en particulier de GEFONT, un syndicat népalais, ou encore le NDWM (National Domestic Workers Movement), le mouvement des travailleur·euse·s domestiques à Tamil Nadu en Inde. Deux organisations partenaires de notre ONG WSM, de la CSCinternational et de sa centrale BIE – (Bâtiment Industrie Énergie).
Grâce à leur travail, plusieurs avancées peuvent être observées :
– Un accord avec l’état Qatari instaurant un salaire minimum et l’abolition progressive du système « Kafala » (système de tutelle sans filiation niant toute possibilité d’autonomie des travailleur·euse·s, basé sur la rétention abusive de passeports entre autres) et une inspection du travail renforcée.
– Une nouvelle législation offre aux travailleur·euse·s du Qatar une meilleure protection contre le stress thermique en interdisant le travail en plein air entre 10 heures et 15h30 du 1er juin au 15 septembre – de loin le plus grand nombre d’heures de travail interdites dans la région du Golfe.
– Un accord international a été signé avec Besix, une multinationale, dans le secteur de la construction, garantissant des normes de conditions de travail à respecter y compris pour les fournisseurs et sous-traitants.
Toutefois, il ne faut pas baisser la garde !
Les rapports de l’OIT soulignent qu’il reste encore beaucoup à faire pour appliquer et faire respecter pleinement ces réformes du travail importantes. Afin de concrétiser et pérenniser ces avancées il faut continuer à maintenir les projecteurs sur les conditions de travail des travailleurs·euses migrant·es.
C’est ainsi que, comme mouvement social en Belgique (MOC, CSC, WSM, …) avec nos liens internationaux, nous continuerons à :
Mener des sensibilisations et mobilisations lors de prochains grands événements sportifs ;
Interpeller les entreprises belges et européennes qui ont des filières dans le monde (avec la campagne MADEWITHRESPECT), ainsi que les acteurs politiques pour la mise en place d’une législation sur le devoir de vigilance des entreprises ;
Soutenir les travailleur.euses migrant.es avec ou sans papiers ici en Belgique.
Et au niveau international, nous poursuivrons notre plaidoyer pour :
Le maintien des acquis légaux au Qatar ;
L’élargissement des revendications à d’autres pays du Golfe (cfr jeux asiatiques d’hiver en 2029, qui se dérouleront en Arabie saoudite, où le système de la kafala est toujours légal et en application) ;
Le soutien aux mouvements sociaux impliqués dans la défense des droits des travailleur.euses migrant.es comme GEFONT au Népal, NDWM.
Le soutien au projet de construction d’un centre pour travailleur.euses migrant.es à Doha.
Le maintien de la pression des organisations syndicales auprès de la FIFA pour introduire une clause sociale dans le cahier de charges d’attribution des prochaines manifestations sportives
Une directive européenne imposant un devoir de vigilance aux multinationales sur la garantie des droits humains et sociaux et ce compris dans leurs chaînes de sous-traitance.
Si cette Coupe du Monde est le symbole d’un système défaillant qu’il faut changer, nous avons espoir d’y parvenir avec les forces de toutes et tous. Ensemble, changeons la donne !
Depuis un an, les prix de l’énergie explosent. Les causes sont multiples : certaines sont conjoncturelles comme la spéculation sur le marché gazier et du carbone ou la guerre en Ukraine. Mais d’autres sont structurelles comme le mécanisme de tarification de l’électricité, la libéralisation du marché de l’énergie, ou encore notre dépendance aux énergies fossiles, en décalage absolu avec l’urgence écologique.
La flambée actuelle des prix de l’énergie et la hausse de l’inflation qui s’en est suivie dans d’autres secteurs (alimentation, transport, logement, Horeca) sont en train d’engendrer une paupérisation marquée des classes moyennes et des classes populaires ainsi qu’une hausse des inégalités socioéconomiques. Elles risquent également de provoquer une sévère récession économique au vu de la contraction du pouvoir d’achat et des difficultés rencontrées par de nombreux indépendants, artisans, PME et associations.
Faute d’un système fiscal juste et équitable dont nous attendons toujours la réforme, les pouvoirs publics se trouvent trop souvent en difficulté de proposer des solutions structurelles aux besoins collectifs qui émergent. Face à la hausse du coût de l’énergie, les gouvernements ont pris des mesures, certes nécessaires, mais souvent de court terme, peu différenciées et insuffisantes. Les mesures prises ont le grand défaut de ne pas s’attaquer directement à la hausse des prix de l’énergie et à l’inflation, laissant s’envoler les prix. Elles ont également l’inconvénient de ne compenser que partiellement les pertes de pouvoir d’achat subies par les classes moyennes et les classes populaires. Enfin, elles laissent pratiquement sans réponse la question de la transition énergétique et de la sortie des énergies fossiles.
La crise énergétique vient s’ajouter aux multiples crises (écologique, sanitaire, sociale, démocratique, économique) que nous rencontrons déjà, et contribue à les amplifier. Mais elle peut aussi être une porte d’entrée concrète par laquelle nous pouvons, avec les citoyens et citoyennes, repenser l’horizon et les moyens pour le changement de cap nécessaire.
C’est pourquoi le MOC appelle au rassemblement de toutes les forces progressistes pour poursuivre quatre priorités,
Immédiatement:
Taxer les surprofits (1) déjà réalisés afin de financer les mesures prises pour soulager la population paupérisée par la crise. Puis plafonner et réguler les prix de l’électricité et du gaz pour sortir de cette crise. Par exemple : taxer à 70% tous les profits liés à l’augmentation conjoncturelle des prix de l’énergie ; changer le mécanisme de formation des prix de l’électricité et passer à une tarification par technologie sur base des coûts de production comme en Grèce, en réfléchissant à un mécanisme qui favorise le renouvelable ; prévoir des contrats de long terme et des achats groupés pour le gaz afin d’accroitre notre pouvoir de négociation et de diminuer l’impact de la spéculation sur les prix ; insister sur le rôle primordial de l’Europe et de l’Etat comme régulateur du marché de l’énergie.
Protéger plus fortement les ménages touchés par la flambée des prix. Par exemple : défendre impérativement le mécanisme vital d’indexation automatique des salaires, rendre pérenne et automatique l’extension du tarif social, geler le tarif social, relever les bas salaires et les minimas sociaux, octroyer des chèques énergie plus conséquents à la classe moyenne, demander à l’Etat d’intervenir dès que les factures d’énergie dépassent 10% des revenus d’un ménage afin d’éviter que ceux-ci ne dépassent le seuil de précarité énergétique.
Le plus rapidement possible:
Sortir de la libéralisation du marché de l’énergie et du Traité sur la Charte de l’Energie (2). Le TCE pose de graves problèmes démocratiques et est incompatible avec nos engagements climatiques.
L’énergie est un bien de première nécessité qui ne peut pas être laissé au marché. Nous souhaitons opter pour une alternative au marché (nationalisation, municipalisation, collectivités d’énergie, reterritorialisation) définie au terme d’un large débat démocratique.
Mettre en oeuvre un plan d’investissement public massif dans la rénovation énergétique des logements, mais aussi des bâtiments publics et du secteur non-marchand, et geler durablement les loyers pour les PEB de catégorie D, E, F, G.
Le MOC appelle à soutenir et à organiser des assemblées locales et participatives sur les problématiques de l’énergie et à rallier les mobilisations que le MOC porte ainsi que l’agenda syndical de la CSC.
(1) Les surprofits peuvent être définis comme la différence entre les bénéfices réalisés au cours de l’année fiscale actuelle et les bénéfices réalisés au cours des années précédentes. Ils correspondent donc à la partie des profits réalisée en raison de l’augmentation conjoncturelle des prix de l’énergie.
(2) Le Traité sur la Charte de l’Energie est un traité international de commerce et d’investissements qui permet aux multinationales de l’énergie d’attaquer les Etats liés à ce traité devant des tribunaux d’arbitrage lorsqu’ils prennent des mesures susceptibles d’avoir un impact sur leurs profits.
L’A.S.B.L. le CID vous propose une formation qualifiantequi permet d’acquérir les compétences (techniques et relationnelles) propres aux métiers d’aide-ménagère sociale (à domicile et en institution) :
=> Partenariat avec Don Bosco Promotion Sociale
=> Diplôme reconnu par la Fédération Wallonie/Bruxelles
=> 9 mois (septembre à mai)
Formation du 05 septembre 2022 au 31 mai 2023
Avantages :
– Maintien des droits sociaux
– Intervention dans les frais de déplacements
– Intervention dans les frais de garde d’enfants
– Indemnisation d’1 euro brut par heure prestée
Séances d’informations – inscriptions au 087/35.37.33
Vendredi 17 juin à 10h00
Jeudi 23 juin à 14h00
Lundi 04 juillet à 14h00
Mardi 12 juillet à 14h00
Personnes de contact : Flora VOCCIA ou Claire PESSER au
087/35.37.33 ou secretariat@lecid.be
Asbl Le CID, rue de Renoupré 60, 4820 DISON
https://mocliege.be/cid/
En partenariat et avec le soutien de Don Bosco, le Forem et la Région Wallonne
Le Centre d’Information et d’Education Populaire (CIEP) est chargé des activités d’éducation populaire et de formation pour le Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC).
Il organise notamment l’Institut Supérieur de Culture Ouvrière (ISCO) et le Brevet d’aptitude à la coordination de projets culturels et socioculturels (BAGIC).
Il s’agit essentiellement d’une fonction de deuxième ligne, qui consiste à développer des réflexions méthodologiques, coordonner, soutenir et animer des processus collectifs de réflexions et de systématisation d’expérience, ainsi qu’assurer la gestion des dispositifs de formation longue ; dans le cadre des valeurs et des principes de l’éducation permanente défendus par l’association et le MOC.
Les bureaux sont situés à Schaerbeek, Chaussée de Haecht 579.
La FOPES, un master 120 universitaire de l’UCLouvain pour adultes proche de vous :
Accessible sur base d’un bachelier et/ou par la VAE, vous pourrez dans un cadre universitaire, entreprendre des études qui vous permettront de comprendre et analyser les enjeux et les défis sociaux et économiques de notre société tout en alliant vie privée et professionnelle.A raison d’une journée et une soirée de cours par semaine, vous pourrez suivre un master universitaire avec un accompagnement pédagogique spécifique, adapté aux adultes en reprise d’études.
Intéressé-e ? Deux séances d’infos à Liège et Verviers vous permettront de poser toutes vos questions.
LIEGE : Mardi 17 mai à 18h Espace Prémontrés, rue des Prémontrés 40 à Liège (salle Mosane au 3e étage)
VERVIERS : Mercredi 1 juin à 18h CRVI, rue de Rome 17 à Verviers
En quelques années, l’accès aux services de base publics et privés (banques, assurances, fournisseurs d’énergie, administration…) s’est digitalisé tandis que l’accès à l’emploi est de plus en plus synonyme de compétences numériques. De plus, la situation liée au COVID a évidemment accéléré fortement cette numérisation de nos vies de tous les jours.
Des avantages peuvent découler de ce changement de société, mais le risque d’aggraver les inégalités existe aussi, particulièrement pour les personnes déjà fragilisées socialement et économiquement. De plus en plus d’études montrent que cette fracture numérique est en réalité multiple (d’accès, de compétences mais aussi d’usage voire de sens…) et qu’elle a été largement sous-estimée étant donné que pas loin de la moitié des wallons y seraient confrontés de près ou de loin, de manière volontaire ou non.
L’objectif de cette campagne 2022 n’est pas de défendre un « retour en arrière » mais au contraire de mieux identifier ces nouvelles pratiques digitales dans leurs aspects positifs et négatifs ainsi que les aménagements et alternatives qu’elles nécessitent. Afin que cette numérisation ne s’effectue pas à n’importe quel prix et de manière aveugle au profit de quelques-uns mais qu’au contraire nous puissions collectivement lui mettre des limites quand c’est nécessaire et lui donner du sens.
Au travers des activités que nous vous proposons ci-dessous, le but est d’interroger de manière critique cette digitalisation dans différents domaines (travail social, emploi, écologie, contacts sociaux…), d’apporter de manière collective informations et accompagnement mais aussi de récolter et faire entendre vos avis, vos témoignages pour que cette numérisation fasse l’objet d’un vrai débat démocratique:
Après l’appel à candidatures lancé à l’automne dernier, 243 membres issus des quatre coins de Bruxelles et de Wallonie ont fait le pas de s’engager dans l’aventure mutualiste. Tous sont prêts à relever le défi de vous représenter, au sein de l’assemblée générale (AG) de la MC, et donc de se mobiliser, penser, décider et agir au mieux pour l’ensemble des membres de la MC !
La MC, un mouvement de citoyens:
Les élections mutualistes, c’est une occasion de faire vivre la démocratie représentative et participative. Peu d’entreprises ouvrent leurs organes de gestion et de décision à leurs propres clients, affiliés ou membres. La MC le fait pour répondre à une loi sur les mutualités. Mais surtout, car au-delà d’être un assureur social, elle veut être un mouvement de citoyens et un entrepreneur social… dont le projet et les grandes orientations sont définies et portées par et pour ses membres !
Découvrez comment voter jusqu’au 31 mars, les candidats et toutes les infos:
Le CIEP de Liège est très heureux de participer à l’organisation de cette première édition du Salon du livre engagé les 17, 18 et 19 mars 2022, le Foyer Culturel de Sprimont !
Fans de lecture, bénévoles, militants, personnes engagées de tous bords, amoureux des livres, citoyens, associations, voici un événement fait pour vous !
Ce sera l’occasion de découvrir des ouvrages, auteurs et maisons d’édition locaux et engagé-e-s pour un monde plus juste, durable et inclusif. De quoi satisfaire chaque lecteur intéressé par l’écologie, la lutte contre les inégalités, la citoyenneté active.
Stands de livres proposés à la vente, des rencontres d’auteurs, conférence, du théâtre, un film, atelier d’écriture et une exposition…
Des vidéos et des descriptions d’ouvrages accompagneront la page Facebook de l’événement, n’hésitez pas à venir la consulter régulièrement.
En septembre, la ministre Karine Lalieux avait dévoilé ses premières intentions pour la réforme des pensions. En ce début d’année, cette dernière est mise en discussion au Conseil des ministres.
Sur cette base, le MOC relève des changements positifs par rapport aux orientations prises par le gouvernement précédent et par son ministre des Pensions. Rétablir la confiance et la lisibilité des réformes plutôt que susciter des craintes pour l’avenir des pensions ainsi que le retour à la concertation sociale et à l’implication des organes consultatifs est une réorientation que nous soutenons absolument.
De plus, nous saluons la volonté de la ministre d’améliorer le taux de remplacement (notamment par une hausse du plafonnement salarial des pensions), de « moderniser » le système en prenant en compte des évolutions familiales et sociales(1), et de réduire les inégalités entre hommes et femmes. Reste que cette volonté doit se traduire dans des propositions ambitieuses qui permettent effectivement d’améliorer la vie des pensionné(e)s actuels et futurs.
Dans sa position adoptée en 2016, le MOC fait un grand nombre de propositions pour une réforme globale de moyen terme, y compris concernant le financement : des réformes fiscales pour plus de justice contributive, des réductions de cotisations patronales plus ciblées et moins coûteuses, et un développement économique orienté vers le bien-être et la transition écologique. Certaines propositions ministériellesvont dans le bon sens même si elles sont insuffisantes. C’est le cas de l’assouplissement des conditions d’accès à la pension anticipée, d’une meilleure prise en compte des emplois à temps partiel et des carrières courtes pour la pension minimum, de l’intention de prendre en compte certains types d’emplois qui aujourd’hui ne permettent pas de se constituer des droits à une pension et de l’augmentation de la durée du droit à l’allocation de transition pour les jeunes veuf(ve)s et la garantie d’un minimum d’allocation.
Toutefois, des éléments fondamentaux n’ont pas été évoqués : l’âge légal de la retraite qui devrait rester à 65 ans, celle de la durée de carrière complète qui devrait être réduite à 40 années, ou encore la mise en place de critères de pénibilités afin de permettre de prendre sa pension plus tôt et d’avoir accès à certains dispositifs de fin de carrière. On sait à cet égard que la pénibilité d’emplois à prédominance féminine n’est souvent pas reconnue. L’allongement des carrières et l’abandon de la question des pénibilités auraient pour conséquence d’accélérer l’augmentation déjà préoccupante du nombre de personnes en invalidité, alors que le gouvernement vient de décider de mesures supplémentaires touchant les personnes en invalidité dans le cadre du budget 2022.
Le MOC tient enfin à souligner les dangers de certaines propositions annoncées :
– La généralisation du 2e pilier (pension complémentaire) à minimum 3% de prime sur le salaire brut tel que prévu par l’accord de gouvernement, ne peut se faire qu’au détriment du financement du 1er pilier en raison du manque à gagner résultant des avantages fiscaux et moindres cotisations accordés(2). Or, la priorité absolue doit être donnée au relèvement de la pension de sécurité sociale, car c’est le système le plus solidaire, transparent et garantissant à terme des pensions décentes. Par ailleurs, cet objectif contraste avec la limitation à 0,4% de l’augmentation des salaires sur deux ans par le gouvernement ;
– La condition de 10 années de travail effectif pour accéder à la pension minimum remet implicitement en cause le principe des périodes assimilées(3) (de chômage, d’invalidité, de crédit-temps, de prépension (RCC) par exemple) ;
– La pension à temps partiel ne permet plus de se constituer des droits à la pension contrairement à d’autres modalités de fin de carrière(4) (qui ne seront toutefois pas remises en cause suivant l’accord de gouvernement).
Il faut rappeler l’objectif premier du système des pensions : préserver la santé des travailleurs et travailleuses plus âgé·es et assurer une fin de vie digne lorsqu’on ne travaille plus. Il ne peut être le prolongement des politiques d’emploi. La réforme des pensions est un chantier à reprendre résolument pour améliorer le système et l’adapter à diverses évolutions et pour ne pas laisser les assurés sociaux dans l’expectative quant à la viabilité financière du système et à l’avenir de leurs droits. Elle mérite bien évidemment un large débat démocratique.
1 En ce qui concerne la pension de ménage, de divorcé et de survie (droits dérivés) et notamment l’enjeu de l’individualisation des droits.
2 Selon le Bureau du Plan, le manque à gagner fiscal s’élève à 3,5 milliards. La Cour des comptes a quant à elle chiffré le manque à gagner en cotisations sociales à 866,5 millions (régimes des salariés et des indépendants). 3 Censées valoir autant pour la pension qu’une période prestée 4 Le crédit-temps à temps partiel et les emplois de fin de carrière par exemple qui permettent aussi de continuer à travailler à temps partiel.
Ce jeudi 16 décembre à Liège, nous avons mené une action sur la passerelle Saucy avec le groupe WSM de Liège rassemblant la CSC, le CIEP, la Mutualité Chrétienne et les Equipes Populaires de Liège.
Voir les échos dans les médias:
Déjà plus de 6500 morts chez les travailleurs migrants sur les chantiers des stades, souvent dissimulés sous des « causes naturelles »… Et les familles des travailleurs ?
Des conditions de vie difficiles pour les travailleurs : salaires bas, températures élevées, dortoirs insalubres, confiscation du passeport…Et les droits humains ?
Depuis 2017, grâce au travail d’ONGs et de syndicats, des avancées considérables ont été obtenues : tribunaux du travail, salaire minimum, liberté de mouvement pour les travailleurs·euses, syndicats…Mais elles restent fragiles et contournées par des employeurs peu scrupuleux.
Nous avons toutes et tous un devoir de vigilance : la Coupe du monde est dans un an et ces violations doivent cesser !
WSM-Liège et ses partenaires s’engagent : suivez notre campagne 2022.
Intéressé·es ? Suivez-nous en ligne : www.wsm.be – Facebook : WSM Belgique & MOCliège
Vous souhaitez en parlez dans vos groupes? contactez nous, nous vous proposons une animation pour mieux connaître ce sujet d’actualité et en débattre.
Le MOC exhorte l’ensemble du gouvernement à trouver une solution rapide et négociée avec les grévistes de la faim. C’est la responsabilité de tous de mettre fin aux jeux cyniques et d’éviter un drame.
Chaque jour qui passe nous rapproche d’une issue tragique pour les personnes sans papier en grève de la faim à l’Église du Béguinage, à l’ULB et à la VUB. Ils et elles résistent encore par la force de leur courage et de leur dignité. Mais nous savons tous que les heures sont à présent comptées.
Depuis des années le MOC et ses organisations sensibilisent, mobilisent et interpellent les responsables politiques pour qu’une solution humaine et juste soit trouvée, avec des critères objectifs et permanents inscrits dans la loi pour que le dossier de chaque personne soit traité équitablement. Depuis des mois, nous sommes présents aux côtés des grévistes, avec de nombreuses associations de la société civile, pour que le Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, réponde à leur demande légitime. Depuis des jours, nous sommes toutes et tous accrochés à l’espoir que Sammy Mahdi apporte des solutions. De leur côté, les grévistes ont fait des propositions réalistes.
Aujourd’hui, force est de constater qu’aucune proposition de la Vivaldi ne prend cette direction. Nous sommes indignés et lassés d’assister, jour après jour, à l’absence de dialogue de la part de nos autorités et de voir ces jeux politiques qui se solderont de toute façon par la honte des femmes et des hommes politiques qui ont refusé de bouger en proposant des solutions qui soient acceptables au regard de valeurs de solidarité, de justice et d’équité et au regard de la Déclaration des droits humains de 1948. Ce sont ces mêmes jeux, sur le dos de vies humaines, qui font progresser l’extrême droite et ses idées.
Aucun gréviste de la faim ne s’engage dans un tel combat s’il n’a pas été poussé à bout par un gouvernement incapable de faire évoluer les propositions. Car rappelons-le, la problématique des personnes sans papier n’a pas démarré il y a 60 jours quand ces femmes et ces hommes ont commencé une grève de la faim, ni même lors les premières occupations au Béguinage et sur les sites universitaires de l’ULB et de la VUB. Le problème est structurel et connu depuis plusieurs années et il a pris une tournure particulièrement aiguë lorsque la pandémie a éclaté. Cela fait donc plus d’un an que nous attendons de la part du gouvernement qu’il débloque la situation. Il est inacceptable de rester coincé dans une telle impasse alors qu’il y a une urgence humanitaire extrême et que nos autorités ont eu le temps de s’emparer du dossier.
C’est pourquoi le MOC exhorte l’ensemble du gouvernement à trouver une solution rapide et négociée avec les grévistes et à arrêter de se renvoyer la responsabilité comme c’est le cas aujourd’hui. Les calculs politiciens à court terme ne pèseront pas bien lourd face au jugement de l’Histoire.
Dans le cadre de ses missions d’éducation permanente, le MOC Liège-Verviers recrute, pour engagement à partir du 1octobre 2021 :
Un(e) animateur(trice) CDI – temps plein (36 H/semaine) – Barême de la CP 329 – poste APE
FONCTION
Le CIEP Liège est le service d’éducation permanente du MOC. Il développe notamment à partir de groupes locaux des analyses et actions concrètes en lien direct avec la réalité locale. Il sensibilise, réunit et mobilise des citoyens autour d’enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels jugés prioritaires par le Mouvement.
Animation de groupes réguliers sur le thème des enjeux d’une transition économique, écologique et juste pour l’ensemble des citoyens :
Mettre en place la communication et les contacts nécessaires afin de constituer plusieurs groupes
Dégager une préoccupation commune au groupe, accompagner les participants dans son analyse des causes et des pistes de solutions et d’actions.
Concevoir, réaliser et animer des outils pédagogiques pour soutenir et alimenter les échanges et soutenir la progression du groupe.
Développer un réseau de contacts locaux en appui à l’action.
Animation d’un groupe de professionnels et militants du réseau MOC sur le thème de la coopération au développement.
Être le relais local de WSM, l’ONG du MOC, et développer des activités de sensibilisation sur les thèmes liés aux priorités de l’ONG.
Elaboration d’une communication « large public » régulière au départ des projets menés.
Rédiger des rapports, des synthèses et des analyses sur base d’actions mises en place et de témoignages rencontrés dans les groupe
PROFIL – CONDITIONS
– Être en capacité de travailler dans différents contextes avec des publics variés, notamment en situation de précarité, issu de migrations et dont le français n’est pas la langue maternelle.
Sensibilité/Intérêt pour l’actualité politique, économique et sociale notamment à l’échelle communale.
Sensibilité/Intérêt pour les thèmes liés à la coopération internationale.
Capacités relationnelles pour développer des contacts locaux ponctuels et réguliers avec le monde associatif ainsi qu’avec les autres organisations MOC
Aptitudes au travail en équipe
Faire preuve d’autonomie, de créativité et d’esprit d’initiatives
Être disponible à une répartition du temps de travail comprenant régulièrement des soirées.
Adhérer aux valeurs du Mouvement Ouvrier Chrétien.
Etre en possession d’un passeport APE, valide pour le secteur non marchand, d’un permis de conduire de catégorie B et d’un véhicule personnel
LIEU DE TRAVAIL
Siège social de l’asbl CIEP à Liège
Les candidatures (lettre d’accompagnement, C.V. et copie du passeport APE) sont à adresser exclusivement par mail à Wilfried Schleck, directeur (schleck@mocliege.org) avant le 15 septembre 2021.
L’actualité COVID oblige, l’information a manqué de passer inaperçue. C’est un habitant du quartier qui nous a fait parvenir un toute‐boites déposé par G4S.
Pour bien comprendre, intéressons-nous d’abord à l’entreprise. Si vous ne la connaissez pas, voici un extrait de la présentation que vous trouverez sur son site internet : G4S est le leader mondial de la sécurité intégrée, spécialisé dans la fourniture de services et de solutions de sécurité. Sa mission est de créer une valeur matérielle et durable pour ses clients et ses actionnaires en étant le fournisseur de choix sur tous ses marchés. En résumé, il s’agit donc du modèle classique d’une multinationale positionnée sur le marché de la sécurité avec une recherche de profit pour faire plaisir à ses actionnaires. A notre grande surprise, nous découvrons sur ce même site la proposition d’un service « care » (protection en référence à sûreté ?) et justice (en référence à justice privée ?) pour des personnes en situation de grande précarité et fragilité. Ainsi, la société annonce être aussi compétente pour l’accueil des demandeurs d’asile ou des sans-abris. Un enjeu qu’elle juge primordial aujourd’hui. Nous apprenons ainsi qu’elle est déjà partenaire des autorités belges afin d’offrir des solutions durables, qualitatives et efficaces. G4S affirme déjà accueillir des personnes et les guider activement vers un retour à l’autonomie dans plusieurs villes belges au départ de domaines tels que l’éducation, l’emploi, la santé, etc. Nous n’apprendrons pas plus sur ce volet d’activités sur le site internet.
Nous découvrons par la suite que l’autorité publique partenaire s’appelle FEDASIL (Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile) gestionnaire du réseau d’accueil qui organise directement une partie des places d’accueil (les centres fédéraux ouverts) et confie également, via des conventions, l’organisation de l’accueil à des tiers : la Croix‐Rouge, les CPAS, Caritas International, …
Et comme FEDASIL a temporairement besoin de places supplémentaires, le fédéral a lancé un appel d’offre. C’est G4S qui a emporté ce « marché public des demandeurs d’asile ». L’accord a été signé par le gouvernement fédéral en 2020 et G4S occupe donc temporairement les bâtiments de l’ancienne clinique St Joseph pour la création d’un centre d’accueil ouvert pouvant recevoir jusque 500 personnes pour une durée de 12 à 18 mois.
Tout cela peut paraître banal aux yeux de certains : il y avait urgence et il n’y avait pas d’autres choix. En tant que MOC, nous ne pouvons pas accepter ce choix. Bien sûr qu’il faut organiser un accueil qualitatif et humain et répondre aux besoins. Ce qui nous choque, c’est la privatisation de l’accueil d’êtres humains marqués par leurs parcours de vie dramatiques. Dans les situations concernées, fuir son pays n’est jamais un choix anodin ou encore synonyme de départ en vacances. Demander l’asile en Europe ou ailleurs, c’est demander une protection pour des questions humanitaires, politiques, médicales, économiques, …
C’est donc G4S qui assure un service de « protection et de justice » sur le site de l’ancienne clinique St Joseph dans un centre dont la direction échappe aux pouvoirs publics puisque ce poste est confié à une personne mandatée par la multinationale. Ce que nous savons, c’est que l’accord prévoit que G4S devrait respecter les mêmes critères de qualité que FEDASIL et la Croix Rouge. Nous n’en saurons pas plus et nous ne pouvons que regretter que ces choix politiques ne semblent même pas faire l’objet d’un débat public.
Enfin, aucune cause ne semble échapper aux appétits de profit de certains. C’est déjà le cas pour bon nombre de services aux personnes comme l’exemple flagrant des maisons de repos. Chaque fois que, faute de moyens, le service public est défaillant et que le monde associatif n’est pas en capacité de répondre, c’est le secteur privé qui s’enfonce dans la moindre brèche ouverte alors qu’il s’agit d’un univers différent avec des règles qui lui sont propres. Ceci avec les impôts des citoyens, et dans ce cas précis, pour contribuer à l’enrichissement des actionnaires de G4S.
En conclusion, nous avons du mal à percevoir la moindre éthique ou le moindre scrupule à faire de l’argent avec les situations délicates et difficiles vécues par les citoyens les plus précaires de notre société. Et nous avons autant de mal à comprendre comment de telles problématiques peuvent atterrir dans un partenariat public‐privé.
En tant que partenaire, la Fédération du MOC Liège avait soutenu l’action du collectif de soutien des sans-papiers liégeois au moment des élections 2019. Nos organisations avaient signé à cette époque une pétition qui proposait de redéfinir le cadre de l’accueil de migrants et plus particulièrement la régularisation d’une situation d’indifférence que subissent les 150.000 sans-papiers qui séjournent souvent de notre pays depuis de nombreuses années.
Souvenons-nous aussi qu’à l’époque, le rouleau compresseur du gouvernement Michel était passé par-là, réduisant ainsi des personnes en situation irrégulière et précaire à des profiteurs et /ou des criminels potentiels. Malgré cette ambiance crispante, les représentants des différents partis démocratiques de notre région avaient accepté de s’asseoir autour d’une table pour échanger, pour comprendre ou approfondir les enjeux ou encore s’engager politiquement sur la question.
Un espoir bien légitime était présent dans nos associations et organisations lors de la constitution de la Vivaldi. Il s’est vite transformé en coup de massue vu que la régularisation et la notion même de sans-papier est tout à fait absent du l’accord gouvernemental conclu. Vouloir faire porter la seule responsabilité de cette disparition une fois encore sur la communauté flamande et sur un seul secrétaire d’Etat mérite à nos yeux davantage de nuances.
Nous sollicitons aujourd’hui votre attention sur une nouvelle pétition « We are Belgium too » à l’initiative de la Coordination des Sans-Papiers de Belgique et de Sans-Papiers TV. Elle est soutenue par un très large panel d’associations, d’organisations et de collectifs dont nos organisations font partie.
Si les souvenirs s’envolent, qu’en est-il des promesses ? Les sujets comme la régularisation des sans-papiers ou encore l’immigration ne sont pas devenus davantage glamour dans l’espace public au cours des dernières années. Ils nous paraissaient une fois encore relégués dans des cercles confidentiels par ne pas éclabousser là il ne faut pas et ne semblent même plus pouvoir faire l’objet d’un débat de fond constructif et ouvert.
Pour nous, ce courrier est un premier pas pour rappeler à un bon nombre d’entre vous les promesses et de vous inviter à signer cette pétition. Si ce n’est pas encore fait, nous osons en effet espérer retrouver votre engagement citoyen sur la plateforme « wearebelgiumtoo.be ». Un deuxième pas serait d’oser sortir ces dossiers oubliés de leurs tiroirs et de relancer et soutenir le débat public.
VisioConférence/débat organisée par le groupe WSM de Liège Mercredi 17 mars 18H30
La crise COVID montre les limites d’une mondialisation trop poussée et met à jour des difficultés d’accès aux médicaments qui concernent maintenant aussi bien certains de nos pays privilégiés que les pays du Sud qui connaissent ce problème depuis longtemps. La course mondiale actuelle aux vaccins met en lumière une fois de plus les énormes inégalités d’accès entre pays à ce qui est devenu un marché mondial du médicament. Pour les pays du sud, l’inégalité d’accès au vaccin COVID n’est qu’une manifestation de plus de leur position globalement désavantageuse dans l’ordre pharmaceutique international basé sur la rentabilité. Cette rencontre organisée par WSM, l’ONG du MOC, avait pour objectif de mettre en lumière cette manifestation d’inégalité supplémentaire, et d’en savoir plus sur la situation chez nos voisins du Sud.
Les effets du COVID dans les pays du Sud
Selon François Polet, chercheur en Centre Tricontinental (CETRI), la présence du virus et sa mortalité sont très variables dans ce qu’on appelle le « Sud ». Ainsi, les continents asiatique et africain sont largement épargnés en comparaison avec le continent américain et européen. Peu de contaminations, peu de morts…Plusieurs facteurs, encore hypothétiques, entrent en jeu : population jeune, présence d’autres agents pathogènes, bagage génétique, climat, vie sociale à l’extérieur, certaines politiques de santé publique très réactives (Cambodge et Vietnam notamment) … Il note cependant que d’autres maladies infectieuses ou parasitaires telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques ou le VIH ont continué à circuler, provoquant pour chacune d’entre elles davantage de morts que ceux attribués au COVID, dans certains pays la crise sanitaire reste permanente. Par contre, même si l’impact directe du COVID reste limité dans certains pays, les mesures « anti-covid », le prix des denrées alimentaires ou l’arrêt des exportations ont eu indirectement des impacts importants sur les revenus des populations, dont un grand nombre, d’après les statistiques, ont basculé vers des seuils de pauvreté inférieurs durant la pandémie.
Ces conséquences sociales, Aboubakar Koto Yerima, coordinateur de l’ONG béninoise Action pour la protection sociale (APROSOC) soutenue par WSM, peut en témoigner. Même si le Bénin n’accuse qu’un nombre très limité de cas de contamination et de décès, les conséquences du COVID ont surtout été économiques et sociales. Très réactif face à la menace du covid, l’Etat a pris des mesures fortes d’interdiction de rassemblement, de marchés, de transports en communs, d’isolement de certaines zones géographiques… qui ont fait en sorte que des acteurs de l’économie informelle et agricole, la majorité des travailleurs dans ce pays, ont dû faire face à de sérieux manques à gagner, face à quoi les aides sociales de l’Etat n’ont pas été à la hauteur de ce qui était attendu. Sans oublier les conséquences sur le vie sociale et culturelle (marchés, cultes, enterrements…). Cela engendre une incompréhension des populations qui conduit les autorités à une certaine souplesse consistant à mettre l’accent sur la sensibilisation, l’aspect temporaire de ces mesures et l’appui de certaines aides.
Koto Yerima attire également l’attention sur le manque de moyens dont souffrent les pays du Sud. Au Bénin, les collectivités territoriales sont sollicitées pour mettre en œuvre les plans anti-covid mais avec des moyens matériels insuffisants. Toutefois elles continuent un travail de sensibilisation sur les recommandations sanitaires de base et encouragent les populations rurales à continuer à consulter les centres de santé locaux malgré la crainte du COVID. Dans ce sens, pour Koto Yerima, cette pandémie pourra néanmoins avoir des conséquences positives en matière de sensibilisation à l’hygiène.
La course au vaccin et ses enjeux internationaux
Dans la course mondiale au vaccin, les quelques firmes pharmaceutiques qui ont développé des vaccins à une vitesse record (moins d’un an), en partie grâce à de l’argent public, font à présent monter les enchères selon les principes de l’offre et de la demande. En position de faiblesse face à ces firmes, les Etats occidentaux négocient avec celles-ci dans une forme de « nationalisme vaccinal », soumis à de forte pressions médiatiques et de l’opinion publique. Alors qu’une meilleure concertation entre Etats, à l’image de ce qui s’est tout de même produit au niveau de l’Union Européenne, aurait pu faire basculer le rapport de force et permettre pour chaque pays un accès plus équitable et à des prix avantageux aux vaccins.
En même temps, la plateforme privé/publique internationale « COVAX »[1] , a priori à contre-courant du « business as usuel », cherche à s’inscrire dans une logique de bien public mondial. Koto Yerima nous confirme que le Bénin s’est inscrit dans cette initiative, grâce à laquelle 144 000 doses sont arrivées sur les 800 000 commandées. Toutefois, le rythme est lent et il est déjà évident que l’efficacité de ce dispositif sera amoindrie par les accords prioritaires que les pays riches signent parallèlement avec les laboratoires, dont le montant cumulé dépasse plusieurs fois les sommes allouées par ces mêmes pays au dispositif COVAX. Dans le même ordre d’idée, si Astra Zeneca affiche l’ambition de vendre leur vaccin à prix coûtant pour certains pays, de n’est visiblement que dans un premier temps, de plus cette même firme pharmaceutique s’est fait remarquer en vendant à l’Afrique du Sud des doses deux fois plus cher que celles vendues au Royaume-Unis. De plus, au sein de l’OMC, les pays industrialisés viennent une nouvelle fois de refuser la demande de pays du Sud, dans ce cas si de l’Inde et de l’Afrique du Sud appuyés par un grand nombre de pays pauvres, d’assouplir exceptionnellement pour faire face au COVID certaines règles liées aux brevets. De manière générale dans ce marché mondial des médicaments, l’innovation reste bien trop associée au secteur privé et au business de quelques grandes multinationales en particulier au détriment de programmes de recherches publiques à l’échelle internationale.
On voit donc bien qu’au-delà de certaines postures, les leaders publics et privés des pays riches maintiennent la course au profit au cœur du système sanitaire mondial.Au final,ces logiques nuisent à l’éradication du COVID et laissent la porte ouverte à la circulation mondiale de nouveaux variant qui vont continuer à proliférer.
De plus, face à ces vaccins occidentaux qui arrivent au compte-goutte, et aux difficultés de négociation avec leurs producteurs, les pays du Sud se tournent de plus en plus vers les vaccins indiens, russes, et chinois ce qui laisse supposer des conséquences géopolitiques certaines sur la perte d’influence des Etats Unis et de l’Union Européenne sur la scène mondiale.
Au cours de cette rencontre, il a été question également d’une nouvelle plateforme de revendications dans laquelle WSM est active : https://noprofitonpandemic.eu/ qui essaie notamment d’obtenir 1 millions de signatures afin d’enclencher une « initiative citoyenne européenne » qui obligerait la commission européenne à réagir officiellement dans le sens de considérer la santé davantage comme un bien commun qu’une source de profit.
Au final, espérons que la pandémie COVID ait au moins le mérite de mettre en lumière et de remettre en question ce pouvoir disproportionné pris par quelques firmes pharmaceutiques au détriment des Etats et de la santé de leurs populations.
[1] “ Lancée en avril par l’Alliance du Vaccin (GAVI), en association avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la fondation CEPI 1, la plateforme COVAX, pour « COVID-19 Vaccines Global Access », vise à contrer cette logique du chacun pour soi en mettant en commun les contributions des États (ils sont plus de cent quatre-vingts à avoir rejoint l’initiative) en vue de soutenir la recherche et la production d’un grand nombre de vaccins, de négocier les meilleurs prix possibles avec l’industrie et de garantir une distribution équitable des doses entre pays et à l’intérieur de ceux-ci. Le dispositif est assorti d’un mécanisme de cofi nancement par les pays riches d’un milliard de doses qui sera réservé aux nonante deux pays les plus pauvres, au nom du principe selon lequel « personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité ». François Polet “Le Sud de nouveau victime du marché des medicaments”, Revue Démocratie janvier 2021 p.11. Lire également de François Polet: « Covid 19 au Sud : face au « nationalisme vaccinal », l’enjeu de la souveraineté sanitaire »
« We are Belgium too », c’est le message que nous, sans-papiers de Belgique, portons collectivement aujourd’hui.
Avec la Coordination des sans-papiers, nous venons de lancer une campagne nationale de sensibilisation de l’opinion publique à la cause des sans-papiers.
La plupart d’entre nous vit en Belgique depuis 5, 10 ans voire beaucoup plus. Certain.e.s d’entre nous sont né.e.s ici. Nous travaillons, nous participons à la vie sociale et culturelle, nos enfants étudient ici. Mais aux yeux de l’Etat, nous n’existons pas.
Cette absence de reconnaissance, rend notre vie et celle de nos enfants insupportable et entrave notre accès aux droits les plus fondamentaux.
MARDI 30 mars 14H > 1831: L’indépendance et la Constitution belge, retour sur les débuts d’une monarchie libérale et parlementaire
MARDI 20 avril 14H > 1843 : la « question sociale » , enquête sur les conditions de travail des enfants…
MARDI 18 mai 14H > 1885 : l’acquisition du Congo par Léopold II : les questions de la mémoire coloniale…
MARDI 22 juin 14H>1886 : La grande vague de grèves et la naissance du Parti Ouvrier…
Un cycle de balades guidées en plein air
Dimanche 16 mai 14H et Vendredi 21 mai 14H « Liège vue par les écrivains » par Catherine Vankerkhovee, philosophe, guide et conférencière
Vendredi 28 mai 14H « Street Art à Liège »
Vendredi 18 juin 14H et Dimanche 20 juin 14H Balade guidée « l’Art Nouveau au Jardin Botanique » par Catherine Vankerhovee
Vendredi 25 juin 14H Saint-Nicolas « Entre terrils et campagne »
Et des visioconférences sur l’art…
Jeudi 15 avril 14H
« Klimt » par Tatiana Bailleul, guide conférencière. Peintre symboliste autrichien, et l’un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne, une croisade pour l’art avide d’une chose : réenchanter le monde…
Jeudi 10 juin 14H
« Gustave Serrurier-Bovy, architecte et décorateur liégeois, figure de l’Art Nouveau belge » par Catherine Vankerkhovee