Dans le cadre de ses missions d’éducation permanente, le MOC Liège-Verviers recrute, pour engagement à partir du 1octobre 2021 :
Un(e) animateur(trice) CDI – temps plein (36 H/semaine) – Barême de la CP 329 – poste APE
FONCTION
Le CIEP Liège est le service d’éducation permanente du MOC. Il développe notamment à partir de groupes locaux des analyses et actions concrètes en lien direct avec la réalité locale. Il sensibilise, réunit et mobilise des citoyens autour d’enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels jugés prioritaires par le Mouvement.
Animation de groupes réguliers sur le thème des enjeux d’une transition économique, écologique et juste pour l’ensemble des citoyens :
Mettre en place la communication et les contacts nécessaires afin de constituer plusieurs groupes
Dégager une préoccupation commune au groupe, accompagner les participants dans son analyse des causes et des pistes de solutions et d’actions.
Concevoir, réaliser et animer des outils pédagogiques pour soutenir et alimenter les échanges et soutenir la progression du groupe.
Développer un réseau de contacts locaux en appui à l’action.
Animation d’un groupe de professionnels et militants du réseau MOC sur le thème de la coopération au développement.
Être le relais local de WSM, l’ONG du MOC, et développer des activités de sensibilisation sur les thèmes liés aux priorités de l’ONG.
Elaboration d’une communication « large public » régulière au départ des projets menés.
Rédiger des rapports, des synthèses et des analyses sur base d’actions mises en place et de témoignages rencontrés dans les groupe
PROFIL – CONDITIONS
– Être en capacité de travailler dans différents contextes avec des publics variés, notamment en situation de précarité, issu de migrations et dont le français n’est pas la langue maternelle.
Sensibilité/Intérêt pour l’actualité politique, économique et sociale notamment à l’échelle communale.
Sensibilité/Intérêt pour les thèmes liés à la coopération internationale.
Capacités relationnelles pour développer des contacts locaux ponctuels et réguliers avec le monde associatif ainsi qu’avec les autres organisations MOC
Aptitudes au travail en équipe
Faire preuve d’autonomie, de créativité et d’esprit d’initiatives
Être disponible à une répartition du temps de travail comprenant régulièrement des soirées.
Adhérer aux valeurs du Mouvement Ouvrier Chrétien.
Etre en possession d’un passeport APE, valide pour le secteur non marchand, d’un permis de conduire de catégorie B et d’un véhicule personnel
LIEU DE TRAVAIL
Siège social de l’asbl CIEP à Liège
Les candidatures (lettre d’accompagnement, C.V. et copie du passeport APE) sont à adresser exclusivement par mail à Wilfried Schleck, directeur (schleck@mocliege.org) avant le 15 septembre 2021.
L’actualité COVID oblige, l’information a manqué de passer inaperçue. C’est un habitant du quartier qui nous a fait parvenir un toute‐boites déposé par G4S.
Pour bien comprendre, intéressons-nous d’abord à l’entreprise. Si vous ne la connaissez pas, voici un extrait de la présentation que vous trouverez sur son site internet : G4S est le leader mondial de la sécurité intégrée, spécialisé dans la fourniture de services et de solutions de sécurité. Sa mission est de créer une valeur matérielle et durable pour ses clients et ses actionnaires en étant le fournisseur de choix sur tous ses marchés. En résumé, il s’agit donc du modèle classique d’une multinationale positionnée sur le marché de la sécurité avec une recherche de profit pour faire plaisir à ses actionnaires. A notre grande surprise, nous découvrons sur ce même site la proposition d’un service « care » (protection en référence à sûreté ?) et justice (en référence à justice privée ?) pour des personnes en situation de grande précarité et fragilité. Ainsi, la société annonce être aussi compétente pour l’accueil des demandeurs d’asile ou des sans-abris. Un enjeu qu’elle juge primordial aujourd’hui. Nous apprenons ainsi qu’elle est déjà partenaire des autorités belges afin d’offrir des solutions durables, qualitatives et efficaces. G4S affirme déjà accueillir des personnes et les guider activement vers un retour à l’autonomie dans plusieurs villes belges au départ de domaines tels que l’éducation, l’emploi, la santé, etc. Nous n’apprendrons pas plus sur ce volet d’activités sur le site internet.
Nous découvrons par la suite que l’autorité publique partenaire s’appelle FEDASIL (Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile) gestionnaire du réseau d’accueil qui organise directement une partie des places d’accueil (les centres fédéraux ouverts) et confie également, via des conventions, l’organisation de l’accueil à des tiers : la Croix‐Rouge, les CPAS, Caritas International, …
Et comme FEDASIL a temporairement besoin de places supplémentaires, le fédéral a lancé un appel d’offre. C’est G4S qui a emporté ce « marché public des demandeurs d’asile ». L’accord a été signé par le gouvernement fédéral en 2020 et G4S occupe donc temporairement les bâtiments de l’ancienne clinique St Joseph pour la création d’un centre d’accueil ouvert pouvant recevoir jusque 500 personnes pour une durée de 12 à 18 mois.
Tout cela peut paraître banal aux yeux de certains : il y avait urgence et il n’y avait pas d’autres choix. En tant que MOC, nous ne pouvons pas accepter ce choix. Bien sûr qu’il faut organiser un accueil qualitatif et humain et répondre aux besoins. Ce qui nous choque, c’est la privatisation de l’accueil d’êtres humains marqués par leurs parcours de vie dramatiques. Dans les situations concernées, fuir son pays n’est jamais un choix anodin ou encore synonyme de départ en vacances. Demander l’asile en Europe ou ailleurs, c’est demander une protection pour des questions humanitaires, politiques, médicales, économiques, …
C’est donc G4S qui assure un service de « protection et de justice » sur le site de l’ancienne clinique St Joseph dans un centre dont la direction échappe aux pouvoirs publics puisque ce poste est confié à une personne mandatée par la multinationale. Ce que nous savons, c’est que l’accord prévoit que G4S devrait respecter les mêmes critères de qualité que FEDASIL et la Croix Rouge. Nous n’en saurons pas plus et nous ne pouvons que regretter que ces choix politiques ne semblent même pas faire l’objet d’un débat public.
Enfin, aucune cause ne semble échapper aux appétits de profit de certains. C’est déjà le cas pour bon nombre de services aux personnes comme l’exemple flagrant des maisons de repos. Chaque fois que, faute de moyens, le service public est défaillant et que le monde associatif n’est pas en capacité de répondre, c’est le secteur privé qui s’enfonce dans la moindre brèche ouverte alors qu’il s’agit d’un univers différent avec des règles qui lui sont propres. Ceci avec les impôts des citoyens, et dans ce cas précis, pour contribuer à l’enrichissement des actionnaires de G4S.
En conclusion, nous avons du mal à percevoir la moindre éthique ou le moindre scrupule à faire de l’argent avec les situations délicates et difficiles vécues par les citoyens les plus précaires de notre société. Et nous avons autant de mal à comprendre comment de telles problématiques peuvent atterrir dans un partenariat public‐privé.
En tant que partenaire, la Fédération du MOC Liège avait soutenu l’action du collectif de soutien des sans-papiers liégeois au moment des élections 2019. Nos organisations avaient signé à cette époque une pétition qui proposait de redéfinir le cadre de l’accueil de migrants et plus particulièrement la régularisation d’une situation d’indifférence que subissent les 150.000 sans-papiers qui séjournent souvent de notre pays depuis de nombreuses années.
Souvenons-nous aussi qu’à l’époque, le rouleau compresseur du gouvernement Michel était passé par-là, réduisant ainsi des personnes en situation irrégulière et précaire à des profiteurs et /ou des criminels potentiels. Malgré cette ambiance crispante, les représentants des différents partis démocratiques de notre région avaient accepté de s’asseoir autour d’une table pour échanger, pour comprendre ou approfondir les enjeux ou encore s’engager politiquement sur la question.
Un espoir bien légitime était présent dans nos associations et organisations lors de la constitution de la Vivaldi. Il s’est vite transformé en coup de massue vu que la régularisation et la notion même de sans-papier est tout à fait absent du l’accord gouvernemental conclu. Vouloir faire porter la seule responsabilité de cette disparition une fois encore sur la communauté flamande et sur un seul secrétaire d’Etat mérite à nos yeux davantage de nuances.
Nous sollicitons aujourd’hui votre attention sur une nouvelle pétition « We are Belgium too » à l’initiative de la Coordination des Sans-Papiers de Belgique et de Sans-Papiers TV. Elle est soutenue par un très large panel d’associations, d’organisations et de collectifs dont nos organisations font partie.
Si les souvenirs s’envolent, qu’en est-il des promesses ? Les sujets comme la régularisation des sans-papiers ou encore l’immigration ne sont pas devenus davantage glamour dans l’espace public au cours des dernières années. Ils nous paraissaient une fois encore relégués dans des cercles confidentiels par ne pas éclabousser là il ne faut pas et ne semblent même plus pouvoir faire l’objet d’un débat de fond constructif et ouvert.
Pour nous, ce courrier est un premier pas pour rappeler à un bon nombre d’entre vous les promesses et de vous inviter à signer cette pétition. Si ce n’est pas encore fait, nous osons en effet espérer retrouver votre engagement citoyen sur la plateforme « wearebelgiumtoo.be ». Un deuxième pas serait d’oser sortir ces dossiers oubliés de leurs tiroirs et de relancer et soutenir le débat public.
VisioConférence/débat organisée par le groupe WSM de Liège Mercredi 17 mars 18H30
La crise COVID montre les limites d’une mondialisation trop poussée et met à jour des difficultés d’accès aux médicaments qui concernent maintenant aussi bien certains de nos pays privilégiés que les pays du Sud qui connaissent ce problème depuis longtemps. La course mondiale actuelle aux vaccins met en lumière une fois de plus les énormes inégalités d’accès entre pays à ce qui est devenu un marché mondial du médicament. Pour les pays du sud, l’inégalité d’accès au vaccin COVID n’est qu’une manifestation de plus de leur position globalement désavantageuse dans l’ordre pharmaceutique international basé sur la rentabilité. Cette rencontre organisée par WSM, l’ONG du MOC, avait pour objectif de mettre en lumière cette manifestation d’inégalité supplémentaire, et d’en savoir plus sur la situation chez nos voisins du Sud.
Les effets du COVID dans les pays du Sud
Selon François Polet, chercheur en Centre Tricontinental (CETRI), la présence du virus et sa mortalité sont très variables dans ce qu’on appelle le « Sud ». Ainsi, les continents asiatique et africain sont largement épargnés en comparaison avec le continent américain et européen. Peu de contaminations, peu de morts…Plusieurs facteurs, encore hypothétiques, entrent en jeu : population jeune, présence d’autres agents pathogènes, bagage génétique, climat, vie sociale à l’extérieur, certaines politiques de santé publique très réactives (Cambodge et Vietnam notamment) … Il note cependant que d’autres maladies infectieuses ou parasitaires telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques ou le VIH ont continué à circuler, provoquant pour chacune d’entre elles davantage de morts que ceux attribués au COVID, dans certains pays la crise sanitaire reste permanente. Par contre, même si l’impact directe du COVID reste limité dans certains pays, les mesures « anti-covid », le prix des denrées alimentaires ou l’arrêt des exportations ont eu indirectement des impacts importants sur les revenus des populations, dont un grand nombre, d’après les statistiques, ont basculé vers des seuils de pauvreté inférieurs durant la pandémie.
Ces conséquences sociales, Aboubakar Koto Yerima, coordinateur de l’ONG béninoise Action pour la protection sociale (APROSOC) soutenue par WSM, peut en témoigner. Même si le Bénin n’accuse qu’un nombre très limité de cas de contamination et de décès, les conséquences du COVID ont surtout été économiques et sociales. Très réactif face à la menace du covid, l’Etat a pris des mesures fortes d’interdiction de rassemblement, de marchés, de transports en communs, d’isolement de certaines zones géographiques… qui ont fait en sorte que des acteurs de l’économie informelle et agricole, la majorité des travailleurs dans ce pays, ont dû faire face à de sérieux manques à gagner, face à quoi les aides sociales de l’Etat n’ont pas été à la hauteur de ce qui était attendu. Sans oublier les conséquences sur le vie sociale et culturelle (marchés, cultes, enterrements…). Cela engendre une incompréhension des populations qui conduit les autorités à une certaine souplesse consistant à mettre l’accent sur la sensibilisation, l’aspect temporaire de ces mesures et l’appui de certaines aides.
Koto Yerima attire également l’attention sur le manque de moyens dont souffrent les pays du Sud. Au Bénin, les collectivités territoriales sont sollicitées pour mettre en œuvre les plans anti-covid mais avec des moyens matériels insuffisants. Toutefois elles continuent un travail de sensibilisation sur les recommandations sanitaires de base et encouragent les populations rurales à continuer à consulter les centres de santé locaux malgré la crainte du COVID. Dans ce sens, pour Koto Yerima, cette pandémie pourra néanmoins avoir des conséquences positives en matière de sensibilisation à l’hygiène.
La course au vaccin et ses enjeux internationaux
Dans la course mondiale au vaccin, les quelques firmes pharmaceutiques qui ont développé des vaccins à une vitesse record (moins d’un an), en partie grâce à de l’argent public, font à présent monter les enchères selon les principes de l’offre et de la demande. En position de faiblesse face à ces firmes, les Etats occidentaux négocient avec celles-ci dans une forme de « nationalisme vaccinal », soumis à de forte pressions médiatiques et de l’opinion publique. Alors qu’une meilleure concertation entre Etats, à l’image de ce qui s’est tout de même produit au niveau de l’Union Européenne, aurait pu faire basculer le rapport de force et permettre pour chaque pays un accès plus équitable et à des prix avantageux aux vaccins.
En même temps, la plateforme privé/publique internationale « COVAX »[1] , a priori à contre-courant du « business as usuel », cherche à s’inscrire dans une logique de bien public mondial. Koto Yerima nous confirme que le Bénin s’est inscrit dans cette initiative, grâce à laquelle 144 000 doses sont arrivées sur les 800 000 commandées. Toutefois, le rythme est lent et il est déjà évident que l’efficacité de ce dispositif sera amoindrie par les accords prioritaires que les pays riches signent parallèlement avec les laboratoires, dont le montant cumulé dépasse plusieurs fois les sommes allouées par ces mêmes pays au dispositif COVAX. Dans le même ordre d’idée, si Astra Zeneca affiche l’ambition de vendre leur vaccin à prix coûtant pour certains pays, de n’est visiblement que dans un premier temps, de plus cette même firme pharmaceutique s’est fait remarquer en vendant à l’Afrique du Sud des doses deux fois plus cher que celles vendues au Royaume-Unis. De plus, au sein de l’OMC, les pays industrialisés viennent une nouvelle fois de refuser la demande de pays du Sud, dans ce cas si de l’Inde et de l’Afrique du Sud appuyés par un grand nombre de pays pauvres, d’assouplir exceptionnellement pour faire face au COVID certaines règles liées aux brevets. De manière générale dans ce marché mondial des médicaments, l’innovation reste bien trop associée au secteur privé et au business de quelques grandes multinationales en particulier au détriment de programmes de recherches publiques à l’échelle internationale.
On voit donc bien qu’au-delà de certaines postures, les leaders publics et privés des pays riches maintiennent la course au profit au cœur du système sanitaire mondial.Au final,ces logiques nuisent à l’éradication du COVID et laissent la porte ouverte à la circulation mondiale de nouveaux variant qui vont continuer à proliférer.
De plus, face à ces vaccins occidentaux qui arrivent au compte-goutte, et aux difficultés de négociation avec leurs producteurs, les pays du Sud se tournent de plus en plus vers les vaccins indiens, russes, et chinois ce qui laisse supposer des conséquences géopolitiques certaines sur la perte d’influence des Etats Unis et de l’Union Européenne sur la scène mondiale.
Au cours de cette rencontre, il a été question également d’une nouvelle plateforme de revendications dans laquelle WSM est active : https://noprofitonpandemic.eu/ qui essaie notamment d’obtenir 1 millions de signatures afin d’enclencher une « initiative citoyenne européenne » qui obligerait la commission européenne à réagir officiellement dans le sens de considérer la santé davantage comme un bien commun qu’une source de profit.
Au final, espérons que la pandémie COVID ait au moins le mérite de mettre en lumière et de remettre en question ce pouvoir disproportionné pris par quelques firmes pharmaceutiques au détriment des Etats et de la santé de leurs populations.
[1] “ Lancée en avril par l’Alliance du Vaccin (GAVI), en association avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la fondation CEPI 1, la plateforme COVAX, pour « COVID-19 Vaccines Global Access », vise à contrer cette logique du chacun pour soi en mettant en commun les contributions des États (ils sont plus de cent quatre-vingts à avoir rejoint l’initiative) en vue de soutenir la recherche et la production d’un grand nombre de vaccins, de négocier les meilleurs prix possibles avec l’industrie et de garantir une distribution équitable des doses entre pays et à l’intérieur de ceux-ci. Le dispositif est assorti d’un mécanisme de cofi nancement par les pays riches d’un milliard de doses qui sera réservé aux nonante deux pays les plus pauvres, au nom du principe selon lequel « personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité ». François Polet “Le Sud de nouveau victime du marché des medicaments”, Revue Démocratie janvier 2021 p.11. Lire également de François Polet: « Covid 19 au Sud : face au « nationalisme vaccinal », l’enjeu de la souveraineté sanitaire »
« We are Belgium too », c’est le message que nous, sans-papiers de Belgique, portons collectivement aujourd’hui.
Avec la Coordination des sans-papiers, nous venons de lancer une campagne nationale de sensibilisation de l’opinion publique à la cause des sans-papiers.
La plupart d’entre nous vit en Belgique depuis 5, 10 ans voire beaucoup plus. Certain.e.s d’entre nous sont né.e.s ici. Nous travaillons, nous participons à la vie sociale et culturelle, nos enfants étudient ici. Mais aux yeux de l’Etat, nous n’existons pas.
Cette absence de reconnaissance, rend notre vie et celle de nos enfants insupportable et entrave notre accès aux droits les plus fondamentaux.
MARDI 30 mars 14H > 1831: L’indépendance et la Constitution belge, retour sur les débuts d’une monarchie libérale et parlementaire
MARDI 20 avril 14H > 1843 : la « question sociale » , enquête sur les conditions de travail des enfants…
MARDI 18 mai 14H > 1885 : l’acquisition du Congo par Léopold II : les questions de la mémoire coloniale…
MARDI 22 juin 14H>1886 : La grande vague de grèves et la naissance du Parti Ouvrier…
Un cycle de balades guidées en plein air
Dimanche 16 mai 14H et Vendredi 21 mai 14H « Liège vue par les écrivains » par Catherine Vankerkhovee, philosophe, guide et conférencière
Vendredi 28 mai 14H « Street Art à Liège »
Vendredi 18 juin 14H et Dimanche 20 juin 14H Balade guidée « l’Art Nouveau au Jardin Botanique » par Catherine Vankerhovee
Vendredi 25 juin 14H Saint-Nicolas « Entre terrils et campagne »
Et des visioconférences sur l’art…
Jeudi 15 avril 14H
« Klimt » par Tatiana Bailleul, guide conférencière. Peintre symboliste autrichien, et l’un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne, une croisade pour l’art avide d’une chose : réenchanter le monde…
Jeudi 10 juin 14H
« Gustave Serrurier-Bovy, architecte et décorateur liégeois, figure de l’Art Nouveau belge » par Catherine Vankerkhovee
2020 fut l’année du Covid mais aussi de l’activité en ligne. Renforcée par des obligations d’ordre sanitaire, l’outil numérique déjà omniprésent dans notre quotidien devient une alternative obligatoire dans de nombreux domaines dont la formation pour adultes. Suite à une réflexion commune entre travailleurs du CIEP et de l’Agora nous dressons un constat autour du maintien des contacts avec nos publics face à la fracture numérique.
Des risques de l’absence du lien social pour le public
L’asbl Agora, centre d’Insertion socioprofessionnelle proposant des cours d’alphabétisation, et une partie du CIEP Liège-Verviers, travaillent principalement avec un public migrant notamment dans le cadre du parcours d’intégration. C’est un public fragilisé, non pas parce qu’il est « migrant », mais parce qu’une grosse partie des personnes qui le composent ne maîtrisent pas assez la langue du pays, n’ont pas encore assez d’assise et sont encore dans le développement de la compréhension d’un nouveau contexte de vie qu’il soit social, professionnel et culturel. De plus, une majeure partie du public de l’Agora dispose de revenus limités principalement issus du CPAS ou du chômage.
Dans le cadre de la situation sanitaire liée au Covid, les situations d’isolement ont fortement augmenté. De plus, sans être une généralité, le confinement dans des espaces d’habitation réduits a également aggravé dramatiquement certaines situations familiales difficiles. Tous ces éléments ont provoqué une sollicitation accrue de nos collègues assistant sociaux, que ce soit pour un suivi social et administratif ou pour des aides complémentaires, notamment alimentaires.
Comme nous dit Mona, travailleuse de l’asbl Agora « Ajouter à des situations de précarité une situation d’isolement propre au confinement, c’est ajouter encore plus de détresse et d’incompréhension. Retirer le lien, c’est retirer tout. Il est donc impossible d’envisager pour nous un arrêt total du lien avec les stagiaires.»
L’ajout d’une situation imposée à tous par l’émergence du virus a fortement augmenté les fragilités spécifiques à un public que nous rencontrons quotidiennement. Il a fallu réagir vite et créer de nouvelles façons de faire exister les liens sociaux indispensables à la construction des parcours de vie que l’on soit migrant ou non.
De la participation en confinement
L’apprentissage en ligne soulève de nombreuses questions en terme d’adaptation pour l’apprenant. De nombreux facteurs l’obligent une nouvelle fois à se réinventer, se former à de nouvelles pratiques et à s’adapter malgré les difficultés déjà présentes. Comment garder la motivation et la concentration d’un apprenant quand l’espace d’apprentissage tend à se confondre avec le lieu de vie. Ce dernier est aussi occupé par le conjoint, les enfants, les animaux de compagnie, … L’espace réduit d’un salon peut ainsi se transformer en une salle de classe. De plus, la question de l’accès au matériel et de sa maîtrise ainsi que l’accès à une connexion correcte nous renvoient aux budgets familiaux souvent déjà très serrés.
La fracture numérique est un terreau d’exclusion supplémentaire si on ne prend pas en compte l’ensemble de ces facteurs présents sur le terrain. Face à cette situation les animateurs et formateurs tentent de trouver des solutions : mise à disposition de PC portables, formations délivrées via smartphone et adaptation à des applications déjà utilisées par les publics afin de maintenir le contact malgré toutes les limites que cela pose en termes d’apprentissage du français et de qualité des échanges.
Face à une fracture supplémentaire qui s’aggrave
L’outil numérique est omniprésent et tend à l’être de plus en plus. Quelles que soient les spécificités du public rencontré, cette situation qui s’étale depuis presque un an et qui risque de se prolonger quelques mois encore nous montre que le « numérique » n’est pas une « fracture » unique mais une fracture supplémentaire qui, si on n’y prend pas garde, risque encore d’aggraver celles qui existent déjà. Ne pas savoir payer ses factures car tout se fait en ligne, ne pas trouver d’emploi car on ne sait pas envoyer sa candidature par mail, ne pas avoir accès à certains services qui ne sont plus accessibles que à distance, ne pas pouvoir se former correctement… sont aujourd’hui des obstacles que rencontrent de plus en plus de citoyens quelles que soient leurs spécificités.
Au final, la « crise covid» que nous vivons met clairement en lumière l’ampleur d’une « fracture numérique » qui n’a fait que s’aggraver ces derniers mois. En tant qu’association d’insertion et d’éducation permanente, nous continuerons à essayer de rendre chacun plus autonome face à tous ces changements afin de rendre ceux-ci moins inégalitaires.
Complotisme et éducation permanente : Et maintenant, on fait quoi ?
Dans la foulée de la parution du dernier numéro de Contrastes sur la démocratie, les Equipes Populaires vous invitent à participer à une conférence-débat sur une question qui interpelle plus que jamais l’éducation permanente : Comment prendre en compte la montée des tendances complotistes au sein d’un public de plus en plus large, dont celui avec lequel nous interagissons ? N’y a-t-il pas des éléments de proximité, des points de contact avec l’éducation permanente ? Parmi eux, une volonté d’esprit critique, la force des émotions, certains adversaires communs, la volonté de mobilisation, la vulnérabilité du public.
Plutôt que de fuir ces questions qui bousculent les animateurs et formateurs dans leurs pratiques quotidiennes, les Equipes Populaires proposent de les empoigner… dans le respect des points de vue de chacun.
Avec la participation de :
Edgar Szoc, chroniqueur RTBF et auteur du livre Inspirez, conspirez : Le complotisme au XXIème siècle ;
Ariane Estenne, présidente du MOC et du Conseil supérieur de l’éducation permanente
Guillaume Lohest,président des Equipes Populaires et auteur de l’analyse Les liens du sens : quatre Checkpoints entre le style complotiste et l’éducation permanente.
Ce lundi 25 janvier, une fée marraine a déambulé dans le centre de la ville de Liège en passant par la CSC et la Mutualité Chrétienne pour attirer l’attention sur l’importance de la sécurité sociale et ses mécanismes invisibles.
Cette action se reproduira ensuite dans quatre autres villes de Wallonie (Namur, Peruwelz, Mouscron et Charleroi). En parallèle, les organisations du Mouvement ouvrier chrétien mettent à l’honneur, sur 16 bâtiments symboliques dans 13 villes de Belgique francophone, des portraits de femmes et d’hommes de différentes origines qui se mobilisent, ici et ailleurs dans le monde, pour renforcer la sécurité sociale, comme par exemple sur la façade de la Mutualité Chrétienne de Verviers et de Liège.
« Vous aussi, vous voulez croire aux contes de fées ? Face aux crises, pas besoin de sortilèges : il y a déjà la sécurité sociale », déclamait la fée marraine dans les rues de Liège. En effet, s’ils ont prouvé, en 2020, à quel point ils sont indispensables: le chômage, les pensions, la couverture de santé, les allocations familiales, entre autres, ne tombent pas du ciel. Ils sont le résultat d’une longue histoire collective et fonctionnent grâce à une solidarité invisible à laquelle chacun et chacune contribue.
Chaque citoyen, chaque citoyenne, individuellement, mais surtout collectivement, est le maillon de cette formidable solidarité. C’est ce message positif que le Mouvement ouvrier chrétien et ses organisations, dont WSM, souhaitent relayer ensemble dans l’espace public en ce début d’année crucial dans la lutte contre la pandémie de coronavirus.
Accès à des soins de santé de qualité pour les personnes malades, allocations de remplacement pour les personnes en chômage temporaire, congé parental étendu pour certains parents confrontés à la fermeture des écoles et des crèches, droit passerelle pour les indépendant·e·s, reconnaissance de la COVID-19 comme maladie professionnelle… Voici quelques-unes des dispositions qui soutiennent et protègent les citoyen·ne·s en Belgique pour qu’ils·elles puissent faire face à cette crise sanitaire d’une ampleur sans précédent.
Sans notre sécurité sociale, il serait nettement plus difficile de l’affronter.
Ailleurs dans le monde, des mouvements sociaux se sont également mobilisés pour que les populations confrontées au virus et au confinement puissent bénéficier de protection.
C’est pourquoi le MOC et ses organisations constitutives ont décidé de saisir le moment pour sensibiliser le grand public au rôle crucial que la sécurité sociale et ses différentes branches jouent dans cette crise dont les conséquences sur notre société se feront sentir encore durablement.
Cette crise nous a montré que seuls des services (publics ou associatifs) collectifs forts, correctement financés, gérés comme un bien commun et de manière collective (et en renforçant le modèle de gestion paritaire) permettent de faire face aux crises auxquelles nos sociétés sont (et seront encore) confrontées.
La sécurité sociale, et plus largement la protection sociale, devrait être accessible à toutes et tous. Une revalorisation et un réinvestissement de la sécurité sociale sont indispensables, ici en Belgique, mais aussi ailleurs dans le monde.
C’est notre meilleure protection face aux crises : renforçons-la !
Cette action, portée par l’ONG de coopération au développement WSM, clôture la campagne menée conjointement par l’ensemble des organisations constitutives du MOC pour sensibiliser leurs membres et la population belge à l’importance des mécanismes de sécurité sociale. Plus d’infos sur cette campagne
Le CIEP Liège est le service d’éducation permanente du MOC. Il développe notamment à partir de groupes locaux des analyses et actions concrètes en lien direct avec la réalité locale. Il sensibilise, réunit et mobilise des citoyens autour d’enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels jugés prioritaires par le Mouvement.
Nous sommes à la recherche d’un(e) animateur(trice) en CDI – temps plein (36 H/semaine) – Barême de la CP 329 – poste APE
Fonction
Constitution et animation de groupes de citoyens sur les thématiques de la transition écologique et économique juste (notamment énergie, logement, mobilité, ….)
Analyser la situation d’un quartier, d’une commune ou d’une microrégion sous l’angle de la participation citoyenne, des inégalités sociales et culturelles, de la transition écologique, … en s’appuyant sur les acteurs culturels, sociaux, économiques et politiques locaux
Faire connaître et partager ces constats avec les habitants, les associations concernées et les militants des organisations du MOC
Dégager et proposer des orientations et développer des actions de terrain : initier des collectifs citoyens, renforcer la cohésion des habitants autour de problèmes et enjeux communs, développer des activités de terrain avec les associations, organiser la sensibilisation par des débats, des cinéclubs, des actions dans l’espace public, développer des réseaux locaux de militants, partenaires associatifs et institutionnels au sein des organisations du MOC et en dehors.…
Concevoir, réaliser et animer des outils pédagogiques destinés aux adultes en soutien à l’action
Animation d’un groupe de professionnels et militants du réseau MOC sur le thème de la coopération au développement.
Être le relais local de WSM, l’ONG du MOC, et développer des activités de sensibilisation sur les thèmes liés aux priorités de l’ONG.
Rédiger des rapports, des synthèses et des analyses sur base d’actions mises en place et de témoignages rencontrés dans les groupes.
PROFIL – CONDITIONS
Être en capacité de travailler dans différents contextes avec des publics variés, notamment en situation de précarité, issu de migrations et dont le français n’est pas la langue maternelle.
Sensibilité/Intérêt pour l’actualité politique, économique et sociale notamment à l’échelle communale.
Sensibilité/Intérêt pour les thèmes liés à la coopération internationale.
Capacités relationnelles pour développer des contacts locaux ponctuels et réguliers avec le monde associatif ainsi qu’avec les autres organisations MOC
Aptitudes au travail en équipe
Faire preuve d’autonomie, de créativité et d’esprit d’initiatives
Être disponible à une répartition du temps de travail comprenant notamment des soirées.
Adhérer aux valeurs du Mouvement Ouvrier Chrétien.
Etre en possession d’un passeport APE, valide pour le secteur non marchand, d’un permis de conduire de catégorie B et d’un véhicule personnel
LIEU DE TRAVAIL
Siège social du CIEP à Liège
Les candidatures (lettre d’accompagnement et C.V.) sont à adresser exclusivement par mail à Wilfried Schleck, directeur (schleck@mocliege.org) avant le 28 janvier 2021
Guillaume Lohest a été élu nouveau président des Équipes Populaires à l’issue du Congrès virtuel qui s’est tenu le 14 novembre dernier. Il prendra ses fonctions en janvier 2021 pour trois ans, succédant ainsi à Paul Blanjean, prochainement en fin de carrière.
Guillaume Lohest, 36 ans, habite la région de Ciney. Il avait été engagé il y a cinq ans aux Équipes Populaires en charge des études et de la formation, après avoir été enseignant, puis éditeur et animateur en éducation permanente plusieurs années chez Nature & Progrès.
Après ses remerciements envers tou.te.s les militant.e.s et collègues, Guillaume a exprimé sa sincère reconnaissance envers un mouvement qu’il qualifie « d’extrêmement chaleureux », une vertu dans laquelle il compte puiser sa force. Et il lui en faudra… car le contexte de société actuel n’est pas des plus radieux.
Celles et ceux qui connaissent Guillaume savent qu’il aime les mots. Et les deux mots qu’il a choisis pour qualifier son état d’esprit sont lucidité et conviction. « Lucidité, car dans la situation que nous vivons, nous sommes confrontés à un sentiment d’insuffisance de notre action face aux enjeux sociaux et climatiques qui deviennent criants. Mais ceux-ci sont tellement importants que cela nous pousse à aller de l’avant, à en faire plus, et avec d’autres… La lucidité, c’est reconnaître que nous ne pouvons rien tout seuls, ce qui est le propre de la vie démocratique, plurielle. » Et Guillaume est persuadé que « nous sommes là où nous devons être, c’est-à-dire dans l’action locale de proximité, parmi les réalités de vie. ».
Pour le deuxième mot, il a eu une hésitation. « J’aurais pu choisir Colère car c’est un atout quand elle est guidée par un désir collectif de démocratie et d’égalité. Mais elle est aussi un risque, car la colère brute et la soif de collectif peuvent être les ingrédients du fascisme. Sans les valeurs que l’on défend, la colère peut basculer du mauvais côté… » Le populisme -et sa dérive ultime, le fascisme- sont en effet une des questions qui préoccupent Guillaume. Il a d’ailleurs récemment écrit un livre sur ce sujet[1].
Il a donc choisi un autre mot : Conviction. Une conviction de plus en plus en plus ancrée chez Guillaume est qu’aucun changement de société, social ou écologique, ne pourra s’opérer sans réduction drastique des inégalités. « Car vivre dans un bain d’inégalités crée de la pauvreté, de la méfiance, de la rivalité, de la frustration, de la colère non constructive. Je suis de plus en plus persuadé que réduire les inégalités est une priorité absolue à tous niveaux, y compris celui du changement climatique. Car les inégalités, démesurées, bloquent toute possibilité de faire société autour d’un projet commun, d’un désir commun. »
Guillaume Lohest est cependant lucide et modeste. « L’impact de notre action est difficilement quantifiable, mais j’en mesure chaque jour le sens et la pertinence quand j’observe la diversité, la richesse de nos quelques 150 groupes et projets actifs en Wallonie et à Bruxelles. Nous sommes l’un des éléments de la grande toile associative et de la démocratie culturelle».
Merci à Guillaume d’avoir accepté de relever le défi de coordonner l’action du mouvement et d’y apporter un souffle nouveau.
[1]Entre démocratie et populisme, 10 façons de jouer avec le feu, Guillaume Lohest. Coédition Couleurs livres et Équipes Populaires, 2019.
La crise du coronavirus n’épargne personne. Elle touche tous les partenaires de WSM, de la CSC, et de la Mutualité Chrétienne. Puisque le virus ne s’arrête pas aux frontières, faisons-en de même. Mobilisons-nous ensemble pour les mouvements sociaux, les syndicats, les mutuelles de santé, les organisations de femmes, de jeunes et d’ainé-es aux quatre coins de la planète !
La crise sanitaire mondiale que nous vivons est sans précédent et s’accompagne d’une crise sociale, économique, alimentaire et humanitaire. Partout dans le monde, les organisations partenaires de WSM s’organisent pour lutter contre le coronavirus. Durant cette crise, ils réalisent un remarquable travail de sensibilisation, de prévention et de mobilisation sur le terrain et ce, malgré un manque de moyens criant. En parallèle, ils continuent d’exiger un renforcement des systèmes de protection sociale et maintiennent leur travail de plaidoyer.
Grâce à des cliniques mobiles au Bénin, au Burkina Faso et au Mali, des mutuelles de santé distribuent du savon et des masques. Elles diffusent largement des campagnes de sensibilisation et demandent aux autorités de fournir des directives claires à la population. Au Rwanda, l’ARR, une organisation de seniors, se bat aux côtés des ainé-es pour que les banques assurent le paiement de leurs pensions et respectent leurs droits.
Votre geste solidaire est le bienvenu sur notre compte BE96 7995 5000 0005 – BIC GKCCBEBB, avec la communication suivante « Ensemble contre le coronavirus ».
Des milliers de kilomètres plus loin, en Inde, l’organisation AREDS assure elle aussi le paiement de certaines allocations publiques aux plus vulnérables et se déplace dans les bidonvilles et les villages isolés. Aux Philippines, l’AHW, une organisation syndicale des travailleur-euses de la santé, dénonce les négligences du gouvernement pour assurer la sécurité des agent-es de santé qui ne sont ni protégé-es, ni testé-es, ni correctement indemnisé-es. Par une campagne de mobilisation, ils exigent que le gouvernement prenne ses responsabilités. Au Népal, les syndicats ont conclu un accord avec le gouvernement sur des mesures de soutien aux travailleurs et travailleuses.
En République dominicaine, le MOSCTHA et la FEI ont créé une campagne de prévention pour les migrant-es haitien-nes, procurent des soins aux malades et distribuent de la nourriture tandis qu’au Guatemala, l’organisation du MOJOCA fait de même et refuse d’abandonner les jeunes des rues. En Bolivie, le Centre de Promotion de la Femme « Gregoria Apaza » fait respecter les droits fondamentaux des travailleuses, même en période de pandémie grâce au développement d’une application et d’une campagne massive sur les réseaux sociaux.
Cela fait des années que WSM et ses organisations partenaires en Asie, en Afrique et en Amérique latine se battent pour une protection sociale universelle. Et plus que jamais, nous voyons à quel point ce combat est nécessaire. La situation est urgente et inédite. Dès lors, WSM a décidé de libérer des moyens supplémentaires pour financer les activités ‘Covid-19’ de ses partenaires.
Soutenir le fonds d’urgence de WSM avec un don, c’est vous assurer que la solidarité dépasse les frontières. Vous permettez ainsi à WSM de poursuivre ce combat et de répondre au mieux aux demandes des partenaires dans leur lutte contre le coronavirus. Prenons soin les uns des autres, ici et là-bas.
FONDS D’URGENCE DE WSM En cas de catastrophe naturelle ou de crises urgentes, WSM vient en aide à ses partenaires, au-delà de son travail d’appui traditionnel. La crise du coronavirus en fait partie. WSM a donc débloqué un fonds spécial d’urgence pour appuyer les actions de ses partenaires en faveur de la lutte contre le coronavirus. Votre don fait la différence !
Réduction fiscale
En 2020, bénéficiez de 60% de réduction fiscale sur votre don à WSM !
Bonne nouvelle ! Si vous effectuez un don de 40€ ou plus au cours de l’année 2020, vous récupérerez 60% du montant de votre don via les impôts, au lieu des 45% habituels. Cette mesure a été prise par le gouvernement afin de soutenir les ONG et asbl, durement touchées par la crise du COVID-19. De plus, le plafond de la réduction d’impôt au titre de libéralités est porté de 10 à 20% du revenu net imposable.
Cette décision a été prise le 12 juin lors du Kern élargi et fait partie des mesures de soutien du troisième volet du Plan fédéral de Protection sociale et économique.
Pour en bénéficier, il suffit que le cumul de vos dons atteigne 40 euros ou plus d’ici à la fin de l’année 2020. Nous vous enverrons alors une attestation fiscale en mars de l’année suivante, qu’il vous faudra joindre à votre déclaration d’impôts. Aussi simple que cela!
*selon les conditions décrites dans l’article 145/33 du Code des impôts sur les revenus 1992
Abbaye d’Hautecombe Martin Leveneur Wikipedia https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr
Du mercredi 14 au mercredi 21 octobre 2020
Aix-les-Bains, la riviera des Alpes est connue pour son cadre naturel magnifique. Elle est située entre le Lac du Bourget et le Massif Alpin des Bauges. Réputée pour ses sources thermales dès l’époque romaine, c’est au 19ème siècle que la station thermale prend son essor et accueille de nombreuses personnalités couronnées. De nombreuses villas ou hôtels Belle Epoque restent les témoins de cette période fastueuse. Aujourd’hui, la cité, animée et verdoyante, demeure une étape incontournable pour qui visite la région et est un lieu de villégiature apprécié en toute saison.
Départ matinal de Huy, Seraing et Liège. Trajet vers Dole en car par les autoroutes. Arrêts en cours de route.
Arrivée dans l’après-midi à Dole et visite guidée de la ville. Installation à l’hôtel et repas.
Départ matinal vers Arc et Senans et visite des Salines Royales (1h00). Ancienne manufacture de sel du 18ème siècle, inscrite sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO, la Saline royale est le chef-d’oeuvre de Claude Nicolas Ledoux et est un fleuron de l’architecture industrielle. Autour d’une vaste cour, les différents bâtiments sont répartis dans un hémicycle d’une remarquable unité. Après la visite, nous reprendrons la route en direction de Genève (Suisse). Repas de midi libre à Genève et ensuite découverte guidée (2h00) des sites incontournables de la ville : la Vieille ville, la Cathédrale St-Pierre, le fameux Jet d’eau (symbole de la ville), … En fin d’après-midi, nous partirons en direction d’Aix-les-Bains (70 km). Installation, repas et logement.
Vendredi 16 : Aix-les-Bains – Hautecombe
La matinée sera consacrée à la découverte de la ville d’Aix-les-Bains (2h00). Temps libre pour le repas et la détente.
15h00 : départ pour une croisière commentée sur le lac du Bourget avec une escale (1h30) à Hautecombe. L’abbaye de Hautecombe, fondée au 12ème siècle est le lieu de sépulture de la Maison de Savoie. 42 princes et princesses du duché de Savoie y reposent, ainsi que le dernier roi d’Italie Umberto II (1904-1983).
17h30 : retour au quai.
Samedi 17 : Chambery
La matinée sera consacrée à la découverte de Chambery. L’ancienne capitale de Savoie nous révélera lors d’une balade guidée (2 h00) ses plus beaux atours. Notre guide nous emmènera au fil des traboules, des places, des cours intérieures en nous racontant l’histoire et les anecdotes de la cité et des Ducs de Savoie. Nous pourrons aussi admirer la Chapelle du Château. Temps libre pour le repas de midi et la détente.
Dimanche 18 : Annecy
Temps libre en matinée pour la découverte du Marché d’Annecy. Repas de midi libre.
L’après-midi, visite du Vieil Annecy (2h00).
La vieille ville d’Annecy, appelée aussi la Venise des Alpes, en raison de ses canaux, a été fondée au Moyen-Age. Notre guide nous baladera à travers les quais, les ponts, les ruelles anciennes, … tout en nous racontant l’histoire mouvementée de la ville qui s’est construite de part et d’autre du Thiou. Sur le chemin du retour, nous nous arrêterons aux Gorges du Fier, classées parmi les plus grandes curiosités naturelles des Alpes françaises et accessibles au public par une passerelle de plus de 250 mètres de longueur suspendue à 25 mètres au-dessus du torrent. Le long du parcours, on peut admirer des marmites de géants, la grande faille, la mer des rochers et la roche aux fées.
Lundi 19 : Mont Revard
La matinée sera consacrée à la découverte du Mont Revard qui domine Aix-les-Bains et le lac du Bourget. Altitude 1563 mètres.
Depuis le belvédère, on a une vue magnifique sur la ville, le lac et le massif du Mont Blanc. Au sommet du mont, on retrouve le musée du Revard. Il s’agit du seul musée en France consacré à l’art de la peinture sur verre inversé ou fixé sous verre. En redescendant arrêt à la fromagerie Trévignin. Nous serons sur le territoire de la tome des Bauges AOP, fabriquée dans l’atelier de la fromagerie et affinée dans leurs caves. On trouve aussi les autres produits issus de la fromagerie : Moelleux du Revard, Tomme de Saint-Ours, Moelleux de Saint-Ours, beurre et fromage blanc.
Toute une gamme diversifiée de produits du terroir nous attend pour réveiller nos papilles : fromages de vache, chèvre, brebis, confitures, miel, tisanes, vin, bières locales, charcuteries, …
Temps libre pour le repas de midi et la détente à Aix-les-Bains ou retour à l’hôtel (au choix).
Mardi 20 : Aix-les-Bains – Epinal
Départ matinal d’Aix-les-Bains en direction d’Epinal (410 km). Arrêts en cours de route.
Fin d’après-midi, visite guidée pour découvrir la vieille ville d’Epinal et ses monuments : la basilique Saint-Maurice (11ème – 13ème siècle), la place des Vosges, la maison du Bailli, les vestiges des murailles de l’enceinte fortifiée médiévale, le quartier du chapitre et le musée historique et archéologique de la ville…Installation à l’hôtel et repas.
Mercredi 21 : Epinal – Belgique
Départ matinal d’Epinal en direction de la Belgique (355 km). Arrêts en cours de route.
Logements :
Sur les hauteurs d’Aix-les-Bains, la Villa Marlioz, hôtel*** , de la chaîne hôtelière Vacances Bleues, surplombe la vallée dans un cadre reposant, entouré de verdure.
Dotée d’un spa de 1000 m2, avec piscine intérieure chauffée, hammam et sauna. Chambre spacieuse avec tv, téléphone et balcon. Salle de bain avec baignoire, sèche-cheveux et toilettes séparées.
Aux étapes : Campanile à Dole et Ibis à Epinal
Participation aux frais :
879 €/personne. Non adhérent à la Loisirs Carte : supplément de 15 €
Inclus : Les transports en autocar, les entrées prévues au programme, les services de guides locaux suivant programme, l’accompagnement Loisirs et Vacances, le logement en chambre double, la demi-pension du jour 1 jusqu’au petit déjeuner du dernier jour.
Non inclus : les boissons lors des repas des étapes, les entrées non prévues au programme, les dépenses personnelles, le supplément single (223 €), l’assurance annulation 21,20 € ou 26,50 € pour les singles. Forfait balnéothérapie à la Villa Marlioz : 3 soins découverte (choisis par l’institut) pour 49€/personne – à réserver (maximum 1 mois avant l’arrivée)
Inscription souhaitée pour le 12 septembre. Nombre de participants limité.
Wikipedia Yves LC Palais de l’Isle et le Thiou https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.en
SEPTEMBRE
Vendredi 18 – Conférence historique: Croisements entre vagues migratoires et luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui avec Florence Loriaux. Plus d’infos
Samedi 26– Ardennes BelgesVisite de l’église de Waha et de l’abbaye d’Orval
OCTOBRE
Samedi 3 – Bruxelles, Visite de l’expo « Back to Bruegel » à la Porte de Hal + Parcours « Destination Bruegel » au MRBAB
Du mercredi 14 au mecredi 21– Séjour à Aix-les-Bains et découverte de la Savoie: le programme vous amènera à travers Dole, Arc et Senans, Genève, Hautecombe, Chambery, Annecy, Mont Revard, Epinal…Plus d’infos
Vie Féminine lance une enquête dans le but de récolter les vécus spécifiques des femmes pendant le temps du confinement.
Pour qui et pourquoi cette enquête ?
Toutes, vous êtes les bienvenues pour nous aider à comprendre comment vous vivez cette période. Cela va nous permettre de récolter une parole collective, qui dépasse le vécu individuel. Également, cela va nous permettre de mettre en avant que les femmes ont une expérience du confinement qui est particulière. Le but est de faire un travail de mémoire populaire, afin de faire entendre toutes les voix qui constituent notre société, pas seulement celles qui prennent le plus la parole habituellement…
Une position du groupe de travail société civile Protection sociale universelle composé d’ONG, syndicats et mutualités:
En ce moment, le monde entier tente de limiter la propagation du virus Covid-19, grâce à de nombreuses mesures visant à limiter les risques de contagion, la principale étant le confinement au sein des foyers. Les pays industriels annoncent aussi vouloir déployer de larges dispositifs pour soutenir l’économie. En Europe occidentale, on prend aussi une série de mesures sociales pour compenser (en partie) la perte de revenus pour ceux qui ne peuvent plus travailler en raison des circonstances, qu’ils soient indépendants ou salariés, même si cela reste à nuancer car certains groupes plus vulnérables se retrouvent en grande difficulté.
Naturellement, les soins de santé font l’objet d’une grande attention dans ce contexte. Les systèmes de soins de santé dans chaque pays sont-ils prêts à faire face au raz-de-marée de malades? Des mesures sont plus que nécessaires pour faire face aux pénuries et élargir les capacités de prise en charge, car même dans certaines régions riches fortement touchées par le virus, telles que le Nord de l’Italie ou la région de Madrid, la situation est alarmante. En effet, dans les pays où d’importantes coupes budgétaires ont été effectuées dans le secteur de la santé (réduction du personnel, du matériel de soins, des ambulances, …), comme en Belgique, c’est la population qui en paie le prix fort aujourd’hui.
La propagation du virus dans les pays à faible et moyen revenu suscite également de plus en plus d’inquiétudes. En effet, de nombreux pays tirent la sonnette d’alarme étant donné que leurs systèmes de santé et de protection sociale ne sont pas en mesure de gérer une telle pandémie. Dans le monde, près de 40% de la population n’a accès à aucune forme d’assurance maladie, ni à des services publics de soins de santé. Chaque année, près de 100 millions de personnes tombent dans l’extrême pauvreté (moins de 1,9 dollar par jour) en raison de dépenses de santé qu’elles ne peuvent assumer elles-mêmes. Cela signifie qu’elles n’auront tout simplement pas les moyens de se faire soigner si elles sont atteintes du Covid-19.
Dans beaucoup de pays d’Afrique, la mise en place de mutuelles de santé est en cours depuis une vingtaine d’années, sur base de contributions solidaires. Ces mutuelles s’adressent notamment à celles et ceux qui travaillent dans l’économie informelle ou qui habitent en milieu rural. Outre une « assurance » maladie pour la population, les mutuelles jouent un rôle de sensibilisation et de formation de la population, afin que les gens sachent comment éviter la contamination. Plus récemment, les gouvernements de ces pays ont eux aussi pris leurs responsabilités en investissant davantage dans le système, en subventionnant les cotisations des groupes les plus pauvres et en renforçant l’offre de services sanitaires. L’objectif est d’aboutir ensemble à une couverture sanitaire universelle.
Au Sénégal, le taux de couverture s’élève actuellement à 50% de la population. La moitié, c’est loin d’être suffisant. Surtout à la lumière l’urgence dans laquelle nous nous trouvons, qui remet en question le progrès engrangé. Dès lors, une aide humanitaire sera nécessaire dans de nombreux pays pour affronter la pandémie. Mais il y a lieu, dans le même temps, de veiller à ce que cette aide humanitaire renforce le système de protection sociale et ne soit pas simplement organisée par le biais de structures parallèles. Les mutuelles ont un rôle important à jouer dans ce contexte en veillant à ce que, au-delà de la crise actuelle, les systèmes de protection sociale universelle développent de plus grandes capacités d’appui et de résilience face aux catastrophes futures (sanitaires, climatiques, autres, …).
La distanciation sociale n’est pas une option
Comme chez nous, la pandémie de Covid-19 entraîne, dans les pays à faible et moyen revenu, de nombreux problèmes sous-jacents pour les groupes de population les plus pauvres, en plus des difficultés liées aux soins de santé.
« Restez chez vous » est un slogan simple qui fonctionne bien en Belgique. Mais pour des centaines de millions de personnes, qui vivent entassées dans des bidonvilles ou des quartiers populaires de mégalopoles, cette injonction a un tout autre écho. Quand la porte d’entrée de votre voisin se situe à cinquante centimètres de la vôtre et que vos installations sanitaires ou votre approvisionnement en eau sont partagés avec tout le quartier, quand vous ne disposez pas d’électricité et encore moins d’un réfrigérateur, la distanciation sociale, même en restant chez soi, est une mesure totalement irréaliste.
Pas de protection sociale
Jusqu’à 90% de la population vit principalement de l’économie informelle en Afrique ou en Asie du Sud sans avoir la possibilité de travailler de chez eux. Une écrasante majorité des travailleur∙euse∙s journalier∙e∙s, les chauffeurs de rickshaw, les éboueur∙euse∙s, les aides ménagères, les vendeur∙euse∙s de rue, les ouvrier∙e∙s agricoles et les petit∙e∙s paysan∙ne∙s ne peuvent pas se permettre de rester à la maison plusieurs jours, encore moins plusieurs semaines ou mois, et doivent, par la force des choses, risquer leur santé et celle des gens qu’ils∙elles côtoient pour pouvoir survivre. Un jour sans travail signifie un jour sans repas pour ces travailleur.euse∙s et leurs familles. Une écrasante majorité des travailleur∙euse∙s dans le monde n’ont même pas de réserves ou de revenu de remplacement en cas de maladie ou pour pouvoir faire face aux situations imprévues. S’ils ou elles tombent malades, il ne leur est pas possible de penser d’abord à leur propre santé ou à celle de leur entourage.
Mais pour les personnes qui ont un emploi formel, les perspectives sont tout autant plus négatives que chez nous. 80% des travailleur∙euse∙s dans le monde ne peuvent pas compter sur des indemnités de chômage, alors que selon l’OIT, 5 à 25 millions d’emplois sont menacés. Les systèmes de chômage temporaire comme celui que nous avons en Belgique, sont encore plus rares. Aujourd’hui, 55% de la population mondiale – environ 4 milliards d’individus – doivent s’en sortir sans aucune forme de protection sociale. Beaucoup de pays comptent sur les assurances commerciales pour combles les lacunes, alors que seule une petite minorité peut se le permettre. Les plus pauvres et les plus vulnérables ne sont pas les seuls à en pâtir. Cela constitue également une menace pour le bien-être de nos sociétés dans leur ensemble.
Des retombées positives de cette pandémie ?
Au final, la pandémie ne pourrait-elle pas avoir un effet positif ? Qui sait, peut-être cette situation va-t-elle convaincre les gouvernements et les donateurs internationaux d’investir davantage dans des soins de santé accessibles et de qualité, aux indemnités de maladie et aux allocations de chômage. Car les études nous montrent que de telles mesures non seulement préviennent la pauvreté, mais aussi, qu’elles ont un effet multiplicateur positif bien plus important sur l’économie que des mesures comme la diminution des impôts. Elles sont aussi un vecteur de stabilité sociale et politique. La crise de 2008 aurait déjà dû servir de déclic en ce sens et pourtant, malgré de belles déclarations gouvernementales en 2009, les politiques d’austérité ont repris de plus belles juste après.
Dans le combat contre COVID-19, les organisations du Sud ont redoublé d’ardeur dans leurs luttes pour les systèmes de protection sociale universelle. Les mutualités contribuent à des systèmes de santé plus solides et financièrement durables. Une organisation de santé au
Bangladesh produit des kits de test abordables pour le virus. Des associations de défense des droits de patients mènent des enquêtes sur la qualité des soins. Des réseaux d’organisations de la société civile appellent leur gouvernement à prévoir des mesures sociales pour les plus vulnérables. Des syndicats informent et sensibilisent la population, négocient avec les employeurs et les gouvernements pour que les lieux de travail soient aménagés de manière sûre et que les travailleurs.euse.s bénéficient de mesures sociales. Beaucoup de gouvernements dans les pays du Sud prennent aussi des mesures sociales, mais notre coopération au développement officielle n’a pas encore suivi ce mouvement.
La communauté internationale a aussi une responsabilité à cet égard. A court terme, à travers l’aide humanitaire. Mais aussi et surtout à plus long terme. Nous ne pouvons pas continuer à courir après les catastrophes. La protection sociale universelle est réalisable et payable, moyennant une coopération internationale plus intense de la part de tous les acteurs pertinents.
Une fois que cette pandémie sera derrière nous, nous demandons, comme l’a déjà fait la chambre des représentant∙e∙s dans une résolution de 2016, d’accorder effectivement une place plus centrale à la protection sociale dans la coopération internationale belge. La Belgique devrait également défendre plus résolument ce thème dans les institutions internationales.
Les textes sur lesquels une politique belge peut se baser pour renforcer la protection sociale dans sa coopération sont prêts. Et ils sont largement portés par tous les acteurs concernés. Ils n’ont juste pas le statut officiel en raison de notre contexte politique. Et cela s’avère nécessaire, de manière à ce que les représentant∙e∙s belges dans les pays partenaires et auprès des organisations internationales sachent quels principes ils doivent défendre. Chacun sait que nous ne pouvons pas transposer « notre modèle » comme si c’était le seul exemple ; ça ne fonctionne pas. Mais comme le suggèrent les conclusions de la conférence « Protection sociale universelle, quel engagement pour la Belgique » du 4 novembre dernier, nous pouvons défendre un certain nombre de principes sous-jacents, tels que la solidarité, la redistribution et sans doute le plus important, la participation et la co-gestion par les mouvements sociaux.
Sans un dialogue effectif et structurel avec les organisations de la société civile pertinentes et représentatives, la protection sociale ne pourra pas acquérir l’assise large et les financements durables dont elle a besoin pour prévenir la pauvreté et donner aux sociétés les capacités de se défendre dans les moments difficiles comme celui que nous vivons aujourd’hui. Nos partenaires prennent déjà des initiatives, c’est maintenant à la communauté internationale et à la Belgique de les soutenir.
Groupe de travail société civile Protection sociale universelle
Le groupe de travail protection sociale universelle est composé d’ONG, de syndicats et de mutualités qui misent, dans la coopération internationale, sur le renforcement des systèmes de protection sociale : WSM, SolSoc, FOS, Oxfam, 11.11.11, CNCD-11.1.11, Viva Salud, Louvain Coopération, CSC, FGTB, CGSLB, Mutualité Chrétienne, Mutualités Socialistes, Mutualités Libres.
Dans le cadre de ses missions d’éducation permanente, le MOC Liège-Huy-Waremme recrute un(e) animateur(trice) pour engagement à partir du 20 avril 2020 :
FONCTION
Le CIEP Liège est le service d’éducation permanente du MOC. Il développe notamment à partir de groupes locaux des analyses et actions concrètes en lien direct avec la réalité locale. Il sensibilise, réunit et mobilise des citoyens autour d’enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels jugés prioritaires par le Mouvement.
– Analyser la situation d’un quartier, d’une commune ou d’une microrégion sous l’angle de la participation citoyenne, des inégalités sociales et culturelles, de la transition écologique, … en s’appuyant sur les acteurs culturels, sociaux, économiques et politiques locaux
– Faire connaître et partager ces constats avec les habitants, les associations concernées et les militants des organisations du MOC
– Dégager et proposer des orientations et développer des actions de terrain : initier des collectifs citoyens, renforcer la cohésion des habitants autour de problèmes et enjeux communs, développer des activités de terrain avec les associations, organiser la sensibilisation par des débats, des cinéclubs, des actions dans l’espace public, développer des réseaux locaux de militants, partenaires associatifs et institutionnels au sein des organisations du MOC et en dehors.…
– Concevoir, réaliser et animer des outils pédagogiques destinés aux adultes en soutien à l’action
– Rédiger des rapports de réunion et des synthèses et des analyses sur base d’actions mises en place.
PROFIL – CONDITIONS
– Capacités d’animation et de gestion de projet.
– Compétences d’animation de groupe, de suivi de projets citoyens et de mobilisation collective pour mettre en oeuvre de manière créative et rigoureuses des actions de participation citoyenne
– Être en capacité de travailler avec des publics variés et dans différents contextes
– Capacités d’organisation, d’analyse et de synthèse ainsi que le sens des responsabilités.
– Bonnes capacités de rédaction ainsi que d’utilisation courante de l’outil informatique.
– Sensibilité/Intérêt pour l’actualité politique, économique et sociale notamment à l’échelle communale
– Connaissances des institutions politiques, économiques, sociales et culturelles, notamment au niveau des communes.
– Capacités relationnelles pour développer des contacts locaux ponctuels et réguliers
– Bonne capacité à se documenter et prendre des contacts afin de s’approprier des problématiques socio-économiques locales
– Esprit d’équipe, faire preuve de créativité et d’esprit d’initiatives
– Être disponibles occasionnellement en soirée et le WE
– Adhérer aux valeurs du Mouvement Ouvrier Chrétien.
– Etre en possession d’un passeport APE, valide pour le secteur non marchand, d’un permis de conduire de catégorie B et d’un véhicule personnel
LIEU DE TRAVAIL
– Siège social du CIEP Liège, les zones de Huy et Waremme + occasionnellement d’autres lieux de la région de Liège possible.
Les candidatures (lettre d’accompagnement, C.V. et copie du passeport APE) sont à adresser exclusivement par mail à Wilfried Schleck, directeur (schleck@mocliege.org) avant le 3 avril 2020.
Compte-rendu d’après l’intervention du 30 janvier de Cédric Leterme du CETRI à la CSC de Liège
Le discours officiel sur l’avenir du travail : une vision partielle et orientée
Des études et prospectives sur l’avenir du travail se sont multipliées ces 10 dernières années, particulièrement au niveau de grandes institutions internationales telles que l’OCDE, la Banque Mondiale, le G20 ou le forum de Davos. Au-delà de constats se voulant objectifs, tous ces discours traduisent surtout stratégiquement et avec une influence certaine une vision de ce qui est souhaitable pour ces grandes institutions et prennent très peu en compte le point de vue des travailleurs, encore moins de ceux issus des pays les plus pauvres. Parallèlement, les thèmes de l’automatisation et de ce que l’on a commencé à appeler l’« ubérisation » sont devenus de plus en plus présents dans l’actualité mais une nouvelle fois, Il s’agit de débats occidentaux concernant l’avenir de l’emploi et du salariat tels qu’on les connait dans les pays les plus riches et industrialisés du nord plutôt que l’avenir du travail au sens large, ce qui pose problème à plusieurs niveaux :
La problématique du travail informel et du travail domestique/agricole qui concerne les ¾ des travailleurs dans le monde et se concentre dans les pays pauvres est exclue de la réflexion, cette masse importante de travailleurs n’étant que difficilement représentée par les syndicats et donc également des grandes institutions comme l’OIT.
L’importance accordée aux nouvelles technologies dans le discours occidental sur l’avenir du travail semblent disproportionnée. En effet, ces technologies ne sont qu’un facteur parmi d’autres de changement du travail : les changements climatiques, les inégalités, les migrations ou la démographie en sont d’autres au moins tout au si importants voir bien plus pour de nombreuses régions du monde.
Une « quatrième révolution industrielle » ?
De même, la notion de « 4ème révolution industrielle »[1] utilisée dans les discours officiels sur l’avenir du travail semble bien servir avant tout d’importants lobbies en faveur d’intérêts commerciaux et industriels privés en faisant passer pour une nécessité inéluctable et « objective » le besoin de reconfigurer le monde du travail, et bien d’autres domaines de nos sociétés, en fonction des nouvelles opportunités commerciales et industrielles que représenteraient ces nouvelles technologies numériques (acquisition et traitement de données, objets de plus en plus connectés via notamment la 5G, robotisation…). Cette soi-disant 4ème révolution industrielle pose donc également problème :
D’abord il est très exagéré de parler de révolution lorsqu’une majorité de la population de la planète travaillant dans les pays les plus pauvres n’est quasiment pas concernée.
Ensuite, même dans nos pays industrialisés, l’« ubérisation » du travail par exemple reste tout à fait marginal : l’écrasante majorité des travailleurs, en particulier en Belgique, reste des salariés à durée indéterminée.
Quant à l’automatisation/robotisation elle sera privilégiée en fonction de son efficacité économique hors comme le dit Vijai Prachad, journaliste et historien indien cité par Cédric Leterme : « Dans la plupart des pays du Sud, le problème ce n’est pas les machines qui remplacent le travail humain, mais le travail humain qui remplace des machines, parce que ce travail (et les travailleurs qui l’effectuent) ne vaut rien. La question ce n’est donc pas la disparition du travail mais sa dégradation«
Sur la robotisation, il est intéressant de remarquer que le projet du géant Amazon sur ce point s’appelle « Amazon Mechanical Turk», ce terme fait en effet référence au « Turc mécanique » célèbre canular construit à la fin du XVIIIe siècle où il s’agissait d’un prétendu automate doté de la faculté de jouer aux échecs dans lequel se cachait en fait un être humain. La référence nous rappel bien qu’au-delà de quelques prouesses techniques très médiatisées, l’«intelligence artificielle » est souvent…artificielle car elle repose la plupart du temps sur une armée de travailleurs bien réels comme dans ces nouvelles plateformes en Inde ou au Maghreb ou des milliers de travailleurs cliquent devant des ordinateurs afin de nourrir des algorithmes.
On peut également remettre en cause le côté inéluctable ou « naturel » que certains prêtent trop rapidement à cette 4ème « révolution » comme pour le discours d’il y a une dizaine d’années sur une mondialisation incontournable et fondamentalement souhaitable pour tout le monde. Il s’agit davantage de choix politiques et commerciaux que du fruit de processus « naturels » et l’enthousiasme consensuel trop fréquent de nos décideurs politiques manque souvent de distance critique[2]. De même, des équations rapides comme « plus de technologie égale moins d’emploi » ou l’idée que la place des états dans le monde dépendra principalement de leur supériorité technologique, paraissent assez simplistes au regard de l’histoire et accordent de nouveau beaucoup trop de place à ce seul facteur technologique.
Les conséquences des évolutions technologiques ne sont pas uniformes et comparables partout dans le monde
Le discours global sur l’avenir du travail masque le fait que les conséquences des évolutions technologiques ne sont pas uniformes et comparables partout dans le monde :
Il est clair que les pays plus riches du Nord se situent du côté « utilisation, commercialisation » des nouvelles technologies alors que les pays plus pauvres du Sud se situent bien plus du côté « extraction, déchets et recyclage ». Répartition qui est donc inégale en particulier au niveau des dégâts écologiques.
Par contre, si l’« ubérisation » peut être vue à juste titre comme une menace sur l’emploi et le salariat dans nos sociétés, du côté des travailleurs informels des pays du Sud le fonctionnement en plateformes permet parfois de sortir de l’informel et de mieux structurer les travailleurs entre eux (des exemples positifs existent en Afrique du Sud ou en Indonésie dans le secteur des vélo-taxis notamment).
De véritables changements au niveau de l’économie mondiale
Les grands discours sur l’avenir du travail ont tendance également à détourner l’attention de certains véritables changements au niveau de l’économie mondiale qui sont pourtant d’une importance cruciale :
La numérisation a entraîné l’importance économique croissante de la récolte et de l’utilisation massive de données via des algorithmes, à tel point qu’on parle à présent parfois de de ces données en terme de « nouvel or noir ». De fait, les entreprises les plus influentes du monde ne se situent plus dans le domaine de l’extraction pétrolière mais bien dans celle des données numériques (les « GAFA » : Google, Apple, Facebook et Amazon).
En parallèle, on est face à une concentration monopolistique sans précédent de ces grandes entreprises numériques due en partie à l’effet de réseau (« tout le monde utilise ce service donc je suis presque obligé d’y être aussi »), Google représente 90% de la recherche sur internet au niveau mondial tandis que Facebook domine largement les « réseau sociaux »…le monopole est également géographique puisque l’écrasante majorité de ces entreprises sont avant tout américaines, ensuite chinoises. De ce point de vue, L’Union Européenne est loin derrière en l’absence de véritable régulation ou de politique industrielle commune en partie due au dogme de la libre concurrence qui règne parmi ses dirigeants.
L’économie des données favorise une nouvelle division internationale du travail et de nouveaux rapports de dépendance et d’exploitation Nord-Sud avec des conséquences énormes sur l’avenir du travail. La question de la régulation de cette économie numérique est donc amenée à faire de plus en plus l’objet de choix politiques très importants, malheureusement bien souvent pour le moment sans vrai débat public.[3]
Il n’y a pas UN avenir du travail inéluctable et la notion même de « travail » est loin d’être universelle.
Au final, Il n’y a pas UN avenir du travail inéluctable et la notion même de « travail » est loin d’être universelle. Nous devons y être attentif en tant qu’ONG et mouvements sociaux et sortir parfois de notre vision de l’emploi salarié comme modèle indépassable et forcément le plus souhaitable pour tous. De même nous devons mieux tenir compte des réalités du Sud, comme le fait que l’interlocuteur principal des travailleurs informels de ces pays est bien plus l’État que des employeurs inexistants. De manière générale, nous ne devons pas nous contenter d’une vision restrictive dans laquelle le « Sud » serait l’anti chambre du « Nord », voué à nous rattraper un jour ou l’autre : dès maintenant, les pays du Sud développent des alternatives dont nous pouvons nous inspirer.
Pour en savoir plus: « L’avenir du travail vu du Sud – Critique de la « quatrième révolution industrielle » Editions Syllepse
[1] L’inventeur, ou en tout cas un des plus fervent défenseur de ce « concept », n’est autre que Klaus Schwab, le fondateur du « forum économique mondial » de Davos dont le financement est assuré par les 1 000 entreprises membres, le profil type de celles-ci étant une multinationale réalisant un chiffre d’affaires supérieur à cinq milliards de dollars (source : Wikipedia)
[2] Voir par exemple l’absence de débat sur la « 5G » alors que la pertinence du « tout numérique/tout connecté » pause tout de même beaucoup question ne serait-ce qu’au niveau de son côté insoutenable écologiquement vu notamment les minerais et l’énergie nécessaires…
[3]Des négociations d’une importance cruciale sont actuellement en cours à l’OMC ou par exemple au sujet de l’ALENA (accord de libre-échange entre USA, Canada et Mexique) au sujet de la libre circulation des données ou l’absence de transparence possible sur les algorithmes (alors qu’on voit l’importance que ceux-ci ont pris dans le débat politique, voir leur rôle dans le référendum sur le BREXIT ou l’ élection de Donald Trump…).