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  1. La catastrophe des inondations : la solidarité toujours indispensable!

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    Janvier, cela fait 6 mois que des citoyens solidaires sont au côtés des victimes de la catastrophe des inondations.

    Venant de tout le pays, au-delà de toute frontière linguistique, de classe sociale ou autre, il est difficile d’imaginer quelle serait la situation sans leurs actions.  Centres de dons pour fournir des aides alimentaires, des meubles, des systèmes de chauffage, des jeux, …; aides pour casser du plâtre et autre coup de mains; opérations pour la Saint-Nicolas et les fêtes de fin d’année; écoute et soutien, ils font ce qu’ils peuvent et le font bien.

    Si vous souhaitez les soutenir, voici une liste non exhaustive des initiatives solidaires, de Liège à Verviers, de Pepinster à Chaudfontaine, en passant par Ottignies, il y a sûrement une initiative près de chez vous !  Ils sont eux aussi parfois fatigués et découragés, c’est pourquoi, au-delà des dons, il ne faut pas hésiter à vous proposer aussi comme citoyens solidaires/bénévoles pour les rejoindre dans leurs actions.

    Listing pour donateurs décembre 21.docx

  2. #Qatarstrophe, la coupe du monde de foot c’est dans un an…

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    Ce jeudi 16 décembre à Liège, nous avons mené une action sur la passerelle Saucy avec le groupe WSM de Liège rassemblant la CSC, le CIEP, la Mutualité Chrétienne et les Equipes Populaires de Liège.
    Voir les échos dans les médias:

    https://www.rtl.be/info/regions/liege/coup-d-envoi-de-la-campagne-qatarstrophe-pour-le-respect-des-droits-humains-au-qatar-1344668.aspx
    https://lameuse.sudinfo.be/884415/article/2021-12-16/coupe-du-monde-2022-au-qatar-une-action-eu-lieu-ce-jeudi-matin-liege
    https://www.7sur7.be/belgique/coup-d-envoi-de-la-campagne-qatarstrophe-pour-le-respect-des-droits-humains-au-qatar~a9a10798/
    https://www.rtc.be/article/info/societe/campagne-quot-qatarstrophe-quot-sensibilisation-sur-le-sort-des-travailleurs-migrants-au-qatar_1511271_325.html
    https://fr-fr.facebook.com/pg/csc.liege/posts/

    Le Qatar construit sa Coupe du Monde:

    • Déjà plus de 6500 morts chez les travailleurs migrants sur les chantiers des stades, souvent dissimulés sous des « causes naturelles »… Et les familles des travailleurs ?
    • Des conditions de vie difficiles pour les travailleurs : salaires bas, températures élevées, dortoirs insalubres, confiscation du passeport…Et les droits humains ?
    • Nouveaux stades, nouvelles routes, nouvel aéroport, rues climatisées…Et l’écologie ?

    Depuis 2017, grâce au travail d’ONGs et de syndicats, des avancées considérables ont été obtenues : tribunaux du travail, salaire minimum, liberté de mouvement pour les travailleurs·euses, syndicats…Mais elles restent fragiles et contournées par des employeurs peu scrupuleux.

    Nous avons toutes et tous un devoir de vigilance : la Coupe du monde est dans un an et ces violations doivent cesser !

    WSM-Liège et ses partenaires s’engagent : suivez notre campagne 2022.

    Intéressé·es ? Suivez-nous en ligne : www.wsm.be  – Facebook : WSM Belgique & MOCliège

    Vous souhaitez en parlez dans vos groupes? contactez nous, nous vous proposons une animation pour mieux connaître ce sujet d’actualité et en débattre.

    CONTACT: 04 232 61 65 – hugla@mocliege.org   flyer Qatar WSM

     

  3. Découvrez les activités CIEP Culture d’octobre à décembre 2021

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    Le nouveau Temps des Découvertes est sorti ! Découvrez ce que vous réserve CIEP Culture pour les prochains mois…

    Octobre 2021

    Dimanche 10 : Liège – concert-apéritif et expo « De Monet à Kandinsky, vers le modernisme »

    Samedi 16 : Liège – expo « Matrimoine » et balade guidée « Honorons les femmes »

    Vendredi 22 14H : Liège – balade guidée « de l’Art Nouveau à l’Art Déco » par Catherine Vankerhove

    Mardi 26 14H : Liège – visioconférence « Napoléon et nous » par Philippe Raxhon en différé

    Vendredi 29 20H : Liège – théâtre « Silence, on tourne » de Patrick Haudecoeur au théâtre des Waroux

    Novembre 2021

    Du vendredi 12 au samedi 13 : Gand « festival des lumières » et découverte de la ville

    Samedi 20 : Liège – expo « Napoléon, au-delà du mythe » et balade « Liège sous Napoléon : entre légendes et souvenirs »

    Vendredi 26 20H : Liège – théâtre « Les fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune » mis en scène par Martine de Michele à l’ancienne Caserne Fonck

    Décembre 2021

    Jeudi 2 14H: Visioconférence « David Hockney » par les conférenciers de BOZAR

    Samedi 11 : Aachen – visite de la cathédrale et de l’hôtel de ville et découverte du Marché de Noël

    Vendredi 17 : Bruxelles – visite des expos « David Hockney » au Bozar + Plaisirs d’Hiver

     

    Toutes les infos détaillées dans le nouveau Temps Des Découvertes.

  4. ! Reporté ! Samedi 2 octobre 2021 | Le Forum social du Pays de Herve fête ses 20 ans ! Reporté en 2022 !

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    C’est avec regret que vous nous annonçons le report de l’événement prévu ce samedi 2 octobre.

    Une fois de plus, le covid et ses conséquences auront eu raison de nous, mais nous espérons qu’il s’agira de la dernière ! Face à une recrudescence de cas en province de Liège et des mesures qui l’accompagnent, nous avons décidé de reporter les 20 ans du Forum social du Pays de Herve.

    Nous reviendrons vers vous en 2022 avec un programme enrichi et des perspectives d’avenir pour la dynamique des forums sociaux mondiaux à réfléchir ensemble !

    D’ici là, que tout aille bien.

    L’équipe du Forum Social du Pays de Herve 

  5. Verviers | Le CRVI lance des permanences écrivain public en soutien aux personnes sinistrées

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    Suite aux inondations qui ont touché l’arrondissement verviétois, le CRVI (Centre Régional de Verviers pour l’Intégration) propose de nouvelles permanences visant à soutenir la population (introduction d’un dossier au fonds des calamités, suivi du dossier,…).

    Ces permanences sont organisées sur quatre matinées par semaine dans les locaux du CRVI (rue de Rome 17, 4800 Verviers).

     

  6. Crise des personnes sans papier : la responsabilité incombe au gouvernement dans son ensemble

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    Le MOC exhorte l’ensemble du gouvernement à trouver une solution rapide et négociée avec les grévistes de la faim. C’est la responsabilité de tous de mettre fin aux jeux cyniques et d’éviter un drame.

    Chaque jour qui passe nous rapproche d’une issue tragique pour les personnes sans papier en grève de la faim à l’Église du Béguinage, à l’ULB et à la VUB. Ils et elles résistent encore par la force de leur courage et de leur dignité. Mais nous savons tous que les heures sont à présent comptées.

    Depuis des années le MOC et ses organisations sensibilisent, mobilisent et interpellent les responsables politiques pour qu’une solution humaine et juste soit trouvée, avec des critères objectifs et permanents inscrits dans la loi pour que le dossier de chaque personne soit traité équitablement. Depuis des mois, nous sommes présents aux côtés des grévistes, avec de nombreuses associations de la société civile, pour que le Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, réponde à leur demande légitime. Depuis des jours, nous sommes toutes et tous accrochés à l’espoir que Sammy Mahdi apporte des solutions. De leur côté, les grévistes ont fait des propositions réalistes.

    Aujourd’hui, force est de constater qu’aucune proposition de la Vivaldi ne prend cette direction. Nous sommes indignés et lassés d’assister, jour après jour, à l’absence de dialogue de la part de nos autorités et de voir ces jeux politiques qui se solderont de toute façon par la honte des femmes et des hommes politiques qui ont refusé de bouger en proposant des solutions qui soient acceptables au regard de valeurs de solidarité, de justice et d’équité et au regard de la Déclaration des droits humains de 1948. Ce sont ces mêmes jeux, sur le dos de vies humaines, qui font progresser l’extrême droite et ses idées.

    Aucun gréviste de la faim ne s’engage dans un tel combat s’il n’a pas été poussé à bout par un gouvernement incapable de faire évoluer les propositions. Car rappelons-le, la problématique des personnes sans papier n’a pas démarré il y a 60 jours quand ces femmes et ces hommes ont commencé une grève de la faim, ni même lors les premières occupations au Béguinage et sur les sites universitaires de l’ULB et de la VUB. Le problème est structurel et connu depuis plusieurs années et il a pris une tournure particulièrement aiguë lorsque la pandémie a éclaté. Cela fait donc plus d’un an que nous attendons de la part du gouvernement qu’il débloque la situation. Il est inacceptable de rester coincé dans une telle impasse alors qu’il y a une urgence humanitaire extrême et que nos autorités ont eu le temps de s’emparer du dossier.

    C’est pourquoi le MOC exhorte l’ensemble du gouvernement à trouver une solution rapide et négociée avec les grévistes et à arrêter de se renvoyer la responsabilité comme c’est le cas aujourd’hui. Les calculs politiciens à court terme ne pèseront pas bien lourd face au jugement de l’Histoire.

    Ariane Estenne, présidente du MOC

  7. Offre d’emploi animateur(trice) au CIEP de Liège

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    Dans le cadre de ses missions d’éducation permanente, le MOC Liège-Verviers recrute, pour engagement à partir du 1octobre 2021 :

    Un(e) animateur(trice) CDI – temps plein (36 H/semaine) – Barême de la CP 329 – poste APE

    FONCTION

    Le CIEP Liège est le service d’éducation permanente du MOC. Il développe notamment à partir de groupes locaux des analyses et actions concrètes en lien direct avec la réalité locale. Il sensibilise, réunit et mobilise des citoyens autour d’enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels jugés prioritaires par le Mouvement.

    • Animation de groupes réguliers sur le thème des enjeux d’une transition économique, écologique et juste pour l’ensemble des citoyens :
    • Mettre en place la communication et les contacts nécessaires afin de constituer plusieurs groupes
    • Dégager une préoccupation commune au groupe, accompagner les participants dans son analyse des causes et des pistes de solutions et d’actions.
    • Concevoir, réaliser et animer des outils pédagogiques pour soutenir et alimenter les échanges et soutenir la progression du groupe.
    • Développer un réseau de contacts locaux en appui à l’action.
    • Animation d’un groupe de professionnels et militants du réseau MOC sur le thème de la coopération au développement.
    • Être le relais local de WSM, l’ONG du MOC, et développer des activités de sensibilisation sur les thèmes liés aux priorités de l’ONG.
    • Elaboration d’une communication « large public » régulière au départ des projets menés.
    • Rédiger des rapports, des synthèses et des analyses sur base d’actions mises en place et de témoignages rencontrés dans les groupe

    PROFIL – CONDITIONS

    – Être en capacité de travailler dans différents contextes avec des publics variés, notamment en situation de précarité, issu de migrations et dont le français n’est pas la langue maternelle.

    • Sensibilité/Intérêt pour l’actualité politique, économique et sociale notamment à l’échelle communale.
    • Sensibilité/Intérêt pour les thèmes liés à la coopération internationale.
    • Capacités relationnelles pour développer des contacts locaux ponctuels et réguliers avec le monde associatif ainsi qu’avec les autres organisations MOC
    • Aptitudes au travail en équipe
    • Faire preuve d’autonomie, de créativité et d’esprit d’initiatives
    • Être disponible à une répartition du temps de travail comprenant régulièrement des soirées.
    • Adhérer aux valeurs du Mouvement Ouvrier Chrétien.
    • Etre en possession d’un passeport APE, valide pour le secteur non marchand, d’un permis de conduire de catégorie B et d’un véhicule personnel

     

    LIEU DE TRAVAIL

    Siège social de l’asbl CIEP à Liège

    Les candidatures (lettre d’accompagnement, C.V. et copie du passeport APE) sont à adresser exclusivement par mail à Wilfried Schleck, directeur (schleck@mocliege.org) avant le 15 septembre 2021.

    Offre emploi animateur ciep Liege septembre 2021

  8. Voyage CIEP Culture | Savoie et Haute-Savoie – Entre lacs et montagnes | Du 8 au 14 septembre 2021

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    Savoie et Haute-Savoie, entre lacs et montagnes          

    Du 8 au 14 septembre 2021  (7 jours/6 nuits en D.P.)

    La Savoie et la Haute-Savoie regorgent de trésors patrimoniaux et culturels : Annecy, la Venise savoyarde ; l’Abbaye de Hautecombe, nécropole des princes de la Maison de Savoie ; Chambery, ancienne capitale du Duché de Savoie ; Aix-les-Bains, surnommé la Riviera des Alpes et Chamonix, capitale mondiale de l’​alpinisme.

    D’autres lieux magiques sont également programmés : le Lac du Bourget, un des plus grands lacs français ; le Mont Revard, dominant Aix-les-Bains ; le col de la Forclaz surplombant le lac d’Annecy ; l’Aiguille du midi et ses incroyables vues.

    Retrouvez le programme précis (ici pour le pdf) et le formulaire d’inscription au voyage ici-bas.

     

    Programmation :

    Mercredi 8 : Belgique-Dole

    Départ matinal de Huy, Seraing et Liège.  Trajet vers Dole en car par les autoroutes.  Arrêts en cours de route.  Arrivée dans l’après-midi à Dole et visite guidée de la ville.  Installation à l’hôtel Campanile de Dôle et repas.

     

    Jeudi 9 : Dole – Arc et Senans – Genève – Annecy

    Départ matinal vers Arc et Senans et visite des Salines Royales (1h00).

    Ancienne manufacture de sel du 18ème siècle, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO, la Saline royale est un fleuron de l’architecture industrielle.  Autour d’une vaste cour, les différents bâtiments sont répartis dans un hémicycle d’une remarquable unité.  Temps libre pour la découverte du site et du festival des jardins.

    Après la visite, nous reprendrons la route en direction de Genève (Suisse).  Dans l’après-midi, découverte guidée pédestre des sites incontournables de la ville de Genève et ensuite visite en autocar de la ville internationale.

    En fin d’après-midi, nous partirons en direction d’Annecy (45 km).  Installation, repas et logement au Best Western d’Annecy.

     

     

    Vendredi 10 :  Annecy – lac du Bourget – Abbaye d’Hautecombe

    La matinée sera consacrée à la visite pédestre du Vieil Annecy.  La vieille ville, appelée aussi la Venise des Alpes, en raison de ses canaux, a été fondée au Moyen-Age.  Notre guide nous conduira à travers les quais, les ponts, les ruelles anciennes, … tout en nous racontant l’histoire mouvementée de la ville qui s’est construite de part et d’autre du Thiou.  Repas de midi libre.

    Début d’après-midi, nous prendrons la direction d’Aix-les-Bains.

    Ensuite, embarquement pour une croisière commentée sur le lac du Bourget et débarquement pour la visite de l’abbaye de Hautecombe. Fondée au 12ème siècle, elle est le lieu de sépulture de la Maison de Savoie. 42 princes et princesses du duché de Savoie y reposent, ainsi que le dernier roi d’Italie Umberto II (1904-1983).

    Après la visite, retour vers Annecy.

    Repas régional dans un restaurant du centre-ville.

     

     

    Samedi 11 : Chambery – Aix-les-Bains – Mont Revard

    La matinée sera consacrée à la découverte de Chambery. L’ancienne capitale de Savoie nous révélera lors d’une balade guidée ses plus beaux atours.  Notre guide nous emmènera au fil des traboules, des places, des cours intérieures en nous racontant l’histoire et les anecdotes de la cité et des Ducs de Savoie.  Nous pourrons aussi admirer la Chapelle du Château.  Temps libre pour le repas.

    L’après-midi, découverte panoramique d’Aix-les-Bains, ensuite ascension (en car) au Mont Revard et découverte de l’exceptionnel panorama.  Situé dans le massif des Bauges, le belvédère offre une vue magnifique sur le lac du Bourget, Aix-les-Bains et le massif du Mont-Blanc.  Sur le chemin du retour visite d’une fromagerie coopérative et dégustation de fromages et du vin local.

     

     

    Dimanche 12 : Annecy – col de la Forclaz – Chamonix

    Nous débuterons la journée par un tour guidé, en autocar, autour du lac d’Annecy.  Notre circuit nous amènera à 1157 m d’altitude, au col de la Forclaz qui offre une vue panoramique à couper le souffle.  L’après-midi sera dédié à Chamonix, dominé par le Mont Blanc.  La ville est une destination privilégiée des touristes et des amoureux de la montagne.  Les premiers visiteurs arrivèrent au 18ème siècle, des auberges ouvrirent et la ville commença à se parer d’un patrimoine entre tradition et modernité.  Le résultat : un désordre urbanistique !   En option, nous vous proposons la montée en téléphérique à 3842 mètres d’altitude.  L’Aiguille du Midi, c’est le rêve, le lieu à voir au moins une fois dans sa vie !

     

    Lundi 13 : Annecy – Epinal

    Départ matinal d’Annecy en direction d’Epinal (340 km). Arrêts en cours de route.

    Fin d’après-midi, visite guidée pour découvrir la vieille ville d’Epinal et ses monuments : la basilique Saint-Maurice (11ème – 13ème siècle), la place des Vosges, la maison du Bailli, les vestiges des murailles de l’enceinte fortifiée médiévale, le quartier du chapitre et le musée historique et archéologique de la ville…

    Installation à l’hôtel Mercure d’Epinal et repas.

     

     

    Mardi 14 : Epinal – Toul – Belgique

    Départ matinal d’Epinal en direction de la Belgique (355 km). Dans la matinée, découverte  de Toul  et  de sa  cathédrale St-Etienne qui fête ses 800 ans cette année.

    Repas régional à Toul. Continuation vers nos lieux de retour en Belgique(300 km).

     

     

    Inscription :

    Participation aux frais :  925 €/personne

    Inclus : Les transports en autocar, les entrées prévues au programme, les services de guides locaux suivant programme, l’accompagnement Loisirs et Vacances, le logement en chambre double, la demi-pension du jour 1 jusqu’au repas de midi du dernier jour.

    Non inclus : les boissons, les entrées non prévues au programme, les dépenses personnelles, le supplément single (250 €), l’ascenseur pour l’Aiguille du Midi, l’assurance annulation.

     

    Inscription souhaitée pour le 20/07.  Nombre de participants limité.

    Formulaire d’inscription ici

    A renvoyer au CIEP Culture – Rue St-Gilles 29/1 – 4000 Liège ou moisse@mocliege.org

     

     

    Covid Safe

    Nous mettons tout en œuvre pour voyager en toute sécurité.  Quelques règles à respecter :

    se désinfecter les mains avant de monter à bord, garder ses distances par bulle, garder sa place durant le voyage, l’autocar est désinfecté et aéré pendant les arrêts, les gestes barrières restent d’application.

     

    CIEP Culture – Rue St-Gilles 29/1 – 4000 LIEGE

    www.mocliege.beloisirs@mocliege.be

     

    *Droits des photographies accessibles en cliquant sur les images.
  9. G4S prend possession du site de l’ancienne clinique St Joseph à Liège

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    Communiqué du Bureau politique MOC Liège

    14 juin 2021

     

    L’actualité COVID oblige, l’information a manqué de passer inaperçue. C’est un habitant du quartier qui nous a fait parvenir un toute‐boites déposé par G4S.

    Pour bien comprendre, intéressons-nous d’abord à l’entreprise. Si vous ne la connaissez pas, voici un extrait de la présentation que vous trouverez sur son site internet : G4S est le leader mondial de la sécurité intégrée, spécialisé dans la fourniture de services et de solutions de sécurité. Sa mission est de créer une valeur matérielle et durable pour ses clients et ses actionnaires en étant le fournisseur de choix sur tous ses marchés. En résumé, il s’agit donc du modèle classique d’une multinationale positionnée sur le marché de la sécurité avec une recherche de profit pour faire plaisir à ses actionnaires. A notre grande surprise, nous découvrons sur ce même site la proposition d’un service « care » (protection en référence à sûreté ?) et justice (en référence à justice privée ?) pour des personnes en situation de grande précarité et fragilité. Ainsi, la société annonce être aussi compétente pour l’accueil des demandeurs d’asile ou des sans-abris. Un enjeu qu’elle juge primordial aujourd’hui. Nous apprenons ainsi qu’elle est déjà partenaire des autorités belges afin d’offrir des solutions durables, qualitatives et efficaces. G4S affirme déjà accueillir des personnes et les guider activement vers un retour à l’autonomie dans plusieurs villes belges au départ de domaines tels que l’éducation, l’emploi, la santé, etc. Nous n’apprendrons pas plus sur ce volet d’activités sur le site internet.

    Nous découvrons par la suite que l’autorité publique partenaire s’appelle FEDASIL (Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile) gestionnaire du réseau d’accueil qui organise directement une partie des places d’accueil (les centres fédéraux ouverts) et confie également, via des conventions, l’organisation de l’accueil à des tiers : la Croix‐Rouge, les CPAS, Caritas International, …

    Et comme FEDASIL a temporairement besoin de places supplémentaires, le fédéral a lancé un appel d’offre. C’est G4S qui a emporté ce « marché public des demandeurs d’asile ». L’accord a été signé par le gouvernement fédéral en 2020 et G4S occupe donc temporairement les bâtiments de l’ancienne clinique St Joseph pour la création d’un centre d’accueil ouvert pouvant recevoir jusque 500 personnes pour une durée de 12 à 18 mois.

    Tout cela peut paraître banal aux yeux de certains : il y avait urgence et il n’y avait pas d’autres choix. En tant que MOC, nous ne pouvons pas accepter ce choix. Bien sûr qu’il faut organiser un accueil qualitatif et humain et répondre aux besoins. Ce qui nous choque, c’est la privatisation de l’accueil d’êtres humains marqués par leurs parcours de vie dramatiques. Dans les situations concernées, fuir son pays n’est jamais un choix anodin ou encore synonyme de départ en vacances. Demander l’asile en Europe ou ailleurs, c’est demander une protection pour des questions humanitaires, politiques, médicales, économiques, …

    C’est donc G4S qui assure un service de « protection et de justice » sur le site de l’ancienne clinique St Joseph dans un centre dont la direction échappe aux pouvoirs publics puisque ce poste est confié à une personne mandatée par la multinationale. Ce que nous savons, c’est que l’accord prévoit que G4S devrait respecter les mêmes critères de qualité que FEDASIL et la Croix Rouge. Nous n’en saurons pas plus et nous ne pouvons que regretter que ces choix politiques ne semblent même pas faire l’objet d’un débat public.

    Enfin, aucune cause ne semble échapper aux appétits de profit de certains. C’est déjà le cas pour bon nombre de services aux personnes comme l’exemple flagrant des maisons de repos. Chaque fois que, faute de moyens, le service public est défaillant et que le monde associatif n’est pas en capacité de répondre, c’est le secteur privé qui s’enfonce dans la moindre brèche ouverte alors qu’il s’agit d’un univers différent avec des règles qui lui sont propres. Ceci avec les impôts des citoyens, et dans ce cas précis, pour contribuer à l’enrichissement des actionnaires de G4S.

    En conclusion, nous avons du mal à percevoir la moindre éthique ou le moindre scrupule à faire de l’argent avec les situations délicates et difficiles vécues par les citoyens les plus précaires de notre société. Et nous avons autant de mal à comprendre comment de telles problématiques peuvent atterrir dans un partenariat public‐privé.

  10. Crise politique à Verviers : Et les citoyens dans tout cela ? | Communiqué

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    Communiqué du Bureau politique MOC Verviers

     

    Crise politique à Verviers : Et les citoyens dans tout cela ? 7 juin 2021

    Depuis le dépôt en juin 2020 d’une motion de méfiance contre le président socialiste du CPAS, Verviers est en crise. Cette motion a déclenché la fameuse « saga verviétoise » que nous connaissons malheureusement trop bien. L’actualité politique a depuis été rythmée par une scission interne du PS local, l’éjection de la bourgmestre socialiste, la mise en place d’une nouvelle majorité balayée par le Conseil d’État en octobre, la paralysie complète des négociations entre les partis et depuis un nouveau bras de fer entre personnalités pour briguer le poste de bourgmestre et ceci en total irrespect des résultats démocratiques issus des urnes. Aux dernières nouvelles, une nouvelle coalition (PS-MR-NV-CDH) serait en gestation… Cette « bonne nouvelle » ne peut effacer les trop nombreux mois de paralysie complète de notre démocratie locale.

    En tant que société civile, le MOC Liège-Verviers estime que le jeu a assez duré. Il existe des lois et celles-ci doivent être respectées. Le Code de la Démocratie Locale et de la Décentralisation (CDLD) ne peut être impunément détourné à des fins politiques. Plus grave encore, notre organisation se demande si l’intérêt des citoyens verviétois est toujours au cœur des préoccupations des élus communaux et des partis. Notre démocratie locale semble dorénavant davantage ressembler à un lieu où prédomine la particratie, les intérêts personnels, les égos, les guerres de clans et la recherche de mandats ou postes rémunérés.

    En plus de ternir l’image de Verviers, cette crise ne fait qu’agrandir le fossé entre les citoyens et le monde politique. Fort de notre expérience en éducation permanente, nous nous demandons s’il sera désormais possible de réconcilier les citoyens à la vie politique face à de tels évènements.

    Le MOC Liège-Verviers réclame le respect des lois et la fin de cette saga indigne d’une ville de 55.000 habitants qui est, rappelons-le, le chef-lieu de son arrondissement. Verviers aspire à mieux alors que la réalité du terrain est préoccupante avec un taux de chômage administratif de 22,3% (13,1% en Wallonie) et un revenu moyen par habitant de 14.535 euros (17.672 euros en Wallonie).

    Notre ville de Verviers est à un moment clé de son histoire et est à la recherche d’un second souffle. Nous en appelons à la responsabilité des élus communaux toujours en place. Le développement économique et l’emploi, les politiques sociales et culturelles, l’insertion et la bonne gouvernance devraient être au cœur des préoccupations de nos mandataires. De nombreux élus semblent oublier l’importance de cette relance urgente et de leur engagement politique envers les citoyens verviétois…

     

    Communiqué du Bureau politique MOC Verviers

  11. « We are Belgium too » – Lettre ouverte aux mandataires politiques de la Province de Liège

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    Communiqué du bureau politique MOC Liège

    En tant que partenaire, la Fédération du MOC Liège avait soutenu l’action du collectif de soutien des sans-papiers liégeois au moment des élections 2019. Nos organisations avaient signé à cette époque une pétition qui proposait de redéfinir le cadre de l’accueil de migrants et plus particulièrement la régularisation d’une situation d’indifférence que subissent les 150.000 sans-papiers qui séjournent souvent de notre pays depuis de nombreuses années.

    Souvenons-nous aussi qu’à l’époque, le rouleau compresseur du gouvernement Michel était passé par-là, réduisant ainsi des personnes en situation irrégulière et précaire à des profiteurs et /ou des criminels potentiels.  Malgré cette ambiance crispante, les représentants des différents partis démocratiques de notre région avaient accepté de s’asseoir autour d’une table pour échanger, pour comprendre ou approfondir les enjeux ou encore s’engager politiquement sur la question.

    Un espoir bien légitime était présent dans nos associations et organisations lors de la constitution de la Vivaldi. Il s’est vite transformé en coup de massue vu que la régularisation et la notion même de sans-papier est tout à fait absent du l’accord gouvernemental conclu.  Vouloir faire porter la seule responsabilité de cette disparition une fois encore sur la communauté flamande et sur un seul secrétaire d’Etat mérite à nos yeux davantage de nuances.

    Nous sollicitons aujourd’hui votre attention sur une nouvelle pétition « We are Belgium too » à l’initiative de la Coordination des Sans-Papiers de Belgique et de Sans-Papiers TV.  Elle est soutenue par un très large panel d’associations, d’organisations et de collectifs dont nos organisations font partie.

    Si les souvenirs s’envolent, qu’en est-il des promesses ?  Les sujets comme la régularisation des sans-papiers ou encore l’immigration ne sont pas devenus davantage glamour dans l’espace public au cours des dernières années.  Ils nous paraissaient une fois encore relégués dans des cercles confidentiels par ne pas éclabousser là il ne faut pas et ne semblent même plus pouvoir faire l’objet d’un débat de fond constructif et ouvert.

    Pour nous, ce courrier est un premier pas pour rappeler à un bon nombre d’entre vous les promesses et de vous inviter à signer cette pétition.  Si ce n’est pas encore fait, nous osons en effet espérer retrouver votre engagement citoyen sur la plateforme « wearebelgiumtoo.be ».  Un deuxième pas serait d’oser sortir ces dossiers oubliés de leurs tiroirs et de relancer et soutenir le débat public.

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  12. Visioconférence | 1886 | La grande vague de grèves et la naissance du Parti Ouvrier Belge | Mardi 22 juin 14h

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    Le CIEP culture et le CIEP de Liège-Verviers sont heureux de vous inviter à leur cycle de visioconférences sur l’histoire de la Belgique au 19e siècle. Parce que c’est notre histoire !

    La dernière visioconférence de ce cycle est consacrée à la grande vague de grèves et la naissance du Parti Ouvrier Belge en 1886.

    Au cours cette visioconférence, nous aurons le plaisir d’accueillir René Leboutte, historien et professeur émérite de l’Université du Luxembourg.

    En pratique :

    • Quand ? Le mardi 22 juin à 14h
    • Inscription souhaitée : leysten@mocliege.org (0484.309912)
    • Une activité gratuite
    • Comment ? Par visioconférence. Cette activité est gratuite et accessible en un seul clic via Zoom :

    https://us02web.zoom.us/j/82582683979

     

    Retrouvez l’ensemble du cycle ici

     

    Des appréhensions pour vous connecter ? N’hésitez pas à nous contacter par mail ou par téléphone. Ci-dessous, vous retrouverez un mode d’emploi pour installer Zoom en quelques secondes.

     

     

    Comment y participer ?

    C’est très simple et gratuit. Vous pouvez la suivre depuis chez vous en vous connectant avec votre ordinateur, votre tablette ou votre smartphone sur l’application ZOOM qui se trouve sur internet.

    Vous avez déjà l’application ZOOM installé sur votre ordinateur/tablette/smartphone :

    Le jour de la conférence :

    • Cliquez sur le lien ZOOM pour suivre la conférence.
    • L’application ZOOM se lancera automatiquement sur votre ordinateur et vous pourrez rejoindre la salle d’attente de la conférence en ligne (comme chez le médecin).
    • Une fois accepté dans le salon virtuel par l’administrateur, vous pourrez suivre la conférence en direct.

     

    Vous n’avez pas l’application ZOOM installé sur votre ordinateur/tablette/smartphone :

    Le jour de la conférence :

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    • Votre navigateur Web téléchargera automatiquement l’application gratuite ZOOM. Vous n’avez plus qu’à appuyer sur l’application qui apparait en bas à gauche de votre écran. Cela lance l’installation du programme en quelques secondes.

    • Une fois l’installation terminée, il vous suffit d’appuyer sur « Launch Meeting » (en français : « Lancer la réunion »).

    • Vous rejoindrez ainsi la salle d’attente de la conférence en ligne (comme chez le médecin).
    • Une fois accepté dans le salon virtuel par l’administrateur, vous pourrez suivre la conférence en direct.

     

    Attention :

    Afin de faciliter le déroulement de la conférence et l’intervention des orateurs, nous vous demandons de :

    • Coupez votre micro et votre caméra en entrant dans le salon virtuel (lieu ou se déroule la conférence en ligne). Si vous avez une difficulté à couper votre micro, l’animateur vous aidera à le faire.

    • Poser vos questions par écrit lors de la session de questions via l’espace de discussion qui s’ouvre en cliquant sur l’onglet « Converser ». Votre question sera lue et relayé par l’animateur vers les orateurs

     

    Besoin d’un coup de main pour installer ZOOM ? 

    • Voici le lien vers une petite vidéo de démonstration qui vous explique comment installer et utiliser ZOOM en 2 minutes : https://www.youtube.com/watch?v=FczmyqSrN-g
    • Vous souhaitez recevoir une aide supplémentaire : contactez-nous avant la conférence par mail ou par téléphone. Nous vous aiderons à distance (Benoît Leysten : 0484/30 99 12 – leysten@mocliege.org).
  13. COMPTE-RENDU visioconférence&débat | 1843 | Les enquêtes ouvrières et la question sociale au 19e siècle

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    Dans le cadre du cycle de visioconférences consacrées à l’histoire de Belgique au 19e siècle[1], il nous a semblé important de s’arrêter sur 1843, à savoir la première enquête générale sur les conditions de vie de la classe ouvrière. Chaque arrêt dans le siècle se fait à partir d’une date, à propos de laquelle le conférencier invité se charge de nous éclairer sur « ce qui fait date », pour nous, dans les événements retenus.

    Pour cette deuxième visioconférence, c’est Eric Geerkens, enseignant à l’Uliège en histoire économique et sociale et spécialiste des enquêtes ouvrières[2], qui nous fait le plaisir de nous en apprendre davantage sur les raisons, les modalités et le contenu de ces premières enquêtes.

    Une mise en contexte tout d’abord : la jeune Belgique, en cette première moitié du 19e siècle, connaît une période de mutations et de transformations profondes. Et pour cause, elle est la première nation du continent à suivre le modèle anglais que l’on résume sous le concept de révolution industrielle. Trois phénomènes majeurs marquent cette révolution :

    • La concentration des moyens de production, dont la main d’œuvre
    • Un changement dans le rapport à l’outillage : la mécanisation deviendra la norme
    • Une nouvelle relation dans la manière de rémunérer l’activité : la relation salariale, grande conséquence de la très libérale révolution française

    La machine devient rapidement le symbole de cette époque nouvelle. Mais, au fond, qu’est-ce qu’une machine ? Comme le dira William Cockerill père, promoteur du régime industriel à Verviers, « la machine est un dispositif matériel qui économise du travail humain » et, par conséquent, augmente drastiquement la production, tout en diminuant ses coûts. Mais les conséquences sociales n’en sont pas si heureuses : la main d’œuvre « libérée » (façon Révolution française) par la machine croît considérablement.

    Cette nouvelle masse de main d’œuvre constituera un tout nouveau groupe social : le prolétariat (on ne l’appellera la « classe ouvrière » qu’à partir des années 1830). La bourgeoisie, classe alors dominante, ne connaît pas bien ce groupe social et, pour deux raisons, en a peur. D’abord à cause du potentiel important de révolte qui agite ses rangs (l’imaginaire révolutionnaire bat son plein à l’époque). Ensuite parce que les dégradations importantes des conditions de vie de ce groupe menacent son existence même, alors qu’il constitue le vivier de la force de travail nécessaire au nouveau régime industriel.

    Qu’est-ce qui menace la possibilité même pour ce groupe de se reproduire socialement ? Le travail des femmes et des enfants. D’où germe l’idée qu’il faut une législation protectrice pour ces deux catégories en particulier. À défaut, les bourgeois scieront tout bonnement la branche sur laquelle tout le nouvel ordre social repose, ordre dont ils ont pris les rênes. C’est la raison pour laquelle une enquête sur les conditions d’existence de cette classe est envisagée comme une nécessité.

    L’enquête comme instrument de réforme renvoie à la nature nouvelle du pouvoir politique, dont la vague de révolutions de part et d’autre de l’Atlantique entre 1770 et 1830 a considérablement changé les formes. Puisqu’il n’y a plus de référent d’autorité (le Roi, par la grâce de Dieu), les hommes de pouvoir doivent fonder leurs décisions sur un débat contradictoire, basé sur la discussion d’une documentation qui objective la réalité. Voici à grands traits l’essentiel du régime démocratique dans sa forme parlementaire, dont nous conservons bon gré malgré les attributs jusqu’à aujourd’hui.

    Les enquêtes de 1843 sont lancées par le premier ministre d’alors, Jean-Baptiste Nothomb. Le vote de la première législation sociale en France l’année auparavant, interdisant le travail des enfants justement, n’y est pas pour rien dans cette affaire. Mais cette enquête d’envergure menée par le pouvoir en place est précédée par des enquêtes du Comité de salubrité publique de Bruxelles, en 1837, ainsi que par celles menées par l’Académie de Médecine, sans que cela ne mène à aucune décision sur l’amélioration des conditions de vie des ouvriers – M. Geerkens nous rapporte par exemple que dans des logements bruxellois, 70 habitations se partagent un seul et unique WC…

     

    Quatre sous-enquêtes constituent en réalité cette vaste enquête dont les conclusions, de plus de 1700 pages, ne seront tirées qu’en 1846. Elles se répartissent comme suit :

    1. Les chefs d’entreprises, qui réalisent surtout des enquêtes statistiques. Les employeurs ne vont, à l’écrasante majorité, pas répondre !
    2. Les chambres de commerce, qui donnent leur avis sur la législation existante et possible. Il s’agit de la voix du patronat, qui est sans surprise très hostile à toute forme de règlementation, parce que vue comme entrave à la liberté d’entreprendre et de commercer.
    3. Le corps de mines, dont certains ingénieurs sont particulièrement inventifs. On pense au cas remarquable d’Eugène Bidaut qui étudie les informations médicales relatives aux conscrits militaires qui ont été réformés à cause de leurs déficiences physiques. Or ces réformés avaient travaillé dans les mines depuis leur plus jeune âge !
    4. Les médecins, qui mènent des enquêtes qualitatives sur et hors des lieux de travail. Ils réalisent 60 % de l’enquête en général. Ils vont travailler essentiellement sur les tables de mortalité et la différence en fonction du lieu géographique. La commission médicale de Liège, par exemple, dépouillera à la main000 dossiers de conscrits !

    À cause de ses multiples dimensions et du manque de coordination effective, les conclusions de l’enquêtes sont très éclatées. Malgré tout, on observe trois remarques récurrentes, portant sur :

    • L’alimentation, qui est de très mauvaise qualité
    • Les logements, qui sont très insalubres et bien trop petits
    • Les malformations physiques et les atteintes au corps des ouvrières et des ouvriers

    Par ailleurs, le reproche majeur qui est fait à la classe ouvrière est son imprévoyance et son irresponsabilité. La question sociale, au 19e siècle, est d’abord et avant tout envisagée comme une question morale par les politiques, alors même qu’elle se fonde sur les nouveaux rapports économiques nés du régime industriel. Il y a aussi un enjeu de distinction sociale très fort : les vrais responsables sont les bourgeois, raison pour laquelle ils détiennent le pouvoir…

    Et tandis que les enquêtes en Angleterre ou France aboutiront à poser quelques petites limites aux abus des employeurs, les décideurs belges n’aboutiront à rien… En effet, les événements révolutionnaires de 1848 (« printemps des peuples ») vont accoucher à un raidissement de la classe possédante, et la vague attendue de réformes sera reportée aux années 1880 (voir nos deux autres visioconférences, d’abord sur l’année 1885 et le Congo de Léopold II, puis surtout concernant les révoltes et les grèves de 1886 et les premières vraies lois sociales), malgré d’autres enquêtes de l’académie de médecine, notamment, s’alarmant sur les conditions de vie des ouvriers. Le savoir ne peut suffire pour pouvoir !

    Enfin, le conférencier a terminé son histoire des enquêtes en évoquant l’entreprise de la JOC, dans l’entre-deux-guerres, avec la proposition de Cardijn « d’aller y voir » de plus près, préalable nécessaire à l’action collective. Si la position de l’enquêteur est encore en surplomb, l’enjeu de faire de l’enquête un objet d’émancipation, par son horizontalité et son caractère ascendant, est clairement en rupture avec les enquêtes de 1843. Celles-ci auront été, il faut le dire, un voyage de la bourgeoisie au sein de leur Orient intérieur, le monde sauvage des ouvriers.

     

     

    [1] Voir https://mocliege.be/cycle-de-visioconferences-historiques-la-belgique-au-19e-siecle/

    [2] L’ouvrage collectif est co-dirigé par Éric Geerkens, Nicolas Hatzfeld, Isabelle Lespinet-Moret, Xavier Vigna, Les enquêtes ouvrières dans l’Europe contemporaine, Paris, La Découverte, 2019.

  14. La vie dans nos Centres d’insertion socio-professionnelle : une année dans un contexte de pandémie

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    Depuis plus d’un an, le fonctionnement de nos sociétés est fortement perturbé par la gestion du coronavirus.  Depuis plus d’un an, les Centres d’Insertion Socioprofessionnelle sont suspendus aux décisions de l’autorité de tutelle, à savoir la Région Wallonne.  Nous sommes allé à la rencontre de travailleur.euse.s du centre de formation Alter Form et L’Agora pour les entendre sur cette année si particulière.  Au moment d’écrire cet article (avril 2021), même si les écoles sont fermées, les Centres d’Insertion Socioprofessionnelle (AID au sein du MOC) sont restés ouverts.

     

    Mars 2020 : Lockdown en Belgique

    « Les stagiaires en parlaient entre eux et c’est vrai qu’il y a eu un peu d’absentéisme avant le fameux lock down parce que je pense qu’eux, ils étaient déjà un peu dans la peur pour certains, et donc ils s’étaient déjà mis, entre guillemets, en quarantaine. »

    Comme beaucoup d’autres en Belgique, chez Agora et Alterform, on le voyait venir sans vouloir vraiment y croire. Ce « tout le monde à la maison » va rompre le contact direct avec les stagiaires et les collègues. Passé le premier moment de stupeur et de flottement, il s’agira d’utiliser tout ce qui est disponible pour maintenir la relation, avant même de penser à maintenir le cadre formel de la formation ! Par des coups de fils hebdomadaires, des groupes WhatsApp et compagnie.

    « On rigolait, enfin on rigolait… on pariait sur le moment où ils allaient fermer ici en Belgique et moi je me souviens, je disais « Mais non ça n’arrivera pas » ! j’y croyais pas (…) je me disais « non, on n’en est pas à ce niveau-là » et il me semble que ce n’est même pas une semaine après cette conversation-là, ils ont fermé les écoles en Belgique et après c’était parti quoi.  (…) ça m’a paru soudain, je me disais qu’on y viendrait mais pas aussi vite quoi. C’est vrai qu’on a fermé du jour au lendemain, c’était particulier…l’ambiance était un peu spéciale.

    « On a envoyé des sms pour dire de ne pas venir le lendemain.  C’est compliqué parce du coup il n’y a pas de préparation ni pour eux, ni pour nous, et donc voilà, c’est un état de fait, on ne vient pas, qu’est-ce qu’on fait ?  Et du coup, pour maintenir le contact quand même on s’est vite rué sur tous les réseaux sociaux et tout ça.

    Ensuite, il faut revenir aux raisons d’être de leurs métiers : les apprentissages.  Selon la formation, ce sont bien évidemment des réalités différentes auxquels les formateur.trice.s doivent faire face.  Si poursuivre la formation d’Aide-soignante en ligne et par mail n’est pas impensable, dès qu’on parle de la formation « Coffrage- Maçonnerie », c’est tout de suite plus compliqué… L’équipement « numérique » des stagiaires est par ailleurs bien différent : certains sont à l’aise avec un PC, possèdent une connexion, ne fût-ce qu’un smartphone pour pouvoir suivre les cours, alors que pour d’autres, c’est quasi inexistant.  On essaye d’envoyer les documents par courrier, mais ça prend tellement de temps car la Poste est débordée à ce moment-là. Et puis faire les exercices seuls à la maison, avec les enfants, etc., ou ensemble avec le groupe, ce n’est pas la même chose. Pour ce qui est de pratiquer l’aide sociale en confinement, c’est compliqué : beaucoup de services sont difficiles à joindre, quasi tout se fait par mail ; expliquer comment remplir un document au téléphone à une personne qui débute en français, ça relève parfois du challenge.  Et encadrer des stagiaires dans un atelier ou se retrouver assis devant un PC, ce n’est pas vraiment le même métier.  Chacun va donc à la fois devoir se réinventer, prendre son mal en patience, recréer des nouveaux repères à son domicile, notamment face à l’outil informatique. Il faut aussi faire face aux questions des stagiaires « Quand est-ce qu’on recommence ? », « Est-ce qu’on pourra faire l’examen du permis de conduire ? », « Et pour le stage ? », et ne pas pouvoir y répondre car personne ne connait la réponse, ni le formateur, ni le directeur, ni le Forem, pas même la Région Wallonne.

    « Je me rappelle que j’ai entendu des stagiaires qui parlaient entre eux et quelqu’un qui disait « Voilà j’attends depuis un an ma place pour Alter Form et maintenant que j’ai trouvé, c’est quand que je vais avoir mon brevet ?! » Ils étaient un peu perdus aussi ! À mon avis, la personne elle a organisé sa vie plus ou moins et là d’un coup ça ferme, elle ne sait pas quoi faire.

    Les réalités sont bien différentes aussi selon la vie de famille des travailleurs, où les enfants sont à la maison, la cuisine devient le bureau, le numéro de téléphone personnel devient le numéro professionnel, …  Mais on se soutient entre collègues, et on sent une bienveillance de la part de la hiérarchie, on sent qu’« on n’a vraiment pas à se plaindre comparé à d’autres ».

     

    Mai 2020 : « On a reçu un mail ! On peut reprendre »

    Un jour enfin, ça y est, on peut revenir en présentiel, comme nous l’avertit un mail. Les travailleur.se.s constatent le plaisir pour les stagiaires de se retrouver enfin, mais on prend d’emblée conscience qu’« il y aura un avant et un après ». Certains, pris dans les peurs, ne sont presque pas sortis de chez eux durant tout le confinement, enfermé à la maison, dans un appartement, enfants compris.

    Pour la formation coffrage/maçonnerie, on en a perdu 1 ou 2 en cours de route. Ils avaient besoin de chercher du travail, pas le temps d’attendre la fin de cette période où les projets s’arrêtent net ou sont mis en attente : il y a un sentiment d’urgence à pouvoir continuer à avancer.  Mais, enfin, on peut s’y remettre ! La formation d’aide-soignante, « ouf ! elle est sauvée » ! Parce qu’il faut aussi tenir compte du cadre des pouvoirs subsidiant et des exigences du Forem. On va essayer de combler le temps perdu, pour que les compétences prévues soient développées malgré tout. Une formation qui devait se terminer fin janvier 2021 a pu être prolongée jusque fin juin. Les cours de français, quant à eux, peuvent reprendre pour les personnes débutantes. Des aménagements dans l’organisation sont mis en place : la règle générale est de diviser les groupes en 2, les horaires sont décalés pour que les stagiaires ne viennent pas s’ajouter aux usagers des transports en commun aux heures de pointes, des check-points sont installés, des masques distribués, un réfectoire réquisitionné pour donner cours, et certains donnent leur formation derrière un plexi.  Quelques temps avant le premier confinement, d’aucuns avaient exprimé des peurs face au virus, mais au retour, il y a le plaisir de recommencer, de se retrouver, et toutes les précautions sont de toute façon bien prises sur les lieux de formation. La prudence est toujours là, et ça rassure tout le monde. Parfois, malgré tout, les formateur.trice.s doivent rappeler le respect des consignes, « faire un peu la police ».

    À l’Agora, on tire aussi les premières leçons de cette expérience inédite. Il faut anticiper et accompagner les stagiaires pour qu’ils se familiarisent avec les programmes pour les cours en virtuel, permettre l’autonomie autant que possible. Les ressources sont là, dans les équipes il y a des collègues « qui gèrent bien tout ça » et qui transmettent aux autres.  En été, soit les formations continuent, soit elles se terminent, en attendant de tout recommencer en septembre.

    La mise en difficulté (en danger ?) du déroulement des apprentissages ne concernent pas seulement la survie des centres des formations et le maintien de l’emploi, il y a aussi un enjeu primordial pour les stagiaires qui ont des chances de trouver un emploi à la fin de leur formation. Une des conséquences de la fermeture des frontières est d’ailleurs une diminution de la circulation des travailleurs européens, ce qui augmente donc considérablement les chances de trouver un job pour les stagiaires en coffrage/maçonnerie. Concernant les aides-soignantes, la demande est également là. La crise sanitaire a révélé au grand jour l’âpreté du métier. Pour les stagiaires déjà présents, ça les a plutôt remobilisés, d’ailleurs il y en a qui ont fait du bénévolat dans des maisons de repos pendant le confinement. Par contre, l’attrait de ce type de formation a quelque peu baissé à la faveur de la pandémie : difficile de savoir ce que cela signifiera en terme d’inscription dans les années à venir. Enfin, et c’est fondamental, un centre de formation, c’est un lieu de vie, un lieu de lien social, de rencontres et d’échanges quotidiens.

    Pour certains, ne plus venir aux cours est synonyme de coupure avec le monde extérieur et la vie en société. On est dans un contexte où tout est fermé, les salles de sports, les cafés, les restaurants, et sans la formation, il ne reste plus rien et presque plus personne pour exister dans sa relation aux autres.

     

     

    Automne – hiver 2020 : « zoom,zoom,zoom » !

    On le sait aujourd’hui, le premier déconfinement n’aura été qu’une parenthèse estivale, et le 2 novembre il faudra à nouveau retourner à la maison et réintégrer le monde virtuel à temps plein. Les équipes sont, malheureusement, un peu plus aguerries pour y faire face.  Les apprenants des groupes de français du centre L’Agora sont désormais tous connectés, et les aides-soignantes et leurs formatrices s’y mettent dans la foulée. Par contre, pour apprendre à coffrer et à maçonner à distance, ce n’est pas Zoom qui va nous sauver. Pour ceux qui le pratiquent assidument, d’ailleurs, il est clair qu’on y perd quelque chose.  La participation aux séances n’est pas la même, et c’est plus fatigant pour les formateur.tice.s de donner une séance en virtuelle plutôt qu’en présentiel.  On n’est pas porté par la dynamique du groupe comme dans un cours normal.  Et c’est difficile de progresser au même rythme dans la matière.

    Mi-février, au moment du congé de Carnaval, l’étau se desserre et les Centres peuvent reprendre en présentiel, sous les mêmes conditions d’accueil qu’avant le deuxième confinement. Tel un effet secondaire de cette vie en pointillés que nous vivons depuis mars 2020, il est difficile de se situer dans le temps devenu confus, et les travailleurs ne savent plus nous dire exactement depuis quand ils ont pu recommencer en présentiel lorsque nous les rencontrons.  Dès que le travail a repris en cette fin d’hiver, l’impression que le deuxième confinement « est loin derrière nous » domine, alors que ça ne fait qu’un petit mois que les stagiaires sont de retour.

     

    Après un an, quel regard sur cette expérience ?

    Le caractère inédit, l’évènement historique que représente cette pandémie semble faire consensus. « C’est marqué au fer rouge », dit-on, ou encore « ce n’est pas dans 5 ans qu’on aura oublié tout ça ». D’un côté, on constate que ça a jeté une lumière crue sur les fragilités de nos systèmes, en particulier notre système politique démocratique censé garantir nos libertés. D’un autre côté, on se souvient un peu désabusé des projections passées du « monde d’après », qui avaient surgi avec le premier confinement. Or le « monde d’après », c’est maintenant. Et s’il y avait une vraie volonté de vivre autrement à la faveur de l’expérience inédite de ce premier confinement, c’est aujourd’hui complètement retombé : « On passe vite à autre chose : dès qu’on a pu refermer les yeux, on l’a fait ». Ce confinement n’est-il pas une expérience grandeur nature qui montre de manière évidente « qui a de la chance et qui n’en a pas ? »

    Mais même si c’est une expérience « dont on aurait bien pu se passer », elle aura au moins eu le mérite de nous permettre de nous arrêter un instant pour prendre conscience et réfléchir aux enjeux de nos pratiques quotidiennes, par rapport auxquelles il est difficile d’avoir ce regard attentif et réflexif. Ces quelques témoignages et ces réflexions ont été l’occasion de mettre des mots sur les réalités vécues dans des centres de formation qui se sont révélés être, outre des lieux d’apprentissage et de partage de compétences, de véritables de lieux de vie.

    Le travail a repris, mais on sent qu’il faut maintenant travailler avec ces incertitudes, on recommence, mais on ne sait pas s’il va falloir à nouveau retourner à la maison et reprendre en mode « distanciel ».  On continue à inscrire, des formations démarrent, en croisant les doigts, en espérant pouvoir aller jusqu’au bout de la formation.  Et le regard posé sur l’avenir est chargé de tout ce vécu.

     

    *Toutes les illustrations sont issues de la collecte de témoignages de stagiaires de l’Agora.

  15. Visioconférence | 1885 | La Conférence de Berlin et l’acquisition du Congo par Léopold II – La mémoire coloniale en questions | Mardi 18 mai 14h

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    La troisième visioconférence de ce cycle est consacrée à la Conférence de Berlin et à l’acquisition du Congo par le roi des Belges Léopold II en 1885. C’est en effet à cette date que Léopold II reçoit, à titre personnel, cet immense territoire de l’Afrique. C’est en réalité la naissance de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) qui deviendra en 1908 une colonie belge. La question de la mémoire coloniale, qui a fait couler beaucoup d’encre en Belgique ces derniers mois, sera également abordée par notre intervenant.

    Au cours cette visioconférence, nous aurons le plaisir d’accueillir Sacha Habibi, diplômé d’un master en histoire à l’Université de Liège.

    En pratique :

    • Quand ? Le mardi 18 mai à 14h
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    https://us02web.zoom.us/j/82788910670

     

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    Attention :

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  16. Visioconférence | 1843 | Les enquêtes ouvrières et la question sociale au 19e siècle en Belgique | Mardi 20 avril 14h

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    Le CIEP culture et le CIEP de Liège-Verviers sont heureux de vous inviter à leur cycle de visioconférences sur l’histoire de la Belgique au 19e siècle. Parce que c’est notre histoire !

    La deuxième visioconférence de ce cycle est consacrée à la question sociale au 19e siècle avec comme date clé l’année 1843. En effet, c’est en 1843 qu’une Commission est créée à l’initiative des parlementaires pour se pencher sur les conditions de travail des enfants dans les usines. Cette enquête donne un aperçu par et pour la classe bourgeoise des conditions de travail au milieu du 19e siècle. On cherchera à mettre en contraste ces enquêtes restées sans lendemain avec celles menées directement par la classe ouvrière, notamment par la JOC près de cent ans plus tard.

    Pour en apprendre davantage sur ce sujet, nous aurons le plaisir d’accueillir Eric Geerkens, professeur d’histoire économique et sociale à l’Université de Liège.

     

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    • Une fois accepté dans le salon virtuel par l’administrateur, vous pourrez suivre la conférence en direct.

     

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    • Coupez votre micro et votre caméra en entrant dans le salon virtuel (lieu ou se déroule la conférence en ligne). Si vous avez une difficulté à couper votre micro, l’animateur vous aidera à le faire.

    • Poser vos questions par écrit lors de la session de questions via l’espace de discussion qui s’ouvre en cliquant sur l’onglet « Converser ». Votre question sera lue et relayé par l’animateur vers les orateurs

     

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    • Voici le lien vers une petite vidéo de démonstration qui vous explique comment installer et utiliser ZOOM en 2 minutes : https://www.youtube.com/watch?v=FczmyqSrN-g
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  17. Compte-rendu « Coronakrisis : une crise peut en cacher d’autres » | Une animation en éducation permanente

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    Il y a un peu plus d’un an, nombreux pays du globe ont mis en place un confinement généralisé pour limiter drastiquement la circulation du nouveau coronavirus responsable d’un syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Il fallait à tout prix éviter un effondrement généralisé des systèmes de soins de santé, déjà fragilisé par un sous-financement public relatif. On entrait alors dans l’inédit. Jamais, de mémoire d’homme, cette mesure politique de santé publique n’avait atteint une telle proportion dans l’histoire de l’humanité.

    Il y a presqu’un an, le CIEP a décidé de mettre sur pied une animation en trois parties destinées à mieux se représenter cette réalité, complexe et angoissante. À partir de la figure de l’iceberg qui illustre bien la différence entre ce qu’on peut appréhender à la surface des choses, et les raisons profondes et souvent non visibles qui les déterminent, on a cherché à mieux faire voir les origines des épidémies virales afin d’évaluer les conséquences sociales et politiques du confinement général. Dans un second temps, l’animation proposait une plongée sous la ligne de flottaison, dans le but de saisir les contours de la face immergée de l’iceberg. Comment en était-on arrivé là ? Pourquoi vit-on un déraillement d’une telle ampleur ? Enfin, la troisième partie de l’animation visait à confronter les participant(e)s au grand défi de l’action collective. Et maintenant, que fait-on ?

    Ce petit article est le récit des expériences vécues, et des témoignages partagés, lors d’animations lancées à partir de septembre 2020. Les publics étaient essentiellement constitués par les membres des organisations constitutives du MOC (aînés CSC, Vie Féminine, bureaux politiques), ainsi que par des stagiaires, de CISP et de régie de quartier. Notre objectif était de prendre le temps de ressaisir nos vécus de la pandémie, dont le confinement, en tentant de « remettre les choses à plat ». Ce mieux voir n’est-il pas la condition nécessaire à l’appropriation d’un jugement partagé, potentiellement émancipateur ? Dans tous les cas, la mission de l’éducation permanente s’avère ici à la fois pertinente et cruciale, pour tenter de se raccrocher à quelque bouée de sauvetage lorsque l’ordre social est à la dérive.

     

    L’autorité politique de la science face aux inégalités sociales

    Le trauma collectif d’une pandémie virale comme celle du covid génère de nombreuses incertitudes. L’animation avait pour vocation d’être une chambre d’échos et de partage de ces doutes. Ces incertitudes, de plus, sont renforcées par des changements de position incessants, qui ne permettent plus de savoir à quel saint se vouer. Mais pour certain(e)s, ça tient de l’évidence. Le raisonnement est limpide. Le virus qui provoque la maladie du covid-19 (SRAS-CoV-2) aurait été fabriqué par des gouvernants tout-puissants dans le but évident d’inoculer aux populations des nanoparticules réceptrices de la 5G, lors d’une campagne de vaccination mondiale qui générera des milliards. La crise sanitaire serait l’occasion d’une déstabilisation de l’ensemble du tissu économique, dans le but de détruire la classe moyenne que l’on fait « mourir à petit feu », voire de surveiller le moindre de nos faits et gestes tout en bâillonnant les gens, grâce à des masques qu’on a été forcés de fabriquer ! On aurait tort de balayer ça d’un revers de la main, aussi contradictoire et farfelu que cela puisse paraître. Ces interrogations révèlent une crise de confiance bien légitime dans les institutions perçues comme « éloignées du terrain ». Qui représentent-elles encore ?

    À proprement parler, même si l’animation ne portait pas directement sur l’enjeu de la vaccination, elle pose naturellement nombre de questions à nos publics, puisqu’elle est présentée comme la seule solution par nos gouvernants. Les participant(e)s ont d’ailleurs souvent pointé le problème que nombre d’entre eux/elles envisagent de se vacciner « pour être tranquilles ». D’autres se demandent l’intérêt de ce type de vaccin, puisque le nouveau coronavirus est un virus qui n’est pas immunisant : « Je ne veux pas me retrouver à me faire vacciner tous les ans, je ne le fais déjà pas pour la grippe… ». Le processus du voir/juger a en outre permis de mettre en lumière d’autres voies d’immunisation des populations, plus sociales et naturelles : viser l’égalité d’accès aux droits socio-économiques, garants des égalités sociales de santé.

    C’est dans cette perspective d’égalité socio-économique qu’un débat avec des stagiaires en bureautique s’est engagé. Le processus de la confrontation des points de vue a favorisé le passage de la représentation de l’épidémie en tant que complot fantasmé, surpuissant et destructeur, à la mise en évidence de la violence du conflit de classe révélé au grand jour. Le témoignage d’une participante a dirigé le débat vers le cas de l’entreprise Wibra, hautement significatif à cet égard. Alors que l’entreprise percevait des indemnités d’état pour sécuriser les revenus – matérialisant à nouveau le credo néolibéral de la « socialisation des pertes et privatisation des profits » – ses 300 employés ont été licenciés sans préavis, du jour au lendemain, comme la loi l’y autorisait. Le covid, un effet d’aubaine ?

    Des institutions en faillite ?

    Pour autant, cet « effet d’aubaine » est très inégalement réparti entre les membres de notre société. En évoquant l’accélération vers le tout-numérique, nombreux témoignages se sont inquiété de l’avenir du travail, à distance de tout rapport social. En creux, on s’est d’ailleurs posé la question, au sein du groupe de participation citoyenne de Seraing, de savoir ce qu’est vraiment du travail dans le fond.

    Dans le même sens, l’animation ciblait la « fracture numérique », qui s’est aggravée à cause de la pandémie, puisqu’elle a rendu l’accès au numérique indispensable[1]. Pour les seniors de la CSC de Waremme, la numérisation intégrale c’est « la cata chez de nombreux aînés » ! Néanmoins, force est de constater qu’elle n’a pas que des effets négatifs, comme en témoigne une jeune stagiaire non-francophone : ses deux jeunes fils ont progressé en français, foi de logopède, grâce aux jeux vidéo en ligne avec des copains de classe.

    La grille de lecture des événements proposée par l’animation juge la frontière de plus en plus floue entre la crise sanitaire et la crise économique et sociale. C’est dès lors apparu comme une évidence à une participante travailleuse en régie de quartier : « l’économie va nous mettre plus à plat que la crise sanitaire elle-même ! ». Et nous vient en mémoire le témoignage d’une permanente CSC qui rapportait qu’une travailleuse de titres-services ne disposait plus que de 340 euro par mois pour vivre : le gel de nos économies est une décision politique, requise par la situation sanitaire. Mais jusqu’à quel point, s’est-on demandé ? La gestion de la crise par nos institutions démontre pour nos publics un sentiment de peur panique généralisée, ainsi qu’une grande difficulté à prendre des responsabilités autres que par des mesures très contraignantes et trop souvent aveugles, sous le seul prétexte que les chiffres le commandent.

    En évoquant les chiffres jugés « dangereux parce que facilement manipulables », nombreuses interventions des participant(e)s allaient dans le sens d’une incompréhension du choix des indicateurs les plus relayés dans les médias pour juger de l’état de l’épidémie. D’abord la mortalité, puis le nombre d’admissions dans les hôpitaux (en particulier les admissions en unités de soins intensifs), puis uniquement les résultats des tests PCR. Il est légitime de se poser des questions lorsque les décisions politiques ne semblent plus guidées que par des chiffres.

    Ces questions soulevées par l’animation ont fait dire à des militantes de Vie Féminine que les états, dont on peut penser qu’ils ont organisé leur défaillance – « Voyez le sous-financement des soins de santé et le manque permanent de personnel soignant ! » –, laissent toujours plus de terrain aux entreprises privées. Or la gestion d’une pandémie nécessiterait un état régulateur et protecteur. Cela doit notamment impliquer, pour l’une d’entre elles, de ne pas jouer les uns (les vieux et les « inactifs ») contre les autres (les jeunes et les travailleurs), mais au contraire de pratiquer des politiques d’inclusion qui ne peuvent se réaliser que par le bas de l’échelle sociale, et non l’inverse ! Plus largement, comme l’a affirmé sans détour une de leurs participantes, « une société malade de sa santé va forcément droit dans le mur ! » Mauvais signe pour l’avenir… Mais quel avenir ?

     

    Un monde en crises : quelle place pour les mouvements sociaux ?

    Cette pandémie globalisée enraye de nombreux pans du système mondial car les états du monde entier sont tellement interconnectés aujourd’hui qu’un éternuement à Singapour peut devenir une authentique semaine de bonne crève à Bruxelles. Le confinement généralisé des populations est un phénomène nouveau par son ampleur, aux conséquences certainement désastreuses. Pourtant, une épidémie est un phénomène profondément dynamique et complexe : des règles indispensables ici n’ont potentiellement aucun effet là-bas, sinon indésirable. La proportionnalité des mesures ne devrait-elle pas par conséquent être la règle générale ? Une participante de la CSC de Waremme avait parfaitement raison d’attirer notre attention sur le fait que tous les aînés ont aveuglément été mis dans le même sac des « personnes-à-risques », sur base du seul critère de l’âge, « plus de 65 ans ».

    Dans le même temps, cette dame insistait sur le danger considérable d’un « repli sur soi généralisé » et sans distinction, aussi bien au sein de notre société que dans nos relations avec d’autres nations, en particulier les plus pauvres. Où en est la solidarité mondiale, notamment à l’heure d’un partage totalement inéquitable des vaccins[2] ? Qu’en sera-t-il aux lendemains de la pandémie ?

    Par rapport à tous ces défis, la question de savoir la place que les mouvements sociaux doivent prendre, et le rôle qu’ils doivent jouer, est capitale à nos yeux. Si l’importance de faire mouvement peut apparaître plus clairement aujourd’hui, la question des échelles de l’action doit être posée : à qui s’adresse-t-on et dans quel cadre envisager des solutions ? On peut penser que si l’action est toujours localisée, la conscience des enjeux doit nécessairement être globale ! La place qui revient à l’éducation permanente prend tout son sens dans ce débat. En résonance avec la réaction d’une militante de Vie Féminine, cette animation a au moins montré que « c’est fondamental de pouvoir identifier le problème : si on se rend mieux compte de comment les choses se passent, ça permet d’être plus créatif ! »

    [1] Voir l’article « Une année online qui accentue les inégalités », sur le site du MOC, https://mocliege.be/une-annee-online-qui-accentue-les-inegalites/
    [2] Voir le compte-rendu de la visioconférence géopolitique des vaccins : https://mocliege.be/covid-vu-du-sud-enjeux-mondiaux-dacces-aux-vaccins/
  18. Compte-rendu: « COVID vu du Sud, enjeux mondiaux d’accès aux vaccins » une conférence/débat WSM

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    VisioConférence/débat organisée par le groupe WSM de Liège
    Mercredi 17 mars 18H30

    La crise COVID montre les limites d’une mondialisation trop poussée et met à jour des difficultés d’accès aux médicaments qui concernent maintenant aussi bien certains de nos pays privilégiés que les pays du Sud qui connaissent ce problème depuis longtemps. La course mondiale actuelle aux vaccins met en lumière une fois de plus les énormes inégalités d’accès entre pays à ce qui est devenu un marché mondial du médicament. Pour les pays du sud, l’inégalité d’accès au vaccin COVID n’est qu’une manifestation de plus de leur position globalement désavantageuse dans l’ordre pharmaceutique international basé sur la rentabilité. Cette rencontre organisée par WSM, l’ONG du MOC, avait pour objectif de mettre en lumière cette manifestation d’inégalité supplémentaire, et d’en savoir plus sur la situation chez nos voisins du Sud.

    Les effets du COVID dans les pays du Sud

    Selon François Polet, chercheur en Centre Tricontinental (CETRI), la présence du virus et sa mortalité sont très variables dans ce qu’on appelle le « Sud ». Ainsi, les continents asiatique et africain sont largement épargnés en comparaison avec le continent américain et européen. Peu de contaminations, peu de morts…Plusieurs facteurs, encore hypothétiques, entrent en jeu : population jeune, présence d’autres agents pathogènes, bagage génétique, climat, vie sociale à l’extérieur, certaines politiques de santé publique très réactives (Cambodge et Vietnam notamment) … Il note cependant que d’autres maladies infectieuses ou parasitaires telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques ou le VIH ont continué à circuler, provoquant pour chacune d’entre elles davantage de morts que ceux attribués au COVID, dans certains pays la crise sanitaire reste permanente. Par contre, même si l’impact directe du COVID reste limité dans certains pays, les mesures « anti-covid », le prix des denrées alimentaires ou l’arrêt des exportations ont eu indirectement des impacts importants sur les revenus des populations, dont un grand nombre, d’après les statistiques, ont basculé vers des seuils de pauvreté inférieurs durant la pandémie.

    Ces conséquences sociales, Aboubakar Koto Yerima, coordinateur de l’ONG béninoise Action pour la protection sociale (APROSOC) soutenue par WSM, peut en témoigner. Même si le Bénin n’accuse qu’un nombre très limité de cas de contamination et de décès, les conséquences du COVID ont surtout été économiques et sociales.  Très réactif face à la menace du covid, l’Etat a pris des mesures fortes d’interdiction de rassemblement, de marchés, de transports en communs, d’isolement de certaines zones géographiques… qui ont fait en sorte que des acteurs de l’économie informelle et agricole, la majorité des travailleurs dans ce pays, ont dû faire face à de sérieux manques à gagner, face à quoi les aides sociales de l’Etat n’ont pas été à la hauteur de ce qui était attendu. Sans oublier les conséquences sur le vie sociale et culturelle (marchés, cultes, enterrements…). Cela engendre une incompréhension des populations qui conduit les autorités à une certaine souplesse consistant à mettre l’accent sur la sensibilisation, l’aspect temporaire de ces mesures et l’appui de certaines aides.

    Koto Yerima attire également l’attention sur le manque de moyens dont souffrent les pays du Sud. Au Bénin, les collectivités territoriales sont sollicitées pour mettre en œuvre les plans anti-covid mais avec des moyens matériels insuffisants. Toutefois elles continuent un travail de sensibilisation sur les recommandations sanitaires de base et encouragent les populations rurales à continuer à consulter les centres de santé locaux malgré la crainte du COVID. Dans ce sens, pour Koto Yerima, cette pandémie pourra néanmoins avoir des conséquences positives en matière de sensibilisation à l’hygiène.

    La course au vaccin et ses enjeux internationaux

    Dans la course mondiale au vaccin, les quelques firmes pharmaceutiques qui ont développé des vaccins à une vitesse record (moins d’un an), en partie grâce à de l’argent public, font à présent monter les enchères selon les principes de l’offre et de la demande. En position de faiblesse face à ces firmes, les Etats occidentaux négocient avec celles-ci dans une forme de « nationalisme vaccinal », soumis à de forte pressions médiatiques et de l’opinion publique. Alors qu’une meilleure concertation entre Etats, à l’image de ce qui s’est tout de même produit au niveau de l’Union Européenne, aurait pu faire basculer le rapport de force et permettre pour chaque pays un accès plus équitable et à des prix avantageux aux vaccins.

    En même temps, la plateforme privé/publique internationale « COVAX »[1] , a priori à contre-courant du « business as usuel », cherche à s’inscrire dans une logique de bien public mondial. Koto Yerima nous confirme que le Bénin s’est inscrit dans cette initiative, grâce à laquelle 144 000 doses sont arrivées sur les 800 000 commandées. Toutefois, le rythme est lent et il est déjà évident que l’efficacité de ce dispositif sera amoindrie par les accords prioritaires que les pays riches signent parallèlement avec les laboratoires, dont le montant cumulé dépasse plusieurs fois les sommes allouées par ces mêmes pays au dispositif COVAX. Dans le même ordre d’idée, si Astra Zeneca affiche l’ambition de vendre leur vaccin à prix coûtant pour certains pays, de n’est visiblement que dans un premier temps, de plus cette même firme pharmaceutique s’est fait remarquer en vendant à l’Afrique du Sud des doses deux fois plus cher que celles vendues au Royaume-Unis. De plus, au sein de l’OMC, les pays industrialisés viennent une nouvelle fois de refuser la demande de pays du Sud, dans ce cas si de l’Inde et de l’Afrique du Sud appuyés par un grand nombre de pays pauvres, d’assouplir exceptionnellement pour faire face au COVID certaines règles liées aux brevets. De manière générale dans ce marché mondial des médicaments, l’innovation reste bien trop associée au secteur privé et au business de quelques grandes multinationales en particulier au détriment de programmes de recherches publiques à l’échelle internationale.

    On voit donc bien qu’au-delà de certaines postures, les leaders publics et privés des pays riches maintiennent la course au profit au cœur du système sanitaire mondial. Au final, ces logiques nuisent à l’éradication du COVID et laissent la porte ouverte à la circulation mondiale de nouveaux variant qui vont continuer à proliférer.

    De plus, face à ces vaccins occidentaux qui arrivent au compte-goutte, et aux difficultés de négociation avec leurs producteurs, les pays du Sud se tournent de plus en plus vers les vaccins indiens, russes, et chinois ce qui laisse supposer des conséquences géopolitiques certaines sur la perte d’influence des Etats Unis et de l’Union Européenne sur la scène mondiale.

    Au cours de cette rencontre, il a été question également d’une nouvelle plateforme de revendications dans laquelle WSM est active : https://noprofitonpandemic.eu/   qui essaie notamment d’obtenir 1 millions de signatures afin d’enclencher une « initiative citoyenne européenne » qui obligerait la commission européenne à réagir officiellement dans le sens de considérer la santé davantage comme un bien commun qu’une source de profit.

    Au final, espérons que la pandémie COVID ait au moins le mérite de mettre en lumière et de remettre en question ce pouvoir disproportionné pris par quelques firmes pharmaceutiques au détriment des Etats et de la santé de leurs populations.

    [1]Lancée en avril par l’Alliance du Vaccin (GAVI), en association avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la fondation CEPI 1, la plateforme COVAX, pour « COVID-19 Vaccines Global Access », vise à contrer cette logique du chacun pour soi en mettant en commun les contributions des États (ils sont plus de cent quatre-vingts à avoir rejoint l’initiative) en vue de soutenir la recherche et la production d’un grand nombre de vaccins, de négocier les meilleurs prix possibles avec l’industrie et de garantir une distribution équitable des doses entre pays et à l’intérieur de ceux-ci. Le dispositif est assorti d’un mécanisme de cofi nancement par les pays riches d’un milliard de doses qui sera réservé aux nonante deux pays les plus pauvres, au nom du principe selon lequel « personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité ».  François Polet “Le Sud de nouveau victime du marché des medicaments”, Revue Démocratie janvier 2021 p.11. Lire également de François Polet: « Covid 19 au Sud : face au « nationalisme vaccinal », l’enjeu de la souveraineté sanitaire »

     

     

  19. Découvrez les activités CIEP Culture de mars à juin 2021

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    Le nouveau Temps des Découvertes est sorti ! Découvrez ce que vous réserve CIEP Culture pour les prochains mois…

    Cycle de viso-conférences sur l’histoire de la Belgique au 19ème « Parce que c’est notre histoire ! »

    MARDI 30 mars 14H > 1831: L’indépendance et la Constitution belge, retour sur les débuts d’une monarchie libérale et parlementaire

    MARDI 20 avril 14H > 1843 : la « question sociale » , enquête sur les conditions de travail des enfants…

    MARDI 18 mai 14H > 1885 : l’acquisition du Congo par Léopold II : les questions de la mémoire coloniale…

    MARDI 22 juin 14H>1886 : La grande vague de grèves et la naissance du Parti Ouvrier…

    Un cycle de balades guidées en plein air

    Dimanche 16 mai 14H et Vendredi 21 mai 14H  « Liège vue par les écrivains » par Catherine Vankerkhovee, philosophe, guide et conférencière 

    Vendredi 28 mai 14H « Street Art à Liège »

    Vendredi 18 juin 14H et Dimanche 20 juin 14H  Balade guidée « l’Art Nouveau au Jardin Botanique » par Catherine Vankerhovee

    Vendredi 25 juin 14H Saint-Nicolas « Entre terrils et campagne »

    Et des visioconférences sur l’art…

    Jeudi 15 avril 14H

    « Klimt » par Tatiana Bailleul, guide conférencière. Peintre symboliste autrichien, et l’un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne, une croisade pour l’art avide d’une chose : réenchanter le monde…

    Jeudi 10 juin 14H

    « Gustave Serrurier-Bovy, architecte et décorateur liégeois, figure de l’Art Nouveau belge » par Catherine Vankerkhovee

    Tous les détails pratiques dans le nouveau Temps des DécouvertesTDD mai et juin 2021

     

    TDD mai et juin 2021

  20. Visioconférence | 1831 | L’indépendance et la Constitution belge | Mardi 30 mars 14h

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    Le CIEP culture et le CIEP de Liège-Verviers sont heureux de vous inviter à leur cycle de visioconférences sur l’histoire de Belgique au 19e siècle. Parce que c’est notre histoire !

    Notre première visioconférence est consacrée à l’indépendance et à la Constitution belge (1831) – retour sur les débuts d’une monarchie libérale et parlementaire, un ordre constitutionnel en débats.

    Nous aurons le plaisir d’accueillir Henri Deleersnijder, professeur d’histoire à l’Université du Troisième âge de Liège.

     

    • Quand ? Le mardi 30 mars à 14h
    • Inscription souhaitée : leysten@mocliege.org (0484.309912)
    • Comment ? Par visioconférence. Cette activité est gratuite et accessible en un seul clic via Zoom :

    https://us02web.zoom.us/j/87089385458  

     

    Retrouvez l’ensemble du cycle ici

     

    Des appréhensions pour vous connecter ? N’hésitez pas à nous contacter par mail ou par téléphone. Ci-dessous, vous retrouverez un mode d’emploi pour installer Zoom en quelques secondes.

     

    Comment y participer ?

    C’est très simple et gratuit. Vous pouvez la suivre depuis chez vous en vous connectant avec votre ordinateur, votre tablette ou votre smartphone sur l’application ZOOM qui se trouve sur internet.

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